• FICTION: LES CHRONIQUES DIFFEREES DE MME STUDENT

     

    LES CHRONIQUES DIFFEREES DE MME STUDENT  EPISODE 40 : MISSION SUR TERRE LA BEATIFICATION ET CONFUSIONS

    EPISODE 40 : MISSION SUR TERRE LA BEATIFICATION

    ET

    CONFUSIONS DELIBERES ET DELIRES EVEILLES

     

    CASUISTIQUE.

    Nous coulons comme ces eaux fugitives et ces ombres furtives que les nuages répandent sur les reliefs en s'éclipsant. Vapeurs et fumées, sables et neiges, images fugaces d’un film qui n’arrête pas de nous scanner pour nous projeter sur un écran invisible. Qui les garde ? Qui regarde les objets et les scènes qui se renouvellent sur les sphères de ces étoiles filantes ?

    COPIE 

    Par delà le courage que ce garçon inspire et que chacun, jaloux ou admiratif, devrait emprunter, il y a un fait, un constat. Quelles que soient notre santé et nos maladies,  quelle que soit la fierté nôtre, celle ou nous plaçons notre ego,  la peur s'installe en nous, devant des situations  d’infirmité et d'amoindrissement pareils.  L'humilité vient ensuite apaiser nos humeurs sinon. C'est le dépit vainqueur de nos défenses  qui vient exacerber nos faiblesses et envahir notre personnalité. Le dépit, avec son angoisse, sa dépression,  n'est pas une philosophie. Il est moins que cela. Car il effrite l’image que nous avons de nous-mêmes ! La sagesse, est un combat tranquille  et non une reddition de la personne à son destin. La sagesse avec acceptation est synonyme alors de courage et de lutte, de combat sans emportement !

    My Ahmed

    COPIE 

    Quelle belle personne tu es et au travers de tes paroles surgit tant de sagesse que cela m'émeut toujours autant. L'infirmité, pour moi, symbolise bien plus que l'handicap, la mutilation, que nous, laryngectomisés subissons. Faut-il en passer par là pour avoir l'humilité nécessaire afin de passer au travers des méandres de nos angoisses et nos peurs ? Faut-il donc être malade et flirter dans les corridors de la mort pour que nos consciences réveillent en nous ce que nous avons de meilleur ? Oui j'en suis convaincue, la maladie nous apporte connaissance et conscience de la vie, c'est bien là ce qu'elle nous donne en retour de ce qu'elle nous prend ! Non ce n'est pas un combat, car dans celui-ci il y a toujours un vainqueur et un vaincu. Moi je parlerai d'acceptation d'une vie commune pour qu'ensemble nous fassions le plus long des chemins.

    Très cordialement, SYLVIE (de Voix-Brisée, Décédée)

    ALL’ ZHEIMER

     

    J'ai vu cet athlète d'hier, un bonnet sur la tête, délaissé, hirsute, la barbe longue, totalement blanchie. Loin d'être un fakir ou un fondamentaliste, il avait peur du temps, peur de demain, peur de la maladie, n'ayant que rarement modéré ses inquiétudes existentielles par la religion. Pourtant il ne montrait pas d’inquiétude ! Ou, qu’il en était simplement inconscient ? C'est moi qui ai peur pour lui. Ou est-ce pour moi ? Il est devenu plus paresseux qu’avant ou qu'il ne sache plus se raser, peut-être? Lui, qui chaque jour aiguisait son rasoir espagnol sur le cuir d'affutage avant de s'apprêter, en homme propret et bien astiqué. Impec, distingué, jeune et cultivé pour l'époque où les plus avancés des nôtres n'avaient que le brevet !

    Relativement aisé, des bribes pour notre époque, ses contacts éclectiques, ce n'était pas la place de Boujeloud ni la menuiserie parentale, encore moins les rues de Fès-Jdid ou l’artère Talaâ de la Médina. Un axe commercial où il ouvrit plus tard, le premier magasin de réparation-vente de radios de TSF.

    Sa marotte, sa religion, c'était le sport. Avec les jeunes, les fils des colons. Mal lui en prit. Je revois ses photos sur la piste du stade municipal, sur le cheval d’arçon de l’aire de gymnastique et aux courses de vélo. C’est là qu’il m’emmena à 5 ou 6 ans pour participer à une couse de vélos pour enfants ! Je me souviens des ronces où j’ai fini et du diplôme qu’il a dit plus tard, que j’avais eu. Ce doit être un truc de consolation…Il fut l'un des quatre motards à recevoir plus tard  le roi Mohamed V, lors de sa première entrée à Fès, à l’indépendance du pays, avant de devenir officier et d’y terminer sa carrière !

    Reconnaîtrait-il encore ses enfants ? Puisque sa nièce, Fouzya, il n'a pas su l'identifier, lui, l'ancien policier ! Elle lui montra la photo de sa sœur à lui, Khity. Elle même alzheimérisée* depuis 12 ans. Alzheimer, c'est l'oubli de soi, les connaissances délavées, l'égo effacé, la fierté mise hors-circuit, que sauvent quelques relents de colère, émis comme des cris. Etat de détritus larvaire, à moins que la famille ne redonne par amour et ne garde par conscience à cet être diminué sa dignité antérieure ! On est réduit à l'état végétatif de légume, par cette soude caustique et cet acide nitrique qui dissolvent les méninges, le caractère, l'humeur et liquéfient la personnalité.

    Regardant, inattentif, un film sur les SS qui passait à la télé, il songeait que le casque allemand incliné, au  front fendu en verticale, laissait place à un troisième œil, un creux sur son sommet. Celui d’Hitler ? A quoi pensait-il au juste, quand on sait sa verdeur passée et son ignorance de la culture tibétaine?

     

     

     

    PLUS HAUT

     

    Une main immense, plus grande que l'univers, la pulpe du pouce recourbée sur la pointe du médius, le petit doigt et l'annulaire à peine fléchis, laissent l'index bien tendu  s'afficher pour désigner et décréter. La main de l'homme est une sculpture, une reproduction miniature,  qui écrit en relief le nom d'Allah.

    Le doigt indique une planète à peine visible, une gouttelette blafarde, dans l'océan scintillant de l'immensité. Il y a bien d’autres, mais il s'agit seulement de la nôtre de boule. Sainte Student l’un des nouveaux anges, oui il y en des séries et de séries de ces E.T. ! Elle avait de la peine à la deviner, pourtant c'est de là qu'elle vient. Elle réussit cependant à l'identifier dans le fouillis des planètes incrustées dans les nébuleuses et les galaxies du cosmos. C'est là, là au milieu de ces milliards d'astres et d'étoiles, mille fois plus grandes que le Soleil, qu'elle a vécu dans le passé! La planète bleue est un petit chouya, insignifiant et négligeable. Par rapport au reste, c'est un non lieu ! Elle a un numéro code-barres pour l'identifier, mais on ne lit pas dessus le sobriquet de Terre, qu'on lui a concocté  ici.

     

    Pourtant, Student venait d'apprendre ce que tout homme ignore. Notre ancêtre Adam est passé par la même épreuve avant d’engager malgré-lui le courroux insolent de Satan, devenu hargneux et jaloux !

    Elle apprit les noms des rivières et des monts, des tribus et des régions où elle devait débarquer. Elle sait depuis les prénoms usuels des homunculus*, leurs noms de famille. Ceux des caciques qui les commandaient et ceux des notables qui possédaient la majorité de ces pays. On y trouve beaucoup d’américains, de russes, de juifs et d’algériens. Ceux qui ont fait l'histoire et qui l'ont écrite avec leur sang et leur sueur. Ceux qui ont laissé leurs restes sur le sol ou leurs traces sur les pierres. Les objets qu'ils y ont fabriqués et comment ils les utilisaient. Sans ce minimum encyclopédique de connaissances, les prouesses d'un ange, ses potentialités, son savoir-faire, interactif et inventif, ne serviraient à rien. Il devait savoir beaucoup afin de deviner vite pour suivre et surveiller les destins, avant que les actions ne se réalisent et ce pour agir dessus, éventuellement et instantanément !

    Sauf que les anges n'avaient pas le droit d'intervenir sur les affaires des hommes et ni leurs décours, même s'ils en avaient la faculté. Sinon, c'était interférer et relever les humains de leurs responsabilités et par là les dédouaner de tout jugement et de toute sanction dans l'Au-delà. Ils devaient tout observer en restant neutres et avertir interactivement. Et rares étaient les anges qui pouvaient se mélanger aux humains pour les guider ou les empêcher d'agir, dans un sens ou dans l'autre. Ils s'en remettaient à Dieu pour opérer des miracles ou les permettre aux humains ! L'archange Gabriel ne serait jamais venu de lui même pour Jésus ou Mohamed.

    Les messagers ne peuvent regarder sans tristesse ce qui se passe sous leurs pieds, enfin là, en bas, sous leur yeux. Séismes, incendies, tempêtes, assassinats, révolutions, guerres, espèces éteintes ou disparues, nettoyages ethniques, évolutions, planètes évaporées, soleils fondus, trous noirs…

    Que de fois les annonciateurs, Jésus et Mohamed, Ibrahim, Youssef et Moïse furent indignés, désappointés par les guerres fratricides que se donnent leurs justes adeptes et étroits zélotes. Ces fidèles dévoyés par trop de rigorisme, bornés et intransigeants, téléguidés, se sont portés aux extrêmes des dogmes de leurs religions. Ils salissent les crédos, compliquent les doctrines, se donnent la mort et exacerbent les différences et haines, au nom du même dieu. Et c'est une apostasie de leur part, parce que Dieu, Yahvé ou Allah, est vie, libertés, paix et amour. Les prophètes sont dépités par leurs fidèles qui se donnent la mort et versent dans les guerres sous le regard de ce même Dieu dont ils se réclament. Les prophètes ont failli redescendre sur terre pour appliquer les vertus de la paix et de l'amour de Dieu. Aussi moral soit-il ! Aussi laïc fut-il. Mais, l'Apocalypse, la Résurrection, le Jugement Dernier doivent être observées dans leurs chronologiques séquences.

    Les vœux pieux des messagers, intimes et tus, ne rencontreront aucune oreille charitable raisonnable. Les humains se sont cristallisés, structurés dans leurs haines bellicistes, cultuelles et leurs égos racistes. Alors que les religions se veulent universelles, les mêmes dans ce village planétaire. Un parti unique, mondialisé ?

     

    ANGEOLOGIE OU APOLOGIE DES SUPERPUISSANCES

     

    Les anges regardent faire. Lever une épée ou un bouclier, n'est pas de leur ressort. Compassés et dépassés, ils regardent ce que leurs religions ont créé comme discriminations et fanatismes divers.

    De la traîtrise comme arme politique dissuasive, ils restent effarés, déçus et apitoyés. Tirer une sonnette d'alarme ou un frein, taper un mot à la place d'un autre sur un clavier impudent, sortir un mot séditieux, pousser à la révolte au Mali après la Libye et le Soudan et la Syrie, souffler une idée à tel ou tel président, à l'ONU, à l'Elysée, au Pentagone, à Ross, à Rice, aux Kerry, à M6, à la Reine…C'est hors propos.

    Créer le buzz onusien autour de nos sables désertiques, souiller une amitié multiséculaire, souffler le feu américain sur la dynamite maghrébine, se montrer brutalement en ennemi abject, face à de vieux amis confiants. C’est la stupéfaction chez les anges. C’est le couteau du neveu dans le dos de son oncle César. Les anges, laissent les empereurs commettre leurs impairs ! Nous régir dans la honte par la terreur. Des mots de trop dans un rapport outré et outrageant qui saborde l’avenir ! Terrorisme diplomatique ou retournement de félons ? C’est le moins qu’on puisse dire de ces affaires étrangères ! Les anges ne sont pour rien dans nos incompétences et nos défaites, fussent-elles celles de nos faux-amis. Dès lors, ouvrons les frontières et laissons-nous envahir par les Huns et les hôtes !

    Questions d’anges, brimés de ne pouvoir corriger les destins erratiques et les actes moralement malpropres des humains. Fidèles témoins et rapporteurs, ils regardent et transmettent, à la vitesse de la lumière et plus, ce qu'ils notent. Ils ont le téléphone rouge branché avec Qui de droit ! Instantanément leurs pensées et leurs observations sont enregistrées et centralisées en haut lieu, chez Sa divine Majesté.…

     

    IRREDENTISMES IRREFRAGABLES

    LES ANGES AMERICAINS

    Question d'interventionnisme des Anges, ou des pays alliés, sur notre Roi, notre destin, notre pays, son unité, son territoire, son patrimoine, sa monnaie, ses importations, son développement, hé bien, là aussi les lobbies et les adversaires, nos pays z-amis, ont leurs parts de manœuvres. Des actes sur lesquels nos anges n'interfèrent pas. Ou , prou on va voir…

    Les hiérarques ne veulent pas se faire griller devant leurs patrons et décideurs, pour des primes, prunes.

    Une amitié de passage, subsidiaire, superfétatoire, aussi historique que pompeuse soit-elle, ne doit pas interférer sur les destins, les élections, le Pouvoir…américain. Les autres, si! Encore moins qu’elle ne doive entacher sur les intérêts matériels des états supérieurs, arcboutés sur leurs identités supérieures, jaloux de leurs civilisations supérieures.    O sombres guéantopathies*…

    Je comprends qu'on nous néglige pour des barils d'intérêts supérieurs ! Je pense aux barils de poudre, mais il y plus petit en plus explosifs.  Pragmatisme et cynisme rendent légitimes les retournements ! La trahison n’est que la ''farce cachée du même dollar'' ! Et je veux oublier ce refrain archaïque de foire que l'on nous ''des-sert'' aux fêtes, ce gargarisme fossile, d'une reconnaissance des Etas Unis d'Amérique, par ce vieux Maroc du Moyen-âge ! Assez, assez ! C'est devenu une ineptie cette rengaine que d'attendre un quelconque ''devoir de reconnaissance" comme loyal salaire des States envers nous. C’est une anecdote. Le parapluie américain est troué, cette armure est rouillée, le fidèle ami des States, en est bien triste et déçu. La force de nos arguments, celle de notre histoire sahraouie, la logique face au fric et aux armes, devraient nous laisser marcher la tête haute. Mais ça n’a pas encore payé. Ou qu’il faille aller prier des amis, plus puissants, pour aller implorer et nous légitimer ? Supplier pour débloquer la situation et conjurer le destin adverse qui nous a brutalement été prescrit ? On veut notre fin ? Quoique dispendieux dans nos comportements, de sous-développés endettés, sur nos tapis de prières, il ne faut pas oublier de demander aux anges d’impliquer le bon Dieu, pour que le nuage passe et que le Grand Satan, qui faisait peur aux autres, rentre ses cornes ou lieu de nous les rentrer dedans !

    SAHARITUDE,  MAGHREBITE A LA SAUCE AMERICAINE

     

     

    Depuis la côte Est de l'Egypte à l'Atlantique, chaque pays du Maghreb possède sa quote-part de Sahara. Seul le Maroc qui a une histoire sortie de ces sables et oasis, lui qui allait de l’Andalousie au Sénégal, devra être amputé de ses territoires irrédentistes ! Sahariens et autres ! L'Algérie a quatre fois plus la surface de l'Hexagone en sables prometteurs ! Pourquoi laisser de fallacieux prétextes, d'autodétermination et de droits de l'homme, des dogmes algériens exacerbés, comme le furent tous les ''ismes'', ces opiums des peuples et religions d'états, matraquer depuis un demi siècle, manipuler tous les dirigeants de la terre et leur imposer la vision passionnelle des prophètes militaires d'Algérie? Cette parodie messianique de l'Algérie est une forfanterie, une jactance. Cette arrogance, cet héroïsme, personne ne le lui octroie d'en être le défenseur illuminé, le promoteur passionnel existentiel, leader et unique totalitaire !

    Ce chantage, cette contrainte sont utilisés comme des armes de dissuasion massive. Opinion faussaire, stratagème insurrectionnel, instrumentalisés pour semer le doute, provoquer la subversion et susciter le mécontentement, les troubles, la révolte, et la révolution. Sous quelles bannières et quels autres félons ? Défi pour un peuple hospitalier, ouvert aux influences externes, aux cultures exogènes, multilinguiste, véritable patchwork déjà ? Cette obsession algérienne, cette thèse, qui ayant emporté les hispaniques est-elle devenue le planning des lobbyistes américains ? Son but est-il de détruire un pays et de soumettre ses rois ? De gommer une monarchie, fut-elle l'expression démocratique et plébiscitaire, toujours prégnante et infaillible, de tout un peuple, depuis plus d’un millénaire !

    Pire, c’est l’écho du vautour américain, le pygargue, qui découvre la proie algérienne, bien mure pour le carnage et la félonie. Apte à se laisser enserrer dans ses serres, la proie nouvelle, l'Algérie, soutient le vol du rapace, pourvu qu'il la débarrasse d'un nid de coucous !

    Ce leurre politique, ne cache guère une antipathie nouvelle. La volonté de nuire à un autre pays arabe. La volonté de destruction de la monarchie marocaine alaouite, de concert avec la Prusse verte et pétrolifère ! Entité née du bloc socialiste avant la chute du mur de Berlin et dont veulent profiter les States, forcément ! Ultime tribut de guerre des deux blocs, ultime usurpation, l'impérialisme américain, l'Algérie pour vaincre le Maroc, se laisse conquérir.

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    Au conquistador ricain, le pays de cocagne algérien et ses déserts fabuleux ! Son souffle guerrier, sa plateforme africaine, pour en déstabiliser la France et la déloger de ses anciennes colonies ! Les gisements algériens et leurs économies en pétrodollars, porteur de fortune et de meurtres, interpellent le puissant ogre ''améri-Caïn'', pour occire son frère !

    Ce pays gigantesque, n'a-t-il pas fait des guerres un partout dans le monde ? Renversé bien des chefs qui hésitaient ou s'entêtaient. Chamboulé des frontières, en prétextant agir pour l'ONU? Avec ou sans son aval, en engageant les pays de l'OTAN ! Pourvu que ça coule chez eux du pétrole, le sang que l’on verse dessus, ne compte pas !

    Dans ce jeu d'échecs, sans frontières, l'Amérique est partout concernée par le devenir du monde. N'a-t-elle pas été le sauveur de l'Europe et qu'elle garantit contre vents et marées, contre la justice et la logique, les pérégrinations belliqueuses et ethnocidaires des racistes du Reich sioniste ? Son 50ème état étoilé, son porte-avion nucléaire, qu’elle a doté et qu’elle avait armé face à l'Asie ! Quitte à refaire la carte du monde et ses frontières, déloger, emprisonner, affamer, chasser, bombarder, élever des murs et des barrières. Israël est la démonstration du pouvoir tyrannique et totalitaire américain. Respect des droits de l'homme oblige ! Ils y croient et le professent. Mais ça ne s’applique qu’en dedans. Ici, on s'est longuement félicité, heureux d'être inscrits en amis, sur son carnet d’adresses ! Sauf que notre amour, cette Amérique mal aimée, voilà qu'elle nous fait volte-face !

    Le plus fort et le plus avancé des états, le garant de la paix dans le monde, le protecteur, le Parrain, ne s'interdit rien. Ses frasques sans pudeur, ses excès anti déontologiques des droits de l'homme, dans ses prisons et dans les pays asservis, lors des guerres et après celles-ci, ne sont qu’une profession de foi, un masque cérémonieux, pour terrasser et asservir honteusement les autres, pour les en convaincre afin de les culpabiliser ! Colonialisme intellectuel, moral ou simple faits d’impérialisme ?

    Venant des chefs et des pays supérieurs, la trahison en politique est une stratégie, le revirement une méthode, une technique qui gagne. Pourquoi ce pays, parangon en l'espèce, de l'arrivisme et de la démocratie, s'empêcherait-il d'user de ces artifices dans son comportement et sa diplomatie ? Je reste sceptique quand je revois ces films de cowboys et de GI sur le Vietnam et autres régions dévastées par ses montages mensongers et ses actions.

    Cette fédération, qui est sortie vainqueur du nettoyage ethnique des Rouges et qui n'a pas supporté d'être scindée en deux par les Sudistes, qui a fait la Guerre de Sécession, oublierait-elle les avanies de sa propre histoire ? En optant seule, sous la férule des Rice, Ross et autres Kerry-s réunis, le Super-colon applique sa politique.

    L'élargissement aux droits de l'homme des prérogatives de la Minurso est une manœuvre létale, une procédure meurtrière pour plaire à l'Algérie ou faire semblant, afin de la dompter. L'Algérie passant des Ottomans aux Français et après les communistes finira entre les mains des Américains socialiste. La patrie au million de martyrs, devra beaucoup casquer pour nous ravir notre second époux, l’Amérique.

    Elle, qui est si gonflée d’orgueil naturel et de par ses économies en dollars, dispose d'une belle dote. Elle, qui a des envies monstres de dominer la région, va plaire pour être domestiquée, en succombant à son nouveau deal. Quitte à faire des jaloux au sein des anciens comparses. Le but est de balayer, avec arrogance, l’une des premières épouses de l'oncle Tom !

    C'est la politique banale et brute du pétrole. Celle aussi des dollars contre un soutien légal et des armes. Le but est de dissuader le vieil acteur marocain qui n'apporte plus rien et dont le premier rôle, sénile, ne convient plus aux nouveaux metteurs en scène, qui tirent les ficelles onusiaques* ! Le client roi, le mâle du Maghreb qui refusa longtemps la hogra*, s'imposera en pliant comme un avatar de ce qu’il fut, sous la matrague* de son nouveau maître ! Or nous sommes des frères, aussi fiers que complémentaires.

    Cependant, loin du conte de la cour ottomane, et parallèlement à ce qui est venu dans le rapport Kerry, chez les cousins et néanmoins adversaires, les mêmes droits et autres libertés de circulation des Sahraouis, sont violés. Enfreins, décriés et bannis, dans ces camps concentrationnaires du Polisario, sous obédience algérienne.

    Les camps de la honte, où sont embrigadés et cadenassés d'anciens marocains endoctrinés, par des mercenaires auprès des matons algériens. Pourquoi adhéreraient-ils, les States de Si Barak Obama et de la famille Kerry, encore aux thèses de l'amitié avec les royalistes de Maroc ? Alors que l'économie et le bagou marocain, son hospitalité, sa proximité de la politique américaine dans le monde, sont laminés par le temps ? Pourquoi les Etats-Unis, délaisseraient-ils la noce algérienne et sa dote, au profit du veuve marocaine, tel que frappée par la ménopause ! Selon eux ! Son intérêt de superpuissance, l'oblige à prendre en main directement le potentiel algérien. Seconde et énième noce parmi ses conquêtes !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    COTE ANGES,  UN PETIT COUP DE MYSTICISME

     

    Ainsi, les actes méchants et terroristes, les guerres injustes et les invasions, le clash des civilisations, les séismes, tsunamis, Tchernobyl, les bouleversements de la terre, son cycle annuel, les saisons, les pluies et les vents, comme le plus petit battement d'ailes d'une abeille ou d'un papillon, la chute d'une feuille d'arbre, qui fera la joie des micro-organismes sur le sol, sur toutes ces planètes et sur ces étoiles, Dieu sait combien il y en a sur Terre et dans l'Univers, hé bien les anges les regardent. Les anges les comptabilisent sans rien faire.

    Seulement, il y a aussi des "anges protecteurs" qui remplissent cette mission. Ils ont un droit de regard et des possibilités d'interventions sur nos actions, nos egos et nos actes, voire nos pensées et nos élucubrations. (Je leur dois mes délires et mes pseudos inventions…Parce qu'ils en sont les auteurs !). C'est la part du hasard et des éléments futiles. Tout le monde n'y croit pas, mais bref, continuons.

    L'homme n'est pas totalement libre. Il doit en rendre grâce au Seigneur ! Grâce et remerciements d’être plombés, soumis  à cette multiplicité hiérarchique des seigneurs, qui le protègent de près ou de loin. Ça va des matons aux mercenaires, sous le joug de leurs commanditaires. On a largement parlé des maîtres du monde et autres Ricains. Influences directes, importantes ou légères, facteurs passant des choses communes et élémentaires, la rue, l’école, le collège, les vendeurs périphériques, de tabac, d’alcool et de drogues, les régies des communes qui nous importunent, les administrations tatillonnes, les faiseurs de visas, les percepteurs, les agriculteurs, les donneurs de leçons ou de soins, ceux qui les corrompent, ou qui  les freinent, ceux qui les taxent ou les subventionnent ! L'homme est un animal social qui a besoin d'autrui pour exister et se faire reconnaître en tant que tel. Sauf que ce n'est pas facile. Vous le saviez ?

    Et c'est heureux, qu'il y ait des choses vitales en lui, qui se font sans sa volonté. Je parle de l’homme. Volonté et libertés se confondent ici. Comme ce qui est du fait de se maintenir fonctionnel et vivant, selon une physiologie, des instincts, une nature et une "fabrication", un mode, un model, un destin et un hasard, selon une génétique que tout être vivant ne commande pas. Et c'est un pur hasard qu'il en parle et qu'il en soit conscient. N'est-ce pas, Lecteur ?

     

     

     

     

     

     

    DU 11 SEPTEMBRE

     

    Où doit-il donner de la tête cet ange qui entre en fonction ? Calculer et prévoir la chute et le sillage ce cette feuille qui vole au vent ? Découvrir la fissure cachée sous une croûte de peinture qui s'est décollée à la suite des dernières pluies, découvrant des tags peu innocents  ? Voir sous la caquette les croûtes qui salissent les cheveux de ce garnement, deviner qu’il va se gratter, puis se faire un abcès et nécessiter un médecin ? Suivre et retenir les mouvements des plis de cette jupe qui se balance au rythme des fesses de cette ado ? Suivre l'écume et les vagues qui se déploient sous le yacht du Roi ou la planche à voile de ce touriste qui vient de débarquer à Mehdia. 

    Arrêter une glissade de voiture sur la glace ? Empêcher un arbre de tomber ou un poisson de se noyer ? Tirer une élève paresseuse du lit de son copain, sachant qu'elle va enfanter d'un Hitler, d'un Bonaparte ou d'un Néron ? Bloquer dans les airs une paire d'avions qui vont s'abattre sur les Twins, causant leur effondrement, implosif, sur 2000 victimes ! Des innocents. Fait stupide d'un félon ou d'un apostat…

    Reniant ses services ou son embrigadement par ses protecteurs, Oussama Ben Laden allait commanditer un crime magistral pour ses fans. Qui sait la vérité ? Il allait commettre un crime contre les mentors qui l'avaient précédemment instrumentalisé contre les Russes, en Afghanistan ! Faits d'armes terroristes d'impudents, de martyrs ou de paumés, prosélytes intoxiqués, devenus des criminels, comme l'histoire l'atteste et en a vu tant. Allez comprendre la mentalité extrémiste de ces militants et guérilléros des causes perdues, des révolutionnaires latins, des jeunes harakiris, qui se dédient à la mort, poussant le sacrifice d'eux-mêmes, à s'exploser pour des causes politiques, religieuses militaires ou patriotiques. Pas loin de nous des torches humaines ont déclenché des révolutions, allant des œillets au ridicule cumin ! Tout dépend de qui les embrigade et de qui les conditionne culturellement, avec force conviction, de près ou de loin. De là encore, le rôle de l'éducation et de l'enseignement, du milieu et des décideurs, qui génèrent les programmes, forcent les choix et dessinent les destins.

    Voici de vaines avanies qui vont déchaîner une cascade de réactions ignobles, agressives, égoïstes et vengeresses à travers les cités et les états du monde. La peur, la haine, les meurtres et la destruction de plusieurs pays, de leur histoire et de leurs civilisations. Le tout utilisé selon une stratégie, atavique, qui n'est pas sans rappeler à ses commanditaires et usufruitiers, les péripéties des Croisades ! Alors qu’on croyait les guerres mondiales et les précédentes oubliées…Le tout sous la houlette de confessions monothéistes, pourtant et voisines, mais exacerbées par les extrémistes de tous bords, sous la férule des financiers, des fabricants d'armes et des détenteurs des hautes technologies, étroitement jaloux de leurs supériorités. La faim du pouvoir, la possession exclusive des ressources en pétrole, cette volonté de puissance inhérente aux spécificités identitaires, exacerbées par les plus odieux des potentats civilisés, sont les raison majeures de ces actes meurtriers !

    PLUS TERRE A TERRE, LES ANGES…

     

    Parallèlement, neutraliser un séisme en bloquant les plaques telluriques et les tsunamis, d'une écorce d'orange qu'on appelle la Terre… Un fruit vieilli qui se froisse, sans s'occuper des parasites qui lui collent sur la croûte…Bloquer l'éruption d'un volcan qui va noyer dans la lave plusieurs villages habités…Empêcher les méfaits une guerre mondiale, ayant commencé entre deux états, le nettoyage ethnique d'une tribu, son invasion d'un territoire qui ne lui appartient pas…La prise d'un pays par une famille de tyrans…Sa mise à mort à la suite d'un arabique printemps …L'élection d'un monstre comme président, la fin prochaine d'un sanglant docteur Assad…L'évasion fiscale d'un ministre des finances, ancien docteur aussi, hypocrite modèle…Les surprimes des assureurs en Amérique, celles des ministres locaux, les retombées sur les économies du monde, le pétrole qui submerge la Floride, leurs retombées sur les économies du monde et du Maroc,  les rats qui fuient le bateau, le navire qui squatte les vagues en coulant, les faims de mois d'un ex basketteur, la fin de vie d'un ex chanteur local, celui d'une vermine vendue du Sénat…Des milliers villes, des centaines de pays qui ont des affaires sombres de ce style, avec leurs retombées sur les politiques locales et sur 6 milliards d'habitants…Hé oui on valse, on tangue, on ne s'empêche pas d'être sensibles aux autres. De quoi voulez-vous que les anges s'occupent maintenant ?

    Déboiter la sphère de son cycle, la sortir avec sa lune, de son ellipse solaire ? La punir parce qu'elle est peuplée de tueurs et de truands, d'arnaqueurs, de prédateurs et de tyrans ! L’anéantir ? L'éjecter de la galaxie, la réduire en cendres, pour d'autres raisons encore. Ce sont là des actes punitifs et vengeurs que les anges, essence du Juge suprême, ne peuvent commettre, pour qu'elles ne sont point de leur ressort. Ils doivent s'en remettre à Dieu, comme nous encore. Zorro et Robin, ne sont pas des quolibets pour Gabriel, Israfil, Azrael, Mickael !

    Je copie pour vous cet extrait de communication de l'Ange SITAEL en la raccourcissant

    Je suis la Porte de Dieu dans votre matière. J'apporte les Lois Divines dans votre corps. J'apporte la compréhension de ces Lois dans votre esprit. J'apporte la capacité à matérialiser le Plan de Dieu dans votre corps. La Porte de votre chemin et celle de votre retour. .Je suis l'Expression de la Loi en votre corps. L'équilibre de la structure en votre corps.  Je suis là pour rétablir tous les déséquilibres de votre structure. Je suis la Mémoire de Dieu en votre corps. La mémoire de la Présence de Dieu en vos cellules. Je suis le Passage entre deux mondes. Le Passage entre Dieu et votre matière. Le Passage de l'Esprit. Je suis la Réalité. Je suis l'Expression de l'Unité en votre corps.  Vous êtes la Manifestation de Dieu en votre corps. SITAEL, je t'accueille

    ."

     

    PROLOGUE

     

    Note pour ceux qui ne connaissent pas Madame Student et qui viennent de rejoindre les fans pour ce 49 ème feuilleton de ses Chroniques Différées. Cette demoiselle ne s’est jamais mariée. Avant qu'elle ne devienne Sainte, elle fut et elle reste la maîtresse attitrée du Dr Maidoc. Elle est son inspiratrice, son porte parole et son coach, devant l'Eternel !

    Sur son cursus terrestre, on apprend qu'elle fut la préceptrice, la prof essentielle de David Salomon the 60th, le Prince d'Israël. Voir en bas les sous titres en hébreux moderne et en caractères latins. ?? Ce noble descendant des rabbins d'Israël et des prophètes bibliques, fut l'espoir de la paix défunte, qui chaque jour est tuée, sur l'autel des discriminations arrogantes des tribus divines et de leurs attributs bibliques !

    C'est cette ‘’finale’’ que les adeptes de la fin du monde, ont poussé aux extrêmes. Les hooligans de parmi les religieux veulent que ça casse tout de suite pour aller direct au Paradis. Il leur faut accélérer les étapes. Un tas de chantiers, parmi lesquels on lit. L'effacement des restes palestiniens et des reliquats chiites pour leur pacification, la fusion de la région sous un seul drapeau, la bannière étoilée. La fédération asiatique, des anciens socialistes, avait cramé devant les autres ligues du Nord. Les férus du mythe ont tenu à la réalisation de leur mythologie. L'annihilation de la Terre, pour avancer la venue des 4 Cavaliers de l'Apocalypse et le retour de Jésus sur la Terre…Alléluia ! L’Eden, c’est la porte à côté, à une portée de canon ! Mais, il n’y a qu’eux, qui entrent…c'est canonique !

    Vous connaissez la suite. Le Chaos précédé par le son du Cor. (La trompette, pas le chant du coq !). Cet éclat qui précède la Résurrection des âmes sur les restes des corps, puis le Jugement Dernier avant la Rétribution. Je ne vous apprends rien en fait, vous connaissez le programme ! 

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    FICTION: LES CHRONIQUES DIFFEREES DE MME STUDENT

     

    EPISODE 40 : MISSION SUR TERRE LA BEATIFICATION

     

    Des filles sont violées chaque jour par des groupes d'indiens. C'est à leur interdire de voir les statuettes érotiques qui illustrent de Kama Soutra les frontons des temples indous. Wiam, 9 ans été égorgée de la bouche ou cou, avec une faucille par un violeur, en campagne de Kénitra. Des milliers de hooligans vient de casser Casa ! Un amant, éconduit par sa lubie s'immole. Un immeuble s'effondre, 350 mort d'un coup. Assad terrasse l'opposition, 70.000 tués, pour le moment. Joli coup de démocratie pour la république arabe, telle que épaulée par les puissances socialistes d'Asie. Ce ne sont pas les problèmes de la couche d'ozone ni l'épuisement des ressources de la Terre qui vont avancer son ultime détonation, l'arrivée de la biblique Apocalypse ou son explosion ont des causes exogènes. Notre place dans l'espace est vulnérable. Une comète et voilà un paramètre inattendu, venu du ciel, un hasard imprévisible qui nettoiera tout le bazar, comme ce fut le cas des sauriens.

    Mme Student s’adresse en ces termes à Dieu. Elle a osé ! Une première.

    - Nous avons d'autres chattes à fouetter, mon Dieu. Et pitié pour les chats et les chiens sans laisse, qui louchent et qui lèchent. Encore qu'il faille un bon fouet pour tenir la route. Garder le drapeau érigé et la tête haute. Rester en vie pour sentir le bonheur d'exister. Celui de donner, de rendre et de partager. Sibyllines paraboles, sarcasmes et autodérision, pour enfoncer un peu plus les paresseux du genre Lawi* et ses autres élastomères inutiles, incapables de vénérer la voie royale où ils méritent de prier, sans se plier. Au nom du Matriciant et du Matriciel, qui a tout créé, qui nous a créé de chair pour nous connaître intimement.

    Elle continue de Lui expliquer, en doutant si c'est bien Lui et s'Il l'entend. Les fait qu'elle raconte ou rappelle s'interpénètrent, sans respect de leur chronologie. Si elle divague ? On va voir !

    - Gens et cadres, instruments secs de toute substantifique irrigation, dans leurs spongieuses cavernes. Cerveau vide. La philosophie et la poésie sont des trompe-l'œil, une caritative romance, une parodie pour berner et leurrer, qui ne complait à nul orgasme, intellectuel. Et quand on sait, que loin de toute civilisation et bibliothèque, qu'il ne suffit que de quelques microgrammes d'ocytocine et de prolactine, pour combler les plus  heureux des hommes et faire voyager leur campagne au 7 ème ciel gratuitement!

    - Elle continue sa tirade. Dieu l'écoute, curieusement.

    - Dès lors, loin d'être un but, faire des enfants, n'est au juste qu'un artefact pour certains ! Et lorsque les mariages hétérophiles deviennent inutiles, pour les amants de sexe différents, voir célébrer ostensiblement des mariages entre hommes, tambours battants, légalisés et légitimés, dans plusieurs pays modernes, c'est surprenant ! Avec leur curieux désirs d'adopter des enfants ? Seulement pour nous autres archaïques de la pensée fossile, nous avons des repères plus banaux avec des principes trop simplistes. La vie est basée sur la reproduction. Hommes, plantes et animaux usent du sexe pour se reproduire et multiplier la vie sur terre. Sans les êtres vivants , le cycle de la Vie, celui de la chair et du corps, et peut être plus, l'esprit, la Terre et le séjour sur cette boule-mère, n'aurait pas d'intérêt certain.

    Dieu répond ainsi à Sainte Student.

    D- Sans entrer dans les nuances biologiques que tu as apprises, et jamais senties, il est  plus question de destin que de plaisirs opportuns. Un enfant va naître quand même, dans la famille de cet ouvrier, Othmane. La police va ramasser le nouveau papa à la suite de la mort d'un militaire sénégalais.

    S- Ah, le pauvre ! J’aime bien les Sénégalais, j’avais un couple à mon service. Ils eurent quatre femmes et douze enfants. Tous ont bénéficié de la Sécu. Il y en a que j’ai placés au palais du roi Hassan II. Ils sont devenus Touareg, par assimilation avec les plus anciens descendants des guerriers ''importés'' du Sud, dans les conditions de l'époque, pour protéger les Sultans au sein de la Garde Royale. Les Mohammed, les Youssouf, les Hassan avec leurs numéros successifs.

    H, Y, M, - Qui m’appelle ? Dirent les anciens sultans en chœur.

    D- Reposez-vous Majestés ! On parlait juste des Touaregs et de leurs permissifs harems.

    H- Qu’est-ce qu’il a mon harem !? Virils qu'ils sont, super producteurs, s'ils n'ont pas beaucoup de femmes. Faute d'esclaves nouveaux dans le commerce, faute d'expéditions encore, comment que nous allons reproduire nos haras et nos gardes ? Regardez les bergerie, sans les mâles comment se multiplieraient nos brebis ? Et comment avoir des burnous sans laine et des belghates* sans cuir.

    D- Oui, oui, Majesté ! Reposez-vous Majestés ! Calmez-vous, même si les harems se sont effrités et qu'il y a depuis des tissus et des souliers synthétiques !

    H - Quels ârafarit* encore ? Mort, mes protecteurs, mes serviteurs, mes gardes m’ont trahi. Vivant on m’a trahi…De mon vivant on m’a trahi !

    D- Majesté, allez sur le trône et faites comme le célèbre penseur de la statue ! Laissez-moi expliquer à Mme Student

    H- Qui c'est celle-là ?

    S- Une touriste Majesté. De passage seulement…

    D-A vous, Mme Student, je disais pour le soldat qu’il a été tué sous la fenêtre de son domicile de Kasbah de Boujeloud. On va imputer donc à ce menuisier le meurtre du légionnaire qui est mort sous sa fenêtre.

    S- Ah, le pauvre !

    D- Il ira derrière les barreaux du commissariat du Batha, alors que sa femme venait d'accoucher de son fils ainé.

    S- Bonne augure !

    D- Il sortira de la prison, quand l'enquête montrera que le soldat s'était assoupi sur son fusil, le doigt sur la gâchette. Il est mort au travail. A la guerre, sans être tué !

    S- C'était sa dernière heure, il est mort en dormant. Loin de son pays, mais si près de Sidi Ahmed Tijani. Le saint si hautement respecté des musulmans ouest-africains, qui est enterré à Fès en Médina !

    D- Revenons si tu permets au menuisier. My Othmane

    O- Oui ! Qui m’appelle ?

    D- Calmez-vous Sid Chérif, on parlait justement de vous. Bien nourri, par un notable, l'un de ses clients, le menuisier Othmane ne laissera pas ses compagnons de tôle indifférents. Ramassés pour avoir manifesté, les Istiqlaliens, militants indépendantistes, sont jaloux du sort réservé à l'artisan.

    S- Pourquoi, mon Dieu ?

    D- Il sera lamentablement suspecté. Ils iront jusqu'à croire que leur compagnon d'infortune, était un vendu. Un délateur, un traître, infiltré en prison, pour écouter leurs confidences et les épier, aux fins de divulguer aux colons leurs dires et leurs secrets ! D'accointance pourtant, il n'en avait avec personne ! Mais il avait des amis, des fournisseurs et des clients parmi les gens biens et les juifs, du Mellah.

    S-Il était loisible aux Juifs de préparer de la Mahya*, l'eau de vie de figues et de vendre aussi du rouge qui tâche, aux laïcs et modernistes, de parmi les Musulmans.

    D- L'esprit des vignes de la plaine du Saïs, qui enserre Fès, parvenait ainsi aux bonnes gens de Ferrane Douiou.

    S- Et moi, Maître, qu'est-ce que je viens faire ici ? Après ma mort, enfin mon transfert chez Vous. N'est pas assez  que j'ai fait et réalisé de mon vivant?

    D- Minute, papillon !

    S- Il y a des personnes plus autorisées que moi…Tenez, madame Thatcher, une anoblie, qui viens d'arriver tout à l’heure en fanfare et à coups de canons ! On eut cru la Reine Elisabeth, venue en Eden pour me tenir compagnie !

    D- Non, tu brûles les étapes. Attention à la concordance des temps, maîtresse !

    S- Moi, je suis une femme, tranquille, normale. Je n'ai pas été formée à l'économie, à la guerre ou à la politique !

    D- Mme Thatcher ? C'est peu plus délicat, un peu plus lent à reconstituer ! Elle a été incinérée !

    S- On l'a cramée, brulée…La pauvre, réduite en cendres ! Ah ces Anglais, ils ne respectent même pas ceux qui ont gagné des guerres et perdu  leur mémoire…Il faut lui rappeler tout ce qu'elle a fait avant pour la responsabiliser et la sanctionner.

    D- Sainte Student, tu le reconnaîtras à sa petite mouche !

    S-  Moustache ? Qui ça, Hitler ?

    D- Non, My Othmane ! Oui, il a une petite moustache qu'il porte sous le nez. C'est un arabe très blanc qui vient du quartier de Talaâ Seghira ! Il est plutôt pâle, les cheveux de jais, souples et brillantinés, sous le fez rouge qu'il arbore constamment ! Mais attention à ce faune, qui honore les dames, pas de confusions !

    S- Oh, le bellâtre, il m’a échappé !

    D- Et ce n'est pas un vain, ni un divin compliment. Oui, je vois que tu penses à Adolf, le nettoyeur ethnique, le crémateur de ma prétendue Tribu !

    S- Oui, Yahvé, la tribu de la Terre Promise !

    D- Promise, mais pas cédée par les siens, malgré le décret divin et le caillou de David qui assomma leur Goliath…

    S- Une petite nature, ce géant !

    D- Arrête tes banalités, tu vas fâcher les lecteurs ! On l'a aidé ! Tu me perturbes. Ce menuisier donc, Othmane, est un homme hospitalier. Il en très bon terme avec les juifs. Ils l'estiment et ils le desservent en boissons euphorisantes. Braham Neddam, El Atar, Moïse le comptable….

    O - ‘’Tehiya ma hiya, we vive errouge, mâa fkhad el ferrouj we yeddiq bjouj *’’ 

    S- Qui a dit ça ? Traduisez…

    D- Eh, le menuisier ? On te voit d’ici ! Va te reposer et fais d’autre vers !

    O- D’autres verres, mais avec qui, Mme Student ?

    S- Ça va devenir des poivrots, ces bons fidèles ! Addiction éternelle aux breuvages édéniques !

    O- N'est-ce pas, bon Dieu, qu’il coule des rivières de boissons au Paradis, meilleures que celles des bars d'ici-bas! 

    S- Monsieur Othmane, laissez-nous parler en paix. Ici on est avec le bon Dieu. Et c’est sérieux !

    D- Tu l'as dit, Sainte Nitouche !

    S- Pas tellement, Votre Honneur ! On ne peut rien vous cacher. J'ai eu quelques faiblesses. Mais je ne me suis pas fixée.

    O - Voyez, elle avoue maintenant ! Elle aimait filles seulement ! Et ce n’était ni bien ni encore légal ! 

    D- Allez-vous reposer, vous, le menuisier ! Mme Student, quel est votre prénom, déjà ?

    S- Louanges, ô Seigneur ! Mais Vous le saviez avant que je naisse !

    D- Je sais, mais j’aime l’entendre de ta bouche. Les images qui tournent dans l'esprit des êtres, le sillage des vents, la couleur des parfums, le sens de la musique, dans quelles eaux se baigne le dernier des poissons et ce que comprend en son intérieur chaque goutte de son bain….Je sais tout !

    S- Tu es omniscient et omnipuissant, ô Maître de l’univers. Louanges à Ta science et à Ta gouvernance ! El Hadra El Hassania*, me prend de la tête aux pieds, en écoutant ces Sahraouis, célébrer le prophète de Dieu…

    D- Paix sur ton âme, Student !

    S-Alors Sidi Rabbi, pour revenir à ma mission, quel sera mon rôle sur cette Terre, près de ces gens ? Auprès de cet homme impudent, qui me fait la cour, devant vous, dans l’au-delà ? Et qu'il fait prendre sous mon aile, sur terre, en évitant de l'avoir comme amant ?

    D- Des questions pour lesquelles tu trouveras sur place des solutions. Paix sur ton âme, Student !

    S -Qu'est-ce que je viens faire dans cette cuvée ? Après ma mort, enfin mon transfert chez Vous, ce n'est pas assez tout ce que j'ai fait et réalisé de mon vivant ? Il me faut encore revivre pour trimer ? Le bon Dieu apprécie hautement les plébéiens, la sueur et les peines des ouvriers...

    D-Tu veilleras sur sa famille simplement. Toi qui a appris à aimer mes prophètes, tu sais leur ascendance. Et c'est est justifié amplement. Tu verras donc My Othmane.

    S- Ah bon ! Ce Chérif d'entre les menuisiers, que je ne dois ni conquérir ni connaitre. Il n'est certes pas un ange, et il va redescendre sur terre aussi ?

    D- Evidement !

    S- Et puis ?

    D- Tu me rappelles une autre dame ! Tu verras donc My Othmane, mais il ne s'en apercevra pas. Sa vie actuelle ici, hier il ne la savait pas et demain, il ne la saura pas plus ! Il sentira que tu es à ses côtés, mais il ne s'en convaincra pas, car il est très logique et peu porté sur les mystères, les mythes, la métaphysique et les saints.

    S- Même les saintes ? Mon Dieu !

    D- Oui ! Il est dopé par le travail...

    S- Et les jeux ?

    D- Pas autant qu’un Romain ! Ni comme ces parieurs et truands de Nabil Abdennar et de Sabir Mokhtamort!

    S- Et le reste du temps ?

    D- Il couche.

    S- Ah, ça c’est très intéressant !

    D- Où il dort.

    S- Où dort-il ?

    D- Quand il finit de manger à 13 heures 45 minutes, sur un lit de sa véranda…

    S- Villa Maupetit, rue Ibn Battouta ! J'avais noté que le N° 7 est devenu un 9, je ne sais comment. Il y a maintenant un immeuble érigé à la place.

    D- Oui, ça c'est un autre traumatisme, ultérieur pour ses enfants. Je disais que la sieste est pour lui aussi sacrée que Je le suis pour mes zélotes ou qu'elle l’est pour un ''mexicain basané'', en temps d’été…

    S-Alors mon rôle, c'est de lui inspirer des rêves, quand il ronfle ? De surveiller ses machines quand il dort de jour. D'empêcher que son atelier de menuiserie ne prenne feu, une nuit de Ramadan…?

    O- Laylate al Qadr, Angelinette Jolie !? Je ne sais rien mon Dieu des causes jusqu'à aujourd'hui…On est quel jour déjà ? De quelle année. Ça fait un moment que je dors. Seul !

    D- Il n'est pas du ressort de Dieu de faire le pompier à la place de la municipalité…Ou de mener des enquêtes à la place de votre police, si celle-ci ne s'occupe que des agitateurs politiques !

    O- Attention, Seigneur ! SM le roi My El Hassan et les siens, nous écoutent!

    S- Alors , mon travail c'est de lui faire la cour, quand il…j… ?

    O- ô merci, par anticipation, ma Dame.

    D- Dis-le ! On ne cache rien au lecteur, il est là pour nous découvrir !

    O- Qu'est-ce que tu crains ? Dis-le !  Dieu te permet la franchise.

    S- Quand il…j… Hum ! Enfin, mon boulot, c'est de…De lui faire la cour, pour l'amener au septième ciel.

    O- Ouf ! Merci, meeeuh !

    D- Le principal, Student, est de le maintenir en vie.

    O-Merci mon Dieu ! On commence tout de suite…? Viens-l, Student !

    D- Chut !

    S- Ah bon ? Rester froide, inhibée ? Sans rien faire pour lui ? Moi qui suis restée esseulée toute ma vie...Toute la vie antérieure ! Pour une mortelle, déjà morte, c’est un mystérieux miracle.

    D- Puisque Je le veux, c’en est un ! Il faut le protéger des maladies graves. Il a une lourde opération à faire sur le foie. Il a besoin d’un soutien…

    S- Je n'en porte pas je suis plate… comme une sole. Et je n'aime pas les corbeilles rembourrées. Ça fait faux, ça trompe pour attirer! De plus, ''je n'ai plus que les os, un squelette je semble''. Je viens juste de sortir du caveau….

    D- Hum ! T'inquiète ! On te couvrira de plumes et d'ornements…Pages, écuyers, apportez le harnachement de Madame…Elle tremble...

    S- Je préfère les lauriers comme couronne !

    D- Je disais, qu’Othmane doit subir une lourde opération à faire sur le foie. Il faut le protéger des maladies…

    S- Les MST ?

    D- Non, des maladies graves. L'hôpital Cocard est à côté du cimetière de Bab El Mahraouk…Il ne faut pas qu'il ose là son dernier pas !

    S- Enfin, on verra !

    D-C'est à voir ici et à prévoir, hic et nunc. Il faut le protéger point. Je te donne mon aval.

    O- Avale, Student, c'est divin !

    S- Alors il y a les maladies mentale, comme chez ce coquin ! Les maladies du travail ? Celles de la rue, celles de ses fans, surtout, pour ne pas les passer aux rejetons !

    D- Tu devras surveiller ses enfants et ses petits enfants…

    S- Je fais une OPA sur sa descendance ! Une garderie pérenne, quoi ?

    D- C'est pour ça, pour tes qualités de puéricultrice et de préceptrice antérieure que je t'ai choisie pour retourner sur le chantier-éprouvette, Terre ! On fait un virage temporel, un petit crochet, on te dépose dans le passé, à cette époque-là, tu te retrouveras, à Fès, ce n'est pas loin de Port Lyautey...

    S- Facile à dire!

    D- Tu verras l'utilité des portes espace temps. Ce sont les pages de Mon Livre. Il n'y a qu'à poser le pouce, penser à l'action et au temps voulu.

    S- Oui, je vois, merci votre Majesté ! Comment refaire les choses déjà faites ? Effacer alors un passé qui est déjà enregistré et comptabilisé, fixé, indélébile, sur ces pages déjà écrites ?

    D- Ça , c'est mon boulot, ma petite ! Vois-tu ?

    S- Oui Seigneur ! C'est là que vais re-devenir enseignante dans le futur Kénitra, comme une vieille instit à Balzac où j'aurais à supporter leurs diablotins, Docdjo et Oum-Nour. Au lieu de rentrer en France, avec mon cousin, le Général Lyautey, comme il me l'avait demandé

    L- Il y a quelqu'un qui me demande ? Cher Yahvé? Je suis le Général…

    D- Reposez-vous Maréchal Hubert ! C'est votre cousine qui fait du buzz chez le bon Dieu !

    L- Elle ne devrait pas ! Je le lui interdis de vous déranger ! La discipline le respect, elle connaît. Dssara âla el moulouk khsara et Vous, vous êtes Le Roi des rois, le Maître des généraux, des présidents et de cieux.

    D- C'est juste, Mon général. Je continue de là où tu m’as interrompu, Maîtresse !

    S- Mille excuses, je vous demande pardon Monseigneur !

    D- Ton menuisier est porté sur la sculpture. Non seulement celle des courbes félines, mais aussi celles des thèmes religieux, les arabesques sur les bois d'intérieurs. Les palais, les mosquées, c'est sa spécialité.

    O- Entrepreneur à tout faire, inventif, bricoleur ! Et beau mâle..

    S- Tu disais ?

    O- Beau Mâalem, ou bon menuisier, que je devais dire !  

    D- Ebéniste au départ, il aura comme apprentis des poètes, des chanteurs et de futurs acteurs !

    S- Ah, comme ce Taieb Laalej qui vient de débarquer. Oui je sais, il tout estomaqué. Il vient de débarquer dans l’Au-delà. Je veux dire, l'Au-d'ici. Il commence à s'y plaire. Il s’habitue, car il fait craquer de rire tout le monde. Ça les occupe et ça les détend ! Il est en train de composer une chanson encore pour cette grossière chipie de Latefa Raêfate. En jazal, (poésie vernaculaire) pour lui souhaiter la bienvenue, quand elle viendra le rejoindre.

    TL - "  Nhar touil, laêmar qser, wa el akhera dayma, Jity le jena, mrahba bik a lalla, Jity neâljek a khouyi heta hna, Latfi biya naêtef âlik a Latifa, Jity le raefati a khty lalla, Raha el jena dayma. "

    D- M. Tayeb, allez, continuer d'alimenter de vos beaux vers, la noria qui est là bas ! La rivière aux rimes coule sans verdeur, allez lui donner du son et des paroles. Allez la réchauffer de vos mots.

    TL- Neâme a Sidi !  Allah y barek fe âmer Sidi !

    H - Qui m'a appelé Ma Majesté ?

    D- C'est à moi qu'il s'adresse votre ancien sujet ! Allez vous reposer de votre trône ! Majesté ! Mme Student, JEREVIENS 0 VOUS

    S- Merci Maître et suprême Majesté !

    D Je disais que ton homme…

    S-!  Hhaaaa mon Dieu ! Ah mon homme !

    D- Etonnant ! Tu n'as pas fait tellement d'effusions sur les mâles, de ton vivant !

    S- Je ne suis pas si morte ! Enfin, je suis éprise, à présent ! Je ne peux jouer mon rôle comme d'actrice ou d'agent dès lors. Je fais parti de la scène et des jeux réels, je fais du décor et des acteurs impliqués, maintenant. Je sais aujourd'hui ce que j'avais perdu naguère. Mais, c'est sans regrets, puisque j'avais choisi et que je ne l'avais pas vu, hélas !

    D- Sans regret et héla, que dois-je retenir ?

    S- Vous le savez, mon Dieu? Pourquoi me le demandez-Vous ?

    H- Quel culot de parlez à Dieu de cette façon ! Si c'était de mon temps je t'aurais …Je ne sais plus. Il faut que je demande à Basri..

    B- Je suis là, vos Majesté. J'arrive du golf avec ma belgha* jaune. Qu'est-ce qu'on  inaugure aujourd'hui ? Qui dois-je enlever pour le mettre à Taj Mamart ?

    D- Du calme Boby ….Driss !

    B- Mea culpa mon Dieu, si j'ai fauté aussi !

    D- J'ai toute une encyclopédie sur vos manœuvres passées et vos connivences antérieures. Exercice long et nul et souvent méchant.

    B- Pitié, Votre Majesté !

    D- Allez au bain faire vos grandes ablutions et n'arrêtez pas de vous laver. Priez que vos victimes ne vous rencontrent pas. On verra votre compte plus tard ! On a toute l'éternité. Je reviens à toi, ô âme de Student…

    S- Même si je suis comblée par Ton amour mon Dieu et Ton estime, maintenant. Que me faut-il, à mon âme de plus, si j'ai Votre amour et Votre bénédiction en retour ? Mais, si je dois avoir un corps de nouveau, dans cette épreuve terrestre nouvelle, pourquoi mentir à mon corps et à celui qui sait mes tourments et qui espère m'en apaiser sur Terre, demain ?

    D- Jolie tirade, Student ! Bien dit Student avec ta chaleur intime et tes passions retenues.

    S- Je vais la publier !

    O- Berdy âla qalbeqk, daba, a lahbiba !

    D-Ton protégé, finira dans la menuiserie, avant de se tourner vers le mortier et la brique ! Le façonnage des corbeilles en bois pour les frigos, après la petite entreprise. Les temps tournent

    H- wa tajri el miyah bima la tachtahi essoufounou !

    S- Il verra une nuit de Ramadan flamber son atelier de Fès-Jdid !

    - Il ne dure que le royaume de Dieu. Les soufis et les apprentis du Fquih Lyazghi, terminent leur vie dans la mystique et la philosophie musulmane. Ils accèdent à la sérénité et au détachement, matériel, face aux pertes de leurs standings antérieurs. Ces grands hommes de culture, de cette époque, montrent un immense amour envers leur Dieu et accèdent à Sa protection avant de Le rejoindre et de partir.

    H-Les rois aussi, avant de rejoindre le bon Dieu !

    D- Tu as connu Lafqih , Student ?

    S- J'ai vu ses photos chez le Dr Maidoc, avant de venir habiter chez vous !

    D- Son beau fils donc, Othmane, verra une nuit de Ramadan flamber son atelier de Fès-Jdid!

    S- Ah

    O- j'en tremble encore. Rabbi lima sabaqtani ?

    D- J'y peux rien ! Allez vous reposer là-bas! Et il n'y a pas eu mort d'homme. Il avait succédé à son patron Lafqih. Ce sera le tournant pour lui. La fin de son monde. Le maâlem a perdu ses habitudes, ses moyens, son autorité, sa situation, sa prestance et sa notoriété.

    O- Ouiiiii ! Vous savez tout, vous sentez tout.

    D-Le quelqu'un qu'il était, si célèbre et respecté, si aimé dans son quartier, va ternir à Kénitrou. Ahhh, sid el âmil et sid louzir Rebbah, arrangez-nous cette hala !

    S- Oooh ! Mais, la yadoumou ila moulkak, Allah. Je l'éteindrais, ce feu pour l'atteindre. Je l'éteindrais pour l'étreindre. Mon homme ! Je l'ai choisi dans l'au-delà pour aller avec lui en bas! Je le sauverais des flammes ! Celles que je sens pour lui sont plus brulantes encore pour moi. Mais elles seront si chaudes et si tièdes à la fois, pour lui.

    O- A hbasse a lalla ! Rabbi lima sabaqtani ? Dieu sauve-moi des feux de cette vampe ! Dis, mon Dieu, Tu ne m'as pas condamné aux enfers ? A son enfer !  Moi, j'ai les femmes que je veux, et non celles qui me veulent attraper. Elle veut me ferrer, cette jument et m'embraser, alors que je suis venu au paradis, pour me reposer.

    D- Et que feras-tu, Oum Kalthoum, de sa femme, Saadia ?

    S- Et la tradition des harems, mon Dieu ? C'est pour qui, si je deviens musulmane et que Tu la permettes ? Plutôt qu'autres dribbleages ! Et puis, je vais devenir un ange interactif ! Je ne peux pas rester les bras croisés en attendant ton destin, le destin pardon, de se faire à l'encontre de Ton amour et du bien que tu répands, mon Dieu !

    D- C'est ce que Je veux aussi !

    S- Mais, là sur terre, il ne craint rien ! Cet incendie avait sonné avant terme, la fin de son circuit professionnel, moi, Student, je le sauverais de la déprime. Et je luis rendrais sa beauté et sa jeunesse, son estime et ses biens. Je lui rendrais la virilité que pour moi, il mérite de me donner, avant terme !

    D- Je ne sais pas si je fais le bon choix, de l'ange ou de l’ingénue angette* que tu es, en te nommant à la tête de cette mission ?  Mais je suis Dieu ? Je 'ai pas du me tromper. Un retour spatio-temporel, décidé par Dieu pour des adultes, qui devront se comporter en tant que tels…Sans trop troubler le destin…

    S- Oui, pour Vous, mon Dieu. Et pour cette mission, pour lui et les siens, j'accosterai à Port-Lyautey. Kénitra, pour les arrivistes. N'est-ce pas lui, mon maâlem Othman qui avait dit:"Ce n'est que par miracle que je prends mon pied ou que je marche sans commander à ma machine. Mais, au dernier moment on me transportera, sans que je sache où ni par quoi, dans l'un de ces petits "taxis al gharam''. Ces cercueils que je fabrique ! Et qui me réceptionnera et restaurera mes ruines, afin que je me présenter en bel homme devant Dieu…

    O- C'est ça à peu près, mais je l'avais dis en arabe ! 

    D- Comme quoi, les artisans peuvent philosopher, tout en plaisantant !

    S- Simples sarcasmes de moucherons, scatologiques ! Mais, lui il va très profond…Je l'espère…

    O- Compte sur moi, Mamy Student !

    D- Monsieur Othmane calmez-vous ! Pensées Socratiques, Sainte Student ! Socratiques! Et tu resteras platonique ! Amours platoniques!

    S- Je sais que je suis plate. (Je ne veux pas faire de jeux de mots avec la divine rime ironique) !

    D- J'ai entendu ton jeu de mots, ô mortelle, laconique !

    S- Pardon, votre Excellence ! ? Je ne suis plus une mortelle même si je le fus avant de venir chez vous, ici. Pardon votre Majesté ! C'est plus fort que moi. Les mots m'instruisent, leurs jeux de mots intelligents ou scabreux, me plaisent et j'exulte, je vogue sur leurs dérives et leurs glissements sémantiques.

    O- Seulement ?

    D- Je sais ta ''licence'' toute française, Gauloise ! Et ta maîtrise à la fois rhétorique et polémiste… Heureusement qu’il y a un poète derrière-toi…

    S-Où ça Maître ? Je suis nue et je ne sens rien. Je n’ai pas de rétroviseur sur mon châssis !

    D- Coquine !

    S- C’est trop d’honneur d’être traitée de coquine par le maître de l’univers sans enfreindre son  courroux, et en garder ma joie ! Louanges à toi divine Miséricorde ! Nous sommes presque complices. La fourmi que je suis et le Maître de l’univers…

    D- Doucement ! Tu va réveiller les jaloux de la création.

    S-C'est trop d'honneur Votre incommensurable, Majesté majestueuse!  Leur petitesse leur donne du zèle pour s'élever du sol et se moquer un brin d'une vie qu'ils ne connaissent pas. Je parle des humains, Votre Auguste Majesté.

    D- Tu parles des humains et tu ignores ces milliers d'autres espèces et d'êtres que j'ai créés, ailleurs, sur les autres planètes ! Il y a de quoi t'effarer. Tu Ss'ais…

    S- L'été indien….J’ai toujours été subjuguée par le ciel et admirative malgré la petitesse de mes yeux …Et ma foi, mon effarement devant votre puissance, viennent de là !

    D-Oui, c’est merveilleux et beau…Parfois, il y a des hasards et des ratés.

    S- Dommage pour ce qui flanche, des fois, ce monde de mortels, et pardon de le dire !

    D- C’est prévu comme incidents, même ce qui est fragile et immature. Il n’y a d’êtres éternels ni de créature aussi parfaite que Moi !

    S- Louanges à Toi Seigneur, depuis Ton origine et louanges sans jamais de fin ! Louange à toi avant que je naisse et après que je disparaisse….

    D- Tu vas où ?

    O-Soyez témoin de ma prière, Vous-même, pour la comptabiliser dans mes bonnes actions.

    D- Je sens que c’est Maidoc qui m’envoie cet SMS ? A travers toi et tes grâces Student !

    S- Ironiser d'un corps qu'ils utilisent, sans le maîtriser, railler cet esprit qu'ils devinent avoir ou posséder ?C'est en soi, un pari d'aveugle, une bravade, une philosophie…

    D- Un pari gagné ! Et c'est moi qui récompense!  Même sans m'aimer, même s'ils parient pour rien, même s'ils se trompent et même s'ils parient à côté, ils gagnent tous, une place chez moi. Et, ils sont les bienvenus. Puisque c'est de moi qu'ils proviennent et tous ne le savent pas !

    S- Alléluia ! Alléluia !

    D- Un pari gagné ! Puisque je suis Allah et que Je suis là ! Et tu es l’une des témoins de Jehova, Sainte Student…Quel est ton prénom déjà ?

    S-‘’Louanges’’, mon Seigneur. Hamida ou Ahmada, le féminin de Ahmed pour les musulmans !

    D- Tout ce qui est sur terre et dans les cieux cite et le récite pour Le louer Le nom du Seigneur.

    S- ‘’Amenti bi Llaaah..Nour…’’ ! D'autant admirable qu'ils ne savent rien, ni des origines ni du dernier bout de leur vie ou de leur Dieu, Lui-même. Et c’est la symbolique de la foi, sa force…Un pari, un crédo, sans assurance, mais avec certitude et conviction ! La foi, soulève les montagnes…

    D- Ah, heureusement… Lesquelles au juste, et par qui ?

    S- Par Celui en qui on croit ! Toi, Seigneur !

    D- Il faut de l’action quand même, pas le simple fait de croire en Moi ! Je ne suis pas le boy des paresseux ! Le big boss des impuissants.

    S- Oui Seigneur, on y va !

    D- Heureusement Student que tu en as une notion avancée depuis qu'on t'a ramenée ici…

    S- Oui, Excellence ! Merci Votre Majesté ! Louanges à Toi Seigneur. Je sais bien des choses que tu nous as cachées…Maintenant que tu m'as ouvert l'esprit..

    D- Dçara âla Allah, khçara…La familiarité avec Dieu est la pire des impudences ! C’est un péché mortel ! Il n'y a qu’à voir ce que les rois mortels font de leurs sujets effrontés, pour de pareilles vétilles…

    S- J’implore Votre Pardon, mon Dieu ! Mais au fait, qu'est-ce que j'ai dit d'impertinent, Seigneur ?Je pense et je pense malgré moi. Et Tu entends ce que je pense, avant même que j’en soi consciente.

    D- Tu es déconcertante, mais vraie ! Ta façon de tenter d’avoir le dernier mot, même avec Moi, est digne de cette maîtresse de classe que tu fus. Hardiesse et outrecuidance, passion et entêtement, persévérance pour persuader et pour inculquer la vigueur, le sens de l’entreprise aux enfants…

    S- Pardon, mon Dieu ! Vous ne connaissez pas les femmes !

    D- Que Moi-même, M’en préserve !

    S- Je voulais dire les mamans…

    D- Je comprends que ton esprit de citadine des années 1900 de votre Terre, soit une réaction face aux machistes de l’époque. A commencer par les garnements de tes classes de prépa…

    S - Préparatoires, seulement, Sire !

    D- Des ''écuries'' pleines de jeunes arabes, turbulents, qu’il te faillait dominer, maîtriser et faire taire, pour les éduquer calmement…

    S- Je voulais dire que c’est valable pour tous les pays et toutes les puéricultrices. Spécialement quand c'est bourré d'indigènes, de canaques et de ces gosses des périphéries de nos villes…qui n'ont d'espoir que l'école.

    D- Pour les maîtresses chargées de développer la personnalité des enfants, insouciants qu’ils sont, ces insinuations sont graves, partiales, péjoratives, discriminatoires et préconçues…Attention.

    S- Mais réalistes, je m'en excuse en implorant Votre pardon ! Et nous avions des programmes du ministère, forcés que nous étions de les appliquer. Pour la Mission, c'était des ordres qui venaient de Paris et Bordeaux…

    D. Ils méconnaissent tout, sans savoir mesurer le danger et les limites des choses ni celles des réserves ou de la pudeur qu’ils doivent observer envers autrui.

    S- J’aurais voulu être une femme, normale. Loin de toutes ces considérations.

    D- Mais tu es bien constituée, il ne te manque rien.

    S- J’aurais voulu être une femme normale, pour séduire et être aimée. Mais je n’aime que Vous, Seigneur !  Mais, il me manquera toujours, un mari.

    O- Moi, moi, moi, je la prends…Je suis aussi menuisier. Je saurais la tailler sur mesure…Comme les vers en l'arrimant.

    D- Taisez-vous Taieb Laalej. Elle est pour votre patron Si Othmane. Attendez Latefa Raêfate ! Elle ne va pas tarder…Vous pouvez sauter dessus pour agrandir votre harem…votre halqa ! Et puis allez lui préparer quelques poèmes pour ses chants.

    O- Que je la prenne dare, dare, Majesté…Là sous cet arbre d'Adam, si c'est sérieux…Ou qu'on redescende ensemble sur terre. Si vous ne voulez pas pardonner à nos paradisiaques ébats.

    D- Ah ! je m'y attendais! Vos sorties les menuisiers et cette déclaration directe, Student, m’honorent, Dieu que je sois ! Mais elles ne t’emmènent à rien !

    S- je veux seulement plaire au Seigneur en faisant plus que ce qu’il m’a recommandé, par abnégation, par passion et par amour, par delà les besoins du corps, que je n’ai plus, d’ailleurs !

    D- T'inquiète ! Coté caractère, comportement et humeurs, on peut séduire Dieu lui-même et lui plaire, tant sur le plan spirituel que celui de l’amour. L’un n’empêche pas l’autre. En Moi, l’adhésion et l’admiration se complètent.

    S- Si, si !

    D-N’ai-je pas fait Adam et Eve à partir d’un seul modèle, d'un seul être, pour les recombiner ensuite et les compléter, afin qu'ils se reproduisent pour remplir la terre ? Pour moi copulation, fécondation et les amours qui vont avec, sont des formes d’attachements pour servir un but : fructifier, créer ! Le plaisir de le faire est un gadget, un moment de gratifications, fait d’hormones, d'excitations et d'humeurs.

    S- Que soit loué Dieu le Créateur ! Vous êtes un génie !

    D- Non, un peu plus que ça ! C’est Moi qui crée les génies et qui leur inspire d’innover et d’inventer. Indirectement ! Je n’ai pas que ça à faire, en fait ! Je délègue !

    S- Que Ta volonté soit faite, avec nous ou sans nous ! Amen !

    D- Soit ! Demain, tu vas renaître pour descendre sur terre et accomplir ta mission nouvelle. C’est là que tu re-vivras pour suivre de près Othman, ses enfants et son ainé, Maidoc. Tu seras son héroïne et l’inspiratrices de ses (tes) chroniques différées.

    S- Entendu, Maître. Et Sainte que je suis, je prendrais homme.

    D- Ainsi-soit-il ! Prend-le avec toi et repartez !

    S-A la gloire de Dieu !

    D- Lol !

    S- Là où on voit que Seigneur encourage le Twitt et qu'il sait plaisanter. Ça ne va pas encourager l’apprentissage de l’orthographe ni celui de la grammaire à nos métis culturels! D- "Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire viennent aisément"!

    S- A quand la page Facebook, Seigneur ?

    D- Y a pas photo !

    O- C'est la spirale de l'ingénue ! Laissez-la parler, elle ne s'arrêtera jamais, même devant le bon Dieu, himself !

    S- Aurais-je fauté, Seigneur? Et puis j'ignore d'où vous m'appelez ? De quelle planète, de quelle galaxie ou de plus loin encore que la Voie Lactée…De l'extérieur de l'univers ? De cet espace grandissant que vous avez créé et fabriqué ou d'en dedans. C'est pire que lorsque je vivais, j'ignore où Vous êtes et pourtant je Vous parle et mieux, je Vous entends…Et je Vous aime…

    D- Twittutoriel 

    D- Je ne peux pas être à l'intérieur de ce que j'ai créé. A moins que ce ne soit immensément grand. Encore qu'un Dieu qui s'enferme dans un objet qu'Il crée, dans une boîte, ce Monde-ci, ça fait un peu ridicule et étroit, même si ce sont des galaxies. Dieu est au dessus de tout ça ! Il trône sur Sa création

    - Silences…

    D- Allez les amants ! Refaites un tour ! Au boulot.

    S- Le travail, c’est la santé…Même pour les âmes ! Ne rien faire pour elles, c’est rester dans son ignorance et ne pas progresser. Comment je vais dire à Dieu que s'il m'envoie en mission, que j’aurais besoin de flousse, de pèze ? Comment je vais assumer mes déplacements sur terre et subvenir aux frais ? De quoi vivrais-je ? Moi et ce menuisier qui ne pense qu'à raboter les bonnes choses !

    O- Oui ma planche ! On va se la tailler douce !

    D- Silences…

    S- J'aurais besoin de savoir où je vais habiter et quelles ressources me seront appointée et par qui ? Je ne vais pas m'imposer comme ça chez des gens ! Ce n'est pas que je sois calculatrice ou que je devienne matérialiste quand on me demande un service ! Mais depuis que je suis morte, j'ai quelques appréhensions. Je suis devenue moins débrouillarde. Je suis une autre, plus prés des anges que des humains…Je l’espère du moins, et ce n'est pas pour frimer ! Mais, c'est ce que je ressens ! Je me demande s’Il m’écoute.

    D- J'ai entendu ce que tu pensais, Sainte Student ! Dès que tu mettras les pieds sur terre, tu seras pointée chez les sœurs.

    S- Ah, les bonnes sœurs ?

    D- Un ordre naturel de l'Eglise et de la Résidence française au Maroc.

    S - Vous connaissez ce pays, Bon Dieu ?

     (Dieu reste coi. comme sidéré, devant l'ingénue Madame Student)

    S- Mince, j'ai commis une bêtise ! J'y ai séjourné du temps de Lyautey, le maréchal. Et plus longtemps après qu'il soit reparti. J'allais me marier avec lui…Mais, la guerre, la pacification, les problèmes de développement et d'infrastructure ! Ça vous aliène un homme et ça l'éloigne de tout ménage, fut-il un général ! J'y ai séjourné près d'un siècle ! Je le préfère à l'Europe pour ses gens et surtout son climat.

    D- Mais, Je connais tout ça, Sainte Student

    S- Alors, pas besoin de parler?…Même un monologue est de trop avec Dieu ? Et peut-être que les prières sont inutiles ? Il faut juste se concentrer et penser que l'on communique avec Dieu, en le louant, certes. Et qu'il nous écoute et qu'il va de ce fait satisfaire nos vœux et exaucer nos prières.

    D- Hum, votre Sainteté ! C'est au dispensaire de la Goutte De Lait de la place du Batha que tu connaitras Othmane le père du futur Maidoc. Le petit rabougri, né en ce temps de deuxième guerre mondiale, aura besoin de lait. Tu verras. Spontanément tu feras la connaissance du jeune maâllem Othmane dont tu favoriseras les donations et en lait et en riz ! Et tu vivras avec les sœurs.

    S- Chastement, cloitrée….

    D- Pour ne faire que du bien à autrui, en négligeant votre égo, et cela, quelle que soient sa couleur, ses moyens et sa religion.

    S- Sa  t…..Dois-je répondre ou me taire ? Par pudeur et respect ? Par crainte et timidité devant Dieu.

    D- Parle, car je sens ce que tu penses et que tu ressens, mais parle ! Délivre ta conscience des peines du silence et de la pudeur

    S- La sainteté commence par la chasteté…(Dit Student). Ce n'est plus mon cas, puisque j'emporte mon homme, dans mon viatique.

    D- Convenue, contrite et contre gré ? Acceptée et voulue ou simulée ? Ou encore pire, déviée sur les objets et les êtres innocents et sans défenses…Ce n'est pour autant que les religieux restent intouchables ou '' vierges ''. Je n'en veux pas à l'homme de rester homme. S'il développe des freins il garde des instincts et l'odeur de la chair, qui culturelle ou cultivée comme telle, devient tendance pour enivrer et pervertir les plus rigides et les mieux préparés d'entre les religieux et les ecclésiastiques.

    O- Dieu, celle-ci, la Sainte Student, je vous préviens ! Elle promet d'être torride, si  placide et frigide fut-elle, dans sa vie antérieure.  

    S- Je ne saurais répondre à Dieu. On se défoule comme on peut chez les humains. Ce dilemme me dépasse et Dieu connait mes réponses, avant même que je ne les conçoive ou que je ne les prononce

    Kénitra, le 27 avril 2013,

    DR IDRISSI MY AHMED

     

     

     


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  • FICTION: LES CHRONIQUES DIFFEREES DE MME STUDENT

     

     LES CHRONIQUES DIFFEREES DE MME STUDENT  EPISODE 40 : MISSION SUR TERRE LA BEATIFICATION ET CONFUSIONS

    EPISODE 40 : MISSION SUR TERRE LA BEATIFICATION

    ET

    CONFUSIONS DELIBERES ET DELIRES EVEILLES

     

    CASUISTIQUE.

    Nous coulons comme ces eaux fugitives et ces ombres furtives que les nuages répandent sur les reliefs en s'éclipsant. Vapeurs et fumées, sables et neiges, images fugaces d’un film qui n’arrête pas de nous scanner pour nous projeter sur un écran invisible. Qui les garde ? Qui regarde les objets et les scènes qui se renouvellent sur les sphères de ces étoiles filantes ?

    COPIE 

    Par delà le courage que ce garçon inspire et que chacun, jaloux ou admiratif, devrait emprunter, il y a un fait, un constat. Quelles que soient notre santé et nos maladies,  quelle que soit la fierté nôtre, celle ou nous plaçons notre ego,  la peur s'installe en nous, devant des situations  d’infirmité et d'amoindrissement pareils.  L'humilité vient ensuite apaiser nos humeurs sinon. C'est le dépit vainqueur de nos défenses  qui vient exacerber nos faiblesses et envahir notre personnalité. Le dépit, avec son angoisse, sa dépression,  n'est pas une philosophie. Il est moins que cela. Car il effrite l’image que nous avons de nous-mêmes ! La sagesse, est un combat tranquille  et non une reddition de la personne à son destin. La sagesse avec acceptation est synonyme alors de courage et de lutte, de combat sans emportement !

    My Ahmed

    COPIE 

    Quelle belle personne tu es et au travers de tes paroles surgit tant de sagesse que cela m'émeut toujours autant. L'infirmité, pour moi, symbolise bien plus que l'handicap, la mutilation, que nous, laryngectomisés subissons. Faut-il en passer par là pour avoir l'humilité nécessaire afin de passer au travers des méandres de nos angoisses et nos peurs ? Faut-il donc être malade et flirter dans les corridors de la mort pour que nos consciences réveillent en nous ce que nous avons de meilleur ? Oui j'en suis convaincue, la maladie nous apporte connaissance et conscience de la vie, c'est bien là ce qu'elle nous donne en retour de ce qu'elle nous prend ! Non ce n'est pas un combat, car dans celui-ci il y a toujours un vainqueur et un vaincu. Moi je parlerai d'acceptation d'une vie commune pour qu'ensemble nous fassions le plus long des chemins.

    Très cordialement, SYLVIE (de Voix-Brisée, Décédée)

    ALL’ ZHEIMER

     

    J'ai vu cet athlète d'hier, un bonnet sur la tête, délaissé, hirsute, la barbe longue, totalement blanchie. Loin d'être un fakir ou un fondamentaliste, il avait peur du temps, peur de demain, peur de la maladie, n'ayant que rarement modéré ses inquiétudes existentielles par la religion. Pourtant il ne montrait pas d’inquiétude ! Ou, qu’il en était simplement inconscient ? C'est moi qui ai peur pour lui. Ou est-ce pour moi ? Il est devenu plus paresseux qu’avant ou qu'il ne sache plus se raser, peut-être? Lui, qui chaque jour aiguisait son rasoir espagnol sur le cuir d'affutage avant de s'apprêter, en homme propret et bien astiqué. Impec, distingué, jeune et cultivé pour l'époque où les plus avancés des nôtres n'avaient que le brevet !

    Relativement aisé, des bribes pour notre époque, ses contacts éclectiques, ce n'était pas la place de Boujeloud ni la menuiserie parentale, encore moins les rues de Fès-Jdid ou l’artère Talaâ de la Médina. Un axe commercial où il ouvrit plus tard, le premier magasin de réparation-vente de radios de TSF.

    Sa marotte, sa religion, c'était le sport. Avec les jeunes, les fils des colons. Mal lui en prit. Je revois ses photos sur la piste du stade municipal, sur le cheval d’arçon de l’aire de gymnastique et aux courses de vélo. C’est là qu’il m’emmena à 5 ou 6 ans pour participer à une couse de vélos pour enfants ! Je me souviens des ronces où j’ai fini et du diplôme qu’il a dit plus tard, que j’avais eu. Ce doit être un truc de consolation…Il fut l'un des quatre motards à recevoir plus tard  le roi Mohamed V, lors de sa première entrée à Fès, à l’indépendance du pays, avant de devenir officier et d’y terminer sa carrière !

    Reconnaîtrait-il encore ses enfants ? Puisque sa nièce, Fouzya, il n'a pas su l'identifier, lui, l'ancien policier ! Elle lui montra la photo de sa sœur à lui, Khity. Elle même alzheimérisée* depuis 12 ans. Alzheimer, c'est l'oubli de soi, les connaissances délavées, l'égo effacé, la fierté mise hors-circuit, que sauvent quelques relents de colère, émis comme des cris. Etat de détritus larvaire, à moins que la famille ne redonne par amour et ne garde par conscience à cet être diminué sa dignité antérieure ! On est réduit à l'état végétatif de légume, par cette soude caustique et cet acide nitrique qui dissolvent les méninges, le caractère, l'humeur et liquéfient la personnalité.

    Regardant, inattentif, un film sur les SS qui passait à la télé, il songeait que le casque allemand incliné, au  front fendu en verticale, laissait place à un troisième œil, un creux sur son sommet. Celui d’Hitler ? A quoi pensait-il au juste, quand on sait sa verdeur passée et son ignorance de la culture tibétaine?

     

     

     

    PLUS HAUT

     

    Une main immense, plus grande que l'univers, la pulpe du pouce recourbée sur la pointe du médius, le petit doigt et l'annulaire à peine fléchis, laissent l'index bien tendu  s'afficher pour désigner et décréter. La main de l'homme est une sculpture, une reproduction miniature,  qui écrit en relief le nom d'Allah.

    Le doigt indique une planète à peine visible, une gouttelette blafarde, dans l'océan scintillant de l'immensité. Il y a bien d’autres, mais il s'agit seulement de la nôtre de boule. Sainte Student l’un des nouveaux anges, oui il y en des séries et de séries de ces E.T. ! Elle avait de la peine à la deviner, pourtant c'est de là qu'elle vient. Elle réussit cependant à l'identifier dans le fouillis des planètes incrustées dans les nébuleuses et les galaxies du cosmos. C'est là, là au milieu de ces milliards d'astres et d'étoiles, mille fois plus grandes que le Soleil, qu'elle a vécu dans le passé! La planète bleue est un petit chouya, insignifiant et négligeable. Par rapport au reste, c'est un non lieu ! Elle a un numéro code-barres pour l'identifier, mais on ne lit pas dessus le sobriquet de Terre, qu'on lui a concocté  ici.

     

    Pourtant, Student venait d'apprendre ce que tout homme ignore. Notre ancêtre Adam est passé par la même épreuve avant d’engager malgré-lui le courroux insolent de Satan, devenu hargneux et jaloux !

    Elle apprit les noms des rivières et des monts, des tribus et des régions où elle devait débarquer. Elle sait depuis les prénoms usuels des homunculus*, leurs noms de famille. Ceux des caciques qui les commandaient et ceux des notables qui possédaient la majorité de ces pays. On y trouve beaucoup d’américains, de russes, de juifs et d’algériens. Ceux qui ont fait l'histoire et qui l'ont écrite avec leur sang et leur sueur. Ceux qui ont laissé leurs restes sur le sol ou leurs traces sur les pierres. Les objets qu'ils y ont fabriqués et comment ils les utilisaient. Sans ce minimum encyclopédique de connaissances, les prouesses d'un ange, ses potentialités, son savoir-faire, interactif et inventif, ne serviraient à rien. Il devait savoir beaucoup afin de deviner vite pour suivre et surveiller les destins, avant que les actions ne se réalisent et ce pour agir dessus, éventuellement et instantanément !

    Sauf que les anges n'avaient pas le droit d'intervenir sur les affaires des hommes et ni leurs décours, même s'ils en avaient la faculté. Sinon, c'était interférer et relever les humains de leurs responsabilités et par là les dédouaner de tout jugement et de toute sanction dans l'Au-delà. Ils devaient tout observer en restant neutres et avertir interactivement. Et rares étaient les anges qui pouvaient se mélanger aux humains pour les guider ou les empêcher d'agir, dans un sens ou dans l'autre. Ils s'en remettaient à Dieu pour opérer des miracles ou les permettre aux humains ! L'archange Gabriel ne serait jamais venu de lui même pour Jésus ou Mohamed.

    Les messagers ne peuvent regarder sans tristesse ce qui se passe sous leurs pieds, enfin là, en bas, sous leur yeux. Séismes, incendies, tempêtes, assassinats, révolutions, guerres, espèces éteintes ou disparues, nettoyages ethniques, évolutions, planètes évaporées, soleils fondus, trous noirs…

    Que de fois les annonciateurs, Jésus et Mohamed, Ibrahim, Youssef et Moïse furent indignés, désappointés par les guerres fratricides que se donnent leurs justes adeptes et étroits zélotes. Ces fidèles dévoyés par trop de rigorisme, bornés et intransigeants, téléguidés, se sont portés aux extrêmes des dogmes de leurs religions. Ils salissent les crédos, compliquent les doctrines, se donnent la mort et exacerbent les différences et haines, au nom du même dieu. Et c'est une apostasie de leur part, parce que Dieu, Yahvé ou Allah, est vie, libertés, paix et amour. Les prophètes sont dépités par leurs fidèles qui se donnent la mort et versent dans les guerres sous le regard de ce même Dieu dont ils se réclament. Les prophètes ont failli redescendre sur terre pour appliquer les vertus de la paix et de l'amour de Dieu. Aussi moral soit-il ! Aussi laïc fut-il. Mais, l'Apocalypse, la Résurrection, le Jugement Dernier doivent être observées dans leurs chronologiques séquences.

    Les vœux pieux des messagers, intimes et tus, ne rencontreront aucune oreille charitable raisonnable. Les humains se sont cristallisés, structurés dans leurs haines bellicistes, cultuelles et leurs égos racistes. Alors que les religions se veulent universelles, les mêmes dans ce village planétaire. Un parti unique, mondialisé ?

     

    ANGEOLOGIE OU APOLOGIE DES SUPERPUISSANCES

     

    Les anges regardent faire. Lever une épée ou un bouclier, n'est pas de leur ressort. Compassés et dépassés, ils regardent ce que leurs religions ont créé comme discriminations et fanatismes divers.

    De la traîtrise comme arme politique dissuasive, ils restent effarés, déçus et apitoyés. Tirer une sonnette d'alarme ou un frein, taper un mot à la place d'un autre sur un clavier impudent, sortir un mot séditieux, pousser à la révolte au Mali après la Libye et le Soudan et la Syrie, souffler une idée à tel ou tel président, à l'ONU, à l'Elysée, au Pentagone, à Ross, à Rice, aux Kerry, à M6, à la Reine…C'est hors propos.

    Créer le buzz onusien autour de nos sables désertiques, souiller une amitié multiséculaire, souffler le feu américain sur la dynamite maghrébine, se montrer brutalement en ennemi abject, face à de vieux amis confiants. C’est la stupéfaction chez les anges. C’est le couteau du neveu dans le dos de son oncle César. Les anges, laissent les empereurs commettre leurs impairs ! Nous régir dans la honte par la terreur. Des mots de trop dans un rapport outré et outrageant qui saborde l’avenir ! Terrorisme diplomatique ou retournement de félons ? C’est le moins qu’on puisse dire de ces affaires étrangères ! Les anges ne sont pour rien dans nos incompétences et nos défaites, fussent-elles celles de nos faux-amis. Dès lors, ouvrons les frontières et laissons-nous envahir par les Huns et les hôtes !

    Questions d’anges, brimés de ne pouvoir corriger les destins erratiques et les actes moralement malpropres des humains. Fidèles témoins et rapporteurs, ils regardent et transmettent, à la vitesse de la lumière et plus, ce qu'ils notent. Ils ont le téléphone rouge branché avec Qui de droit ! Instantanément leurs pensées et leurs observations sont enregistrées et centralisées en haut lieu, chez Sa divine Majesté.…

     

    IRREDENTISMES IRREFRAGABLES

    LES ANGES AMERICAINS

    Question d'interventionnisme des Anges, ou des pays alliés, sur notre Roi, notre destin, notre pays, son unité, son territoire, son patrimoine, sa monnaie, ses importations, son développement, hé bien, là aussi les lobbies et les adversaires, nos pays z-amis, ont leurs parts de manœuvres. Des actes sur lesquels nos anges n'interfèrent pas. Ou , prou on va voir…

    Les hiérarques ne veulent pas se faire griller devant leurs patrons et décideurs, pour des primes, prunes.

    Une amitié de passage, subsidiaire, superfétatoire, aussi historique que pompeuse soit-elle, ne doit pas interférer sur les destins, les élections, le Pouvoir…américain. Les autres, si! Encore moins qu’elle ne doive entacher sur les intérêts matériels des états supérieurs, arcboutés sur leurs identités supérieures, jaloux de leurs civilisations supérieures.    O sombres guéantopathies*…

    Je comprends qu'on nous néglige pour des barils d'intérêts supérieurs ! Je pense aux barils de poudre, mais il y plus petit en plus explosifs.  Pragmatisme et cynisme rendent légitimes les retournements ! La trahison n’est que la ''farce cachée du même dollar'' ! Et je veux oublier ce refrain archaïque de foire que l'on nous ''des-sert'' aux fêtes, ce gargarisme fossile, d'une reconnaissance des Etas Unis d'Amérique, par ce vieux Maroc du Moyen-âge ! Assez, assez ! C'est devenu une ineptie cette rengaine que d'attendre un quelconque ''devoir de reconnaissance" comme loyal salaire des States envers nous. C’est une anecdote. Le parapluie américain est troué, cette armure est rouillée, le fidèle ami des States, en est bien triste et déçu. La force de nos arguments, celle de notre histoire sahraouie, la logique face au fric et aux armes, devraient nous laisser marcher la tête haute. Mais ça n’a pas encore payé. Ou qu’il faille aller prier des amis, plus puissants, pour aller implorer et nous légitimer ? Supplier pour débloquer la situation et conjurer le destin adverse qui nous a brutalement été prescrit ? On veut notre fin ? Quoique dispendieux dans nos comportements, de sous-développés endettés, sur nos tapis de prières, il ne faut pas oublier de demander aux anges d’impliquer le bon Dieu, pour que le nuage passe et que le Grand Satan, qui faisait peur aux autres, rentre ses cornes ou lieu de nous les rentrer dedans !

    SAHARITUDE,  MAGHREBITE A LA SAUCE AMERICAINE

     

     

    Depuis la côte Est de l'Egypte à l'Atlantique, chaque pays du Maghreb possède sa quote-part de Sahara. Seul le Maroc qui a une histoire sortie de ces sables et oasis, lui qui allait de l’Andalousie au Sénégal, devra être amputé de ses territoires irrédentistes ! Sahariens et autres ! L'Algérie a quatre fois plus la surface de l'Hexagone en sables prometteurs ! Pourquoi laisser de fallacieux prétextes, d'autodétermination et de droits de l'homme, des dogmes algériens exacerbés, comme le furent tous les ''ismes'', ces opiums des peuples et religions d'états, matraquer depuis un demi siècle, manipuler tous les dirigeants de la terre et leur imposer la vision passionnelle des prophètes militaires d'Algérie? Cette parodie messianique de l'Algérie est une forfanterie, une jactance. Cette arrogance, cet héroïsme, personne ne le lui octroie d'en être le défenseur illuminé, le promoteur passionnel existentiel, leader et unique totalitaire !

    Ce chantage, cette contrainte sont utilisés comme des armes de dissuasion massive. Opinion faussaire, stratagème insurrectionnel, instrumentalisés pour semer le doute, provoquer la subversion et susciter le mécontentement, les troubles, la révolte, et la révolution. Sous quelles bannières et quels autres félons ? Défi pour un peuple hospitalier, ouvert aux influences externes, aux cultures exogènes, multilinguiste, véritable patchwork déjà ? Cette obsession algérienne, cette thèse, qui ayant emporté les hispaniques est-elle devenue le planning des lobbyistes américains ? Son but est-il de détruire un pays et de soumettre ses rois ? De gommer une monarchie, fut-elle l'expression démocratique et plébiscitaire, toujours prégnante et infaillible, de tout un peuple, depuis plus d’un millénaire !

    Pire, c’est l’écho du vautour américain, le pygargue, qui découvre la proie algérienne, bien mure pour le carnage et la félonie. Apte à se laisser enserrer dans ses serres, la proie nouvelle, l'Algérie, soutient le vol du rapace, pourvu qu'il la débarrasse d'un nid de coucous !

    Ce leurre politique, ne cache guère une antipathie nouvelle. La volonté de nuire à un autre pays arabe. La volonté de destruction de la monarchie marocaine alaouite, de concert avec la Prusse verte et pétrolifère ! Entité née du bloc socialiste avant la chute du mur de Berlin et dont veulent profiter les States, forcément ! Ultime tribut de guerre des deux blocs, ultime usurpation, l'impérialisme américain, l'Algérie pour vaincre le Maroc, se laisse conquérir.

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    Au conquistador ricain, le pays de cocagne algérien et ses déserts fabuleux ! Son souffle guerrier, sa plateforme africaine, pour en déstabiliser la France et la déloger de ses anciennes colonies ! Les gisements algériens et leurs économies en pétrodollars, porteur de fortune et de meurtres, interpellent le puissant ogre ''améri-Caïn'', pour occire son frère !

    Ce pays gigantesque, n'a-t-il pas fait des guerres un partout dans le monde ? Renversé bien des chefs qui hésitaient ou s'entêtaient. Chamboulé des frontières, en prétextant agir pour l'ONU? Avec ou sans son aval, en engageant les pays de l'OTAN ! Pourvu que ça coule chez eux du pétrole, le sang que l’on verse dessus, ne compte pas !

    Dans ce jeu d'échecs, sans frontières, l'Amérique est partout concernée par le devenir du monde. N'a-t-elle pas été le sauveur de l'Europe et qu'elle garantit contre vents et marées, contre la justice et la logique, les pérégrinations belliqueuses et ethnocidaires des racistes du Reich sioniste ? Son 50ème état étoilé, son porte-avion nucléaire, qu’elle a doté et qu’elle avait armé face à l'Asie ! Quitte à refaire la carte du monde et ses frontières, déloger, emprisonner, affamer, chasser, bombarder, élever des murs et des barrières. Israël est la démonstration du pouvoir tyrannique et totalitaire américain. Respect des droits de l'homme oblige ! Ils y croient et le professent. Mais ça ne s’applique qu’en dedans. Ici, on s'est longuement félicité, heureux d'être inscrits en amis, sur son carnet d’adresses ! Sauf que notre amour, cette Amérique mal aimée, voilà qu'elle nous fait volte-face !

    Le plus fort et le plus avancé des états, le garant de la paix dans le monde, le protecteur, le Parrain, ne s'interdit rien. Ses frasques sans pudeur, ses excès anti déontologiques des droits de l'homme, dans ses prisons et dans les pays asservis, lors des guerres et après celles-ci, ne sont qu’une profession de foi, un masque cérémonieux, pour terrasser et asservir honteusement les autres, pour les en convaincre afin de les culpabiliser ! Colonialisme intellectuel, moral ou simple faits d’impérialisme ?

    Venant des chefs et des pays supérieurs, la trahison en politique est une stratégie, le revirement une méthode, une technique qui gagne. Pourquoi ce pays, parangon en l'espèce, de l'arrivisme et de la démocratie, s'empêcherait-il d'user de ces artifices dans son comportement et sa diplomatie ? Je reste sceptique quand je revois ces films de cowboys et de GI sur le Vietnam et autres régions dévastées par ses montages mensongers et ses actions.

    Cette fédération, qui est sortie vainqueur du nettoyage ethnique des Rouges et qui n'a pas supporté d'être scindée en deux par les Sudistes, qui a fait la Guerre de Sécession, oublierait-elle les avanies de sa propre histoire ? En optant seule, sous la férule des Rice, Ross et autres Kerry-s réunis, le Super-colon applique sa politique.

    L'élargissement aux droits de l'homme des prérogatives de la Minurso est une manœuvre létale, une procédure meurtrière pour plaire à l'Algérie ou faire semblant, afin de la dompter. L'Algérie passant des Ottomans aux Français et après les communistes finira entre les mains des Américains socialiste. La patrie au million de martyrs, devra beaucoup casquer pour nous ravir notre second époux, l’Amérique.

    Elle, qui est si gonflée d’orgueil naturel et de par ses économies en dollars, dispose d'une belle dote. Elle, qui a des envies monstres de dominer la région, va plaire pour être domestiquée, en succombant à son nouveau deal. Quitte à faire des jaloux au sein des anciens comparses. Le but est de balayer, avec arrogance, l’une des premières épouses de l'oncle Tom !

    C'est la politique banale et brute du pétrole. Celle aussi des dollars contre un soutien légal et des armes. Le but est de dissuader le vieil acteur marocain qui n'apporte plus rien et dont le premier rôle, sénile, ne convient plus aux nouveaux metteurs en scène, qui tirent les ficelles onusiaques* ! Le client roi, le mâle du Maghreb qui refusa longtemps la hogra*, s'imposera en pliant comme un avatar de ce qu’il fut, sous la matrague* de son nouveau maître ! Or nous sommes des frères, aussi fiers que complémentaires.

    Cependant, loin du conte de la cour ottomane, et parallèlement à ce qui est venu dans le rapport Kerry, chez les cousins et néanmoins adversaires, les mêmes droits et autres libertés de circulation des Sahraouis, sont violés. Enfreins, décriés et bannis, dans ces camps concentrationnaires du Polisario, sous obédience algérienne.

    Les camps de la honte, où sont embrigadés et cadenassés d'anciens marocains endoctrinés, par des mercenaires auprès des matons algériens. Pourquoi adhéreraient-ils, les States de Si Barak Obama et de la famille Kerry, encore aux thèses de l'amitié avec les royalistes de Maroc ? Alors que l'économie et le bagou marocain, son hospitalité, sa proximité de la politique américaine dans le monde, sont laminés par le temps ? Pourquoi les Etats-Unis, délaisseraient-ils la noce algérienne et sa dote, au profit du veuve marocaine, tel que frappée par la ménopause ! Selon eux ! Son intérêt de superpuissance, l'oblige à prendre en main directement le potentiel algérien. Seconde et énième noce parmi ses conquêtes !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    COTE ANGES,  UN PETIT COUP DE MYSTICISME

     

    Ainsi, les actes méchants et terroristes, les guerres injustes et les invasions, le clash des civilisations, les séismes, tsunamis, Tchernobyl, les bouleversements de la terre, son cycle annuel, les saisons, les pluies et les vents, comme le plus petit battement d'ailes d'une abeille ou d'un papillon, la chute d'une feuille d'arbre, qui fera la joie des micro-organismes sur le sol, sur toutes ces planètes et sur ces étoiles, Dieu sait combien il y en a sur Terre et dans l'Univers, hé bien les anges les regardent. Les anges les comptabilisent sans rien faire.

    Seulement, il y a aussi des "anges protecteurs" qui remplissent cette mission. Ils ont un droit de regard et des possibilités d'interventions sur nos actions, nos egos et nos actes, voire nos pensées et nos élucubrations. (Je leur dois mes délires et mes pseudos inventions…Parce qu'ils en sont les auteurs !). C'est la part du hasard et des éléments futiles. Tout le monde n'y croit pas, mais bref, continuons.

    L'homme n'est pas totalement libre. Il doit en rendre grâce au Seigneur ! Grâce et remerciements d’être plombés, soumis  à cette multiplicité hiérarchique des seigneurs, qui le protègent de près ou de loin. Ça va des matons aux mercenaires, sous le joug de leurs commanditaires. On a largement parlé des maîtres du monde et autres Ricains. Influences directes, importantes ou légères, facteurs passant des choses communes et élémentaires, la rue, l’école, le collège, les vendeurs périphériques, de tabac, d’alcool et de drogues, les régies des communes qui nous importunent, les administrations tatillonnes, les faiseurs de visas, les percepteurs, les agriculteurs, les donneurs de leçons ou de soins, ceux qui les corrompent, ou qui  les freinent, ceux qui les taxent ou les subventionnent ! L'homme est un animal social qui a besoin d'autrui pour exister et se faire reconnaître en tant que tel. Sauf que ce n'est pas facile. Vous le saviez ?

    Et c'est heureux, qu'il y ait des choses vitales en lui, qui se font sans sa volonté. Je parle de l’homme. Volonté et libertés se confondent ici. Comme ce qui est du fait de se maintenir fonctionnel et vivant, selon une physiologie, des instincts, une nature et une "fabrication", un mode, un model, un destin et un hasard, selon une génétique que tout être vivant ne commande pas. Et c'est un pur hasard qu'il en parle et qu'il en soit conscient. N'est-ce pas, Lecteur ?

     

     

     

     

     

     

    DU 11 SEPTEMBRE

     

    Où doit-il donner de la tête cet ange qui entre en fonction ? Calculer et prévoir la chute et le sillage ce cette feuille qui vole au vent ? Découvrir la fissure cachée sous une croûte de peinture qui s'est décollée à la suite des dernières pluies, découvrant des tags peu innocents  ? Voir sous la caquette les croûtes qui salissent les cheveux de ce garnement, deviner qu’il va se gratter, puis se faire un abcès et nécessiter un médecin ? Suivre et retenir les mouvements des plis de cette jupe qui se balance au rythme des fesses de cette ado ? Suivre l'écume et les vagues qui se déploient sous le yacht du Roi ou la planche à voile de ce touriste qui vient de débarquer à Mehdia. 

    Arrêter une glissade de voiture sur la glace ? Empêcher un arbre de tomber ou un poisson de se noyer ? Tirer une élève paresseuse du lit de son copain, sachant qu'elle va enfanter d'un Hitler, d'un Bonaparte ou d'un Néron ? Bloquer dans les airs une paire d'avions qui vont s'abattre sur les Twins, causant leur effondrement, implosif, sur 2000 victimes ! Des innocents. Fait stupide d'un félon ou d'un apostat…

    Reniant ses services ou son embrigadement par ses protecteurs, Oussama Ben Laden allait commanditer un crime magistral pour ses fans. Qui sait la vérité ? Il allait commettre un crime contre les mentors qui l'avaient précédemment instrumentalisé contre les Russes, en Afghanistan ! Faits d'armes terroristes d'impudents, de martyrs ou de paumés, prosélytes intoxiqués, devenus des criminels, comme l'histoire l'atteste et en a vu tant. Allez comprendre la mentalité extrémiste de ces militants et guérilléros des causes perdues, des révolutionnaires latins, des jeunes harakiris, qui se dédient à la mort, poussant le sacrifice d'eux-mêmes, à s'exploser pour des causes politiques, religieuses militaires ou patriotiques. Pas loin de nous des torches humaines ont déclenché des révolutions, allant des œillets au ridicule cumin ! Tout dépend de qui les embrigade et de qui les conditionne culturellement, avec force conviction, de près ou de loin. De là encore, le rôle de l'éducation et de l'enseignement, du milieu et des décideurs, qui génèrent les programmes, forcent les choix et dessinent les destins.

    Voici de vaines avanies qui vont déchaîner une cascade de réactions ignobles, agressives, égoïstes et vengeresses à travers les cités et les états du monde. La peur, la haine, les meurtres et la destruction de plusieurs pays, de leur histoire et de leurs civilisations. Le tout utilisé selon une stratégie, atavique, qui n'est pas sans rappeler à ses commanditaires et usufruitiers, les péripéties des Croisades ! Alors qu’on croyait les guerres mondiales et les précédentes oubliées…Le tout sous la houlette de confessions monothéistes, pourtant et voisines, mais exacerbées par les extrémistes de tous bords, sous la férule des financiers, des fabricants d'armes et des détenteurs des hautes technologies, étroitement jaloux de leurs supériorités. La faim du pouvoir, la possession exclusive des ressources en pétrole, cette volonté de puissance inhérente aux spécificités identitaires, exacerbées par les plus odieux des potentats civilisés, sont les raison majeures de ces actes meurtriers !

    PLUS TERRE A TERRE, LES ANGES…

     

    Parallèlement, neutraliser un séisme en bloquant les plaques telluriques et les tsunamis, d'une écorce d'orange qu'on appelle la Terre… Un fruit vieilli qui se froisse, sans s'occuper des parasites qui lui collent sur la croûte…Bloquer l'éruption d'un volcan qui va noyer dans la lave plusieurs villages habités…Empêcher les méfaits une guerre mondiale, ayant commencé entre deux états, le nettoyage ethnique d'une tribu, son invasion d'un territoire qui ne lui appartient pas…La prise d'un pays par une famille de tyrans…Sa mise à mort à la suite d'un arabique printemps …L'élection d'un monstre comme président, la fin prochaine d'un sanglant docteur Assad…L'évasion fiscale d'un ministre des finances, ancien docteur aussi, hypocrite modèle…Les surprimes des assureurs en Amérique, celles des ministres locaux, les retombées sur les économies du monde, le pétrole qui submerge la Floride, leurs retombées sur les économies du monde et du Maroc,  les rats qui fuient le bateau, le navire qui squatte les vagues en coulant, les faims de mois d'un ex basketteur, la fin de vie d'un ex chanteur local, celui d'une vermine vendue du Sénat…Des milliers villes, des centaines de pays qui ont des affaires sombres de ce style, avec leurs retombées sur les politiques locales et sur 6 milliards d'habitants…Hé oui on valse, on tangue, on ne s'empêche pas d'être sensibles aux autres. De quoi voulez-vous que les anges s'occupent maintenant ?

    Déboiter la sphère de son cycle, la sortir avec sa lune, de son ellipse solaire ? La punir parce qu'elle est peuplée de tueurs et de truands, d'arnaqueurs, de prédateurs et de tyrans ! L’anéantir ? L'éjecter de la galaxie, la réduire en cendres, pour d'autres raisons encore. Ce sont là des actes punitifs et vengeurs que les anges, essence du Juge suprême, ne peuvent commettre, pour qu'elles ne sont point de leur ressort. Ils doivent s'en remettre à Dieu, comme nous encore. Zorro et Robin, ne sont pas des quolibets pour Gabriel, Israfil, Azrael, Mickael !

    Je copie pour vous cet extrait de communication de l'Ange SITAEL en la raccourcissant

    Je suis la Porte de Dieu dans votre matière. J'apporte les Lois Divines dans votre corps. J'apporte la compréhension de ces Lois dans votre esprit. J'apporte la capacité à matérialiser le Plan de Dieu dans votre corps. La Porte de votre chemin et celle de votre retour. .Je suis l'Expression de la Loi en votre corps. L'équilibre de la structure en votre corps.  Je suis là pour rétablir tous les déséquilibres de votre structure. Je suis la Mémoire de Dieu en votre corps. La mémoire de la Présence de Dieu en vos cellules. Je suis le Passage entre deux mondes. Le Passage entre Dieu et votre matière. Le Passage de l'Esprit. Je suis la Réalité. Je suis l'Expression de l'Unité en votre corps.  Vous êtes la Manifestation de Dieu en votre corps. SITAEL, je t'accueille

    ."

     

    PROLOGUE

     

    Note pour ceux qui ne connaissent pas Madame Student et qui viennent de rejoindre les fans pour ce 49 ème feuilleton de ses Chroniques Différées. Cette demoiselle ne s’est jamais mariée. Avant qu'elle ne devienne Sainte, elle fut et elle reste la maîtresse attitrée du Dr Maidoc. Elle est son inspiratrice, son porte parole et son coach, devant l'Eternel !

    Sur son cursus terrestre, on apprend qu'elle fut la préceptrice, la prof essentielle de David Salomon the 60th, le Prince d'Israël. Voir en bas les sous titres en hébreux moderne et en caractères latins. ?? Ce noble descendant des rabbins d'Israël et des prophètes bibliques, fut l'espoir de la paix défunte, qui chaque jour est tuée, sur l'autel des discriminations arrogantes des tribus divines et de leurs attributs bibliques !

    C'est cette ‘’finale’’ que les adeptes de la fin du monde, ont poussé aux extrêmes. Les hooligans de parmi les religieux veulent que ça casse tout de suite pour aller direct au Paradis. Il leur faut accélérer les étapes. Un tas de chantiers, parmi lesquels on lit. L'effacement des restes palestiniens et des reliquats chiites pour leur pacification, la fusion de la région sous un seul drapeau, la bannière étoilée. La fédération asiatique, des anciens socialistes, avait cramé devant les autres ligues du Nord. Les férus du mythe ont tenu à la réalisation de leur mythologie. L'annihilation de la Terre, pour avancer la venue des 4 Cavaliers de l'Apocalypse et le retour de Jésus sur la Terre…Alléluia ! L’Eden, c’est la porte à côté, à une portée de canon ! Mais, il n’y a qu’eux, qui entrent…c'est canonique !

    Vous connaissez la suite. Le Chaos précédé par le son du Cor. (La trompette, pas le chant du coq !). Cet éclat qui précède la Résurrection des âmes sur les restes des corps, puis le Jugement Dernier avant la Rétribution. Je ne vous apprends rien en fait, vous connaissez le programme ! 

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    FICTION: LES CHRONIQUES DIFFEREES DE MME STUDENT

     

    EPISODE 40 : MISSION SUR TERRE LA BEATIFICATION

     

    Des filles sont violées chaque jour par des groupes d'indiens. C'est à leur interdire de voir les statuettes érotiques qui illustrent de Kama Soutra les frontons des temples indous. Wiam, 9 ans été égorgée de la bouche ou cou, avec une faucille par un violeur, en campagne de Kénitra. Des milliers de hooligans vient de casser Casa ! Un amant, éconduit par sa lubie s'immole. Un immeuble s'effondre, 350 mort d'un coup. Assad terrasse l'opposition, 70.000 tués, pour le moment. Joli coup de démocratie pour la république arabe, telle que épaulée par les puissances socialistes d'Asie. Ce ne sont pas les problèmes de la couche d'ozone ni l'épuisement des ressources de la Terre qui vont avancer son ultime détonation, l'arrivée de la biblique Apocalypse ou son explosion ont des causes exogènes. Notre place dans l'espace est vulnérable. Une comète et voilà un paramètre inattendu, venu du ciel, un hasard imprévisible qui nettoiera tout le bazar, comme ce fut le cas des sauriens.

    Mme Student s’adresse en ces termes à Dieu. Elle a osé ! Une première.

    - Nous avons d'autres chattes à fouetter, mon Dieu. Et pitié pour les chats et les chiens sans laisse, qui louchent et qui lèchent. Encore qu'il faille un bon fouet pour tenir la route. Garder le drapeau érigé et la tête haute. Rester en vie pour sentir le bonheur d'exister. Celui de donner, de rendre et de partager. Sibyllines paraboles, sarcasmes et autodérision, pour enfoncer un peu plus les paresseux du genre Lawi* et ses autres élastomères inutiles, incapables de vénérer la voie royale où ils méritent de prier, sans se plier. Au nom du Matriciant et du Matriciel, qui a tout créé, qui nous a créé de chair pour nous connaître intimement.

    Elle continue de Lui expliquer, en doutant si c'est bien Lui et s'Il l'entend. Les fait qu'elle raconte ou rappelle s'interpénètrent, sans respect de leur chronologie. Si elle divague ? On va voir !

    - Gens et cadres, instruments secs de toute substantifique irrigation, dans leurs spongieuses cavernes. Cerveau vide. La philosophie et la poésie sont des trompe-l'œil, une caritative romance, une parodie pour berner et leurrer, qui ne complait à nul orgasme, intellectuel. Et quand on sait, que loin de toute civilisation et bibliothèque, qu'il ne suffit que de quelques microgrammes d'ocytocine et de prolactine, pour combler les plus  heureux des hommes et faire voyager leur campagne au 7 ème ciel gratuitement!

    - Elle continue sa tirade. Dieu l'écoute, curieusement.

    - Dès lors, loin d'être un but, faire des enfants, n'est au juste qu'un artefact pour certains ! Et lorsque les mariages hétérophiles deviennent inutiles, pour les amants de sexe différents, voir célébrer ostensiblement des mariages entre hommes, tambours battants, légalisés et légitimés, dans plusieurs pays modernes, c'est surprenant ! Avec leur curieux désirs d'adopter des enfants ? Seulement pour nous autres archaïques de la pensée fossile, nous avons des repères plus banaux avec des principes trop simplistes. La vie est basée sur la reproduction. Hommes, plantes et animaux usent du sexe pour se reproduire et multiplier la vie sur terre. Sans les êtres vivants , le cycle de la Vie, celui de la chair et du corps, et peut être plus, l'esprit, la Terre et le séjour sur cette boule-mère, n'aurait pas d'intérêt certain.

    Dieu répond ainsi à Sainte Student.

    D- Sans entrer dans les nuances biologiques que tu as apprises, et jamais senties, il est  plus question de destin que de plaisirs opportuns. Un enfant va naître quand même, dans la famille de cet ouvrier, Othmane. La police va ramasser le nouveau papa à la suite de la mort d'un militaire sénégalais.

    S- Ah, le pauvre ! J’aime bien les Sénégalais, j’avais un couple à mon service. Ils eurent quatre femmes et douze enfants. Tous ont bénéficié de la Sécu. Il y en a que j’ai placés au palais du roi Hassan II. Ils sont devenus Touareg, par assimilation avec les plus anciens descendants des guerriers ''importés'' du Sud, dans les conditions de l'époque, pour protéger les Sultans au sein de la Garde Royale. Les Mohammed, les Youssouf, les Hassan avec leurs numéros successifs.

    H, Y, M, - Qui m’appelle ? Dirent les anciens sultans en chœur.

    D- Reposez-vous Majestés ! On parlait juste des Touaregs et de leurs permissifs harems.

    H- Qu’est-ce qu’il a mon harem !? Virils qu'ils sont, super producteurs, s'ils n'ont pas beaucoup de femmes. Faute d'esclaves nouveaux dans le commerce, faute d'expéditions encore, comment que nous allons reproduire nos haras et nos gardes ? Regardez les bergerie, sans les mâles comment se multiplieraient nos brebis ? Et comment avoir des burnous sans laine et des belghates* sans cuir.

    D- Oui, oui, Majesté ! Reposez-vous Majestés ! Calmez-vous, même si les harems se sont effrités et qu'il y a depuis des tissus et des souliers synthétiques !

    H - Quels ârafarit* encore ? Mort, mes protecteurs, mes serviteurs, mes gardes m’ont trahi. Vivant on m’a trahi…De mon vivant on m’a trahi !

    D- Majesté, allez sur le trône et faites comme le célèbre penseur de la statue ! Laissez-moi expliquer à Mme Student

    H- Qui c'est celle-là ?

    S- Une touriste Majesté. De passage seulement…

    D-A vous, Mme Student, je disais pour le soldat qu’il a été tué sous la fenêtre de son domicile de Kasbah de Boujeloud. On va imputer donc à ce menuisier le meurtre du légionnaire qui est mort sous sa fenêtre.

    S- Ah, le pauvre !

    D- Il ira derrière les barreaux du commissariat du Batha, alors que sa femme venait d'accoucher de son fils ainé.

    S- Bonne augure !

    D- Il sortira de la prison, quand l'enquête montrera que le soldat s'était assoupi sur son fusil, le doigt sur la gâchette. Il est mort au travail. A la guerre, sans être tué !

    S- C'était sa dernière heure, il est mort en dormant. Loin de son pays, mais si près de Sidi Ahmed Tijani. Le saint si hautement respecté des musulmans ouest-africains, qui est enterré à Fès en Médina !

    D- Revenons si tu permets au menuisier. My Othmane

    O- Oui ! Qui m’appelle ?

    D- Calmez-vous Sid Chérif, on parlait justement de vous. Bien nourri, par un notable, l'un de ses clients, le menuisier Othmane ne laissera pas ses compagnons de tôle indifférents. Ramassés pour avoir manifesté, les Istiqlaliens, militants indépendantistes, sont jaloux du sort réservé à l'artisan.

    S- Pourquoi, mon Dieu ?

    D- Il sera lamentablement suspecté. Ils iront jusqu'à croire que leur compagnon d'infortune, était un vendu. Un délateur, un traître, infiltré en prison, pour écouter leurs confidences et les épier, aux fins de divulguer aux colons leurs dires et leurs secrets ! D'accointance pourtant, il n'en avait avec personne ! Mais il avait des amis, des fournisseurs et des clients parmi les gens biens et les juifs, du Mellah.

    S-Il était loisible aux Juifs de préparer de la Mahya*, l'eau de vie de figues et de vendre aussi du rouge qui tâche, aux laïcs et modernistes, de parmi les Musulmans.

    D- L'esprit des vignes de la plaine du Saïs, qui enserre Fès, parvenait ainsi aux bonnes gens de Ferrane Douiou.

    S- Et moi, Maître, qu'est-ce que je viens faire ici ? Après ma mort, enfin mon transfert chez Vous. N'est pas assez  que j'ai fait et réalisé de mon vivant?

    D- Minute, papillon !

    S- Il y a des personnes plus autorisées que moi…Tenez, madame Thatcher, une anoblie, qui viens d'arriver tout à l’heure en fanfare et à coups de canons ! On eut cru la Reine Elisabeth, venue en Eden pour me tenir compagnie !

    D- Non, tu brûles les étapes. Attention à la concordance des temps, maîtresse !

    S- Moi, je suis une femme, tranquille, normale. Je n'ai pas été formée à l'économie, à la guerre ou à la politique !

    D- Mme Thatcher ? C'est peu plus délicat, un peu plus lent à reconstituer ! Elle a été incinérée !

    S- On l'a cramée, brulée…La pauvre, réduite en cendres ! Ah ces Anglais, ils ne respectent même pas ceux qui ont gagné des guerres et perdu  leur mémoire…Il faut lui rappeler tout ce qu'elle a fait avant pour la responsabiliser et la sanctionner.

    D- Sainte Student, tu le reconnaîtras à sa petite mouche !

    S-  Moustache ? Qui ça, Hitler ?

    D- Non, My Othmane ! Oui, il a une petite moustache qu'il porte sous le nez. C'est un arabe très blanc qui vient du quartier de Talaâ Seghira ! Il est plutôt pâle, les cheveux de jais, souples et brillantinés, sous le fez rouge qu'il arbore constamment ! Mais attention à ce faune, qui honore les dames, pas de confusions !

    S- Oh, le bellâtre, il m’a échappé !

    D- Et ce n'est pas un vain, ni un divin compliment. Oui, je vois que tu penses à Adolf, le nettoyeur ethnique, le crémateur de ma prétendue Tribu !

    S- Oui, Yahvé, la tribu de la Terre Promise !

    D- Promise, mais pas cédée par les siens, malgré le décret divin et le caillou de David qui assomma leur Goliath…

    S- Une petite nature, ce géant !

    D- Arrête tes banalités, tu vas fâcher les lecteurs ! On l'a aidé ! Tu me perturbes. Ce menuisier donc, Othmane, est un homme hospitalier. Il en très bon terme avec les juifs. Ils l'estiment et ils le desservent en boissons euphorisantes. Braham Neddam, El Atar, Moïse le comptable….

    O - ‘’Tehiya ma hiya, we vive errouge, mâa fkhad el ferrouj we yeddiq bjouj *’’ 

    S- Qui a dit ça ? Traduisez…

    D- Eh, le menuisier ? On te voit d’ici ! Va te reposer et fais d’autre vers !

    O- D’autres verres, mais avec qui, Mme Student ?

    S- Ça va devenir des poivrots, ces bons fidèles ! Addiction éternelle aux breuvages édéniques !

    O- N'est-ce pas, bon Dieu, qu’il coule des rivières de boissons au Paradis, meilleures que celles des bars d'ici-bas! 

    S- Monsieur Othmane, laissez-nous parler en paix. Ici on est avec le bon Dieu. Et c’est sérieux !

    D- Tu l'as dit, Sainte Nitouche !

    S- Pas tellement, Votre Honneur ! On ne peut rien vous cacher. J'ai eu quelques faiblesses. Mais je ne me suis pas fixée.

    O - Voyez, elle avoue maintenant ! Elle aimait filles seulement ! Et ce n’était ni bien ni encore légal ! 

    D- Allez-vous reposer, vous, le menuisier ! Mme Student, quel est votre prénom, déjà ?

    S- Louanges, ô Seigneur ! Mais Vous le saviez avant que je naisse !

    D- Je sais, mais j’aime l’entendre de ta bouche. Les images qui tournent dans l'esprit des êtres, le sillage des vents, la couleur des parfums, le sens de la musique, dans quelles eaux se baigne le dernier des poissons et ce que comprend en son intérieur chaque goutte de son bain….Je sais tout !

    S- Tu es omniscient et omnipuissant, ô Maître de l’univers. Louanges à Ta science et à Ta gouvernance ! El Hadra El Hassania*, me prend de la tête aux pieds, en écoutant ces Sahraouis, célébrer le prophète de Dieu…

    D- Paix sur ton âme, Student !

    S-Alors Sidi Rabbi, pour revenir à ma mission, quel sera mon rôle sur cette Terre, près de ces gens ? Auprès de cet homme impudent, qui me fait la cour, devant vous, dans l’au-delà ? Et qu'il fait prendre sous mon aile, sur terre, en évitant de l'avoir comme amant ?

    D- Des questions pour lesquelles tu trouveras sur place des solutions. Paix sur ton âme, Student !

    S -Qu'est-ce que je viens faire dans cette cuvée ? Après ma mort, enfin mon transfert chez Vous, ce n'est pas assez tout ce que j'ai fait et réalisé de mon vivant ? Il me faut encore revivre pour trimer ? Le bon Dieu apprécie hautement les plébéiens, la sueur et les peines des ouvriers...

    D-Tu veilleras sur sa famille simplement. Toi qui a appris à aimer mes prophètes, tu sais leur ascendance. Et c'est est justifié amplement. Tu verras donc My Othmane.

    S- Ah bon ! Ce Chérif d'entre les menuisiers, que je ne dois ni conquérir ni connaitre. Il n'est certes pas un ange, et il va redescendre sur terre aussi ?

    D- Evidement !

    S- Et puis ?

    D- Tu me rappelles une autre dame ! Tu verras donc My Othmane, mais il ne s'en apercevra pas. Sa vie actuelle ici, hier il ne la savait pas et demain, il ne la saura pas plus ! Il sentira que tu es à ses côtés, mais il ne s'en convaincra pas, car il est très logique et peu porté sur les mystères, les mythes, la métaphysique et les saints.

    S- Même les saintes ? Mon Dieu !

    D- Oui ! Il est dopé par le travail...

    S- Et les jeux ?

    D- Pas autant qu’un Romain ! Ni comme ces parieurs et truands de Nabil Abdennar et de Sabir Mokhtamort!

    S- Et le reste du temps ?

    D- Il couche.

    S- Ah, ça c’est très intéressant !

    D- Où il dort.

    S- Où dort-il ?

    D- Quand il finit de manger à 13 heures 45 minutes, sur un lit de sa véranda…

    S- Villa Maupetit, rue Ibn Battouta ! J'avais noté que le N° 7 est devenu un 9, je ne sais comment. Il y a maintenant un immeuble érigé à la place.

    D- Oui, ça c'est un autre traumatisme, ultérieur pour ses enfants. Je disais que la sieste est pour lui aussi sacrée que Je le suis pour mes zélotes ou qu'elle l’est pour un ''mexicain basané'', en temps d’été…

    S-Alors mon rôle, c'est de lui inspirer des rêves, quand il ronfle ? De surveiller ses machines quand il dort de jour. D'empêcher que son atelier de menuiserie ne prenne feu, une nuit de Ramadan…?

    O- Laylate al Qadr, Angelinette Jolie !? Je ne sais rien mon Dieu des causes jusqu'à aujourd'hui…On est quel jour déjà ? De quelle année. Ça fait un moment que je dors. Seul !

    D- Il n'est pas du ressort de Dieu de faire le pompier à la place de la municipalité…Ou de mener des enquêtes à la place de votre police, si celle-ci ne s'occupe que des agitateurs politiques !

    O- Attention, Seigneur ! SM le roi My El Hassan et les siens, nous écoutent!

    S- Alors , mon travail c'est de lui faire la cour, quand il…j… ?

    O- ô merci, par anticipation, ma Dame.

    D- Dis-le ! On ne cache rien au lecteur, il est là pour nous découvrir !

    O- Qu'est-ce que tu crains ? Dis-le !  Dieu te permet la franchise.

    S- Quand il…j… Hum ! Enfin, mon boulot, c'est de…De lui faire la cour, pour l'amener au septième ciel.

    O- Ouf ! Merci, meeeuh !

    D- Le principal, Student, est de le maintenir en vie.

    O-Merci mon Dieu ! On commence tout de suite…? Viens-l, Student !

    D- Chut !

    S- Ah bon ? Rester froide, inhibée ? Sans rien faire pour lui ? Moi qui suis restée esseulée toute ma vie...Toute la vie antérieure ! Pour une mortelle, déjà morte, c’est un mystérieux miracle.

    D- Puisque Je le veux, c’en est un ! Il faut le protéger des maladies graves. Il a une lourde opération à faire sur le foie. Il a besoin d’un soutien…

    S- Je n'en porte pas je suis plate… comme une sole. Et je n'aime pas les corbeilles rembourrées. Ça fait faux, ça trompe pour attirer! De plus, ''je n'ai plus que les os, un squelette je semble''. Je viens juste de sortir du caveau….

    D- Hum ! T'inquiète ! On te couvrira de plumes et d'ornements…Pages, écuyers, apportez le harnachement de Madame…Elle tremble...

    S- Je préfère les lauriers comme couronne !

    D- Je disais, qu’Othmane doit subir une lourde opération à faire sur le foie. Il faut le protéger des maladies…

    S- Les MST ?

    D- Non, des maladies graves. L'hôpital Cocard est à côté du cimetière de Bab El Mahraouk…Il ne faut pas qu'il ose là son dernier pas !

    S- Enfin, on verra !

    D-C'est à voir ici et à prévoir, hic et nunc. Il faut le protéger point. Je te donne mon aval.

    O- Avale, Student, c'est divin !

    S- Alors il y a les maladies mentale, comme chez ce coquin ! Les maladies du travail ? Celles de la rue, celles de ses fans, surtout, pour ne pas les passer aux rejetons !

    D- Tu devras surveiller ses enfants et ses petits enfants…

    S- Je fais une OPA sur sa descendance ! Une garderie pérenne, quoi ?

    D- C'est pour ça, pour tes qualités de puéricultrice et de préceptrice antérieure que je t'ai choisie pour retourner sur le chantier-éprouvette, Terre ! On fait un virage temporel, un petit crochet, on te dépose dans le passé, à cette époque-là, tu te retrouveras, à Fès, ce n'est pas loin de Port Lyautey...

    S- Facile à dire!

    D- Tu verras l'utilité des portes espace temps. Ce sont les pages de Mon Livre. Il n'y a qu'à poser le pouce, penser à l'action et au temps voulu.

    S- Oui, je vois, merci votre Majesté ! Comment refaire les choses déjà faites ? Effacer alors un passé qui est déjà enregistré et comptabilisé, fixé, indélébile, sur ces pages déjà écrites ?

    D- Ça , c'est mon boulot, ma petite ! Vois-tu ?

    S- Oui Seigneur ! C'est là que vais re-devenir enseignante dans le futur Kénitra, comme une vieille instit à Balzac où j'aurais à supporter leurs diablotins, Docdjo et Oum-Nour. Au lieu de rentrer en France, avec mon cousin, le Général Lyautey, comme il me l'avait demandé

    L- Il y a quelqu'un qui me demande ? Cher Yahvé? Je suis le Général…

    D- Reposez-vous Maréchal Hubert ! C'est votre cousine qui fait du buzz chez le bon Dieu !

    L- Elle ne devrait pas ! Je le lui interdis de vous déranger ! La discipline le respect, elle connaît. Dssara âla el moulouk khsara et Vous, vous êtes Le Roi des rois, le Maître des généraux, des présidents et de cieux.

    D- C'est juste, Mon général. Je continue de là où tu m’as interrompu, Maîtresse !

    S- Mille excuses, je vous demande pardon Monseigneur !

    D- Ton menuisier est porté sur la sculpture. Non seulement celle des courbes félines, mais aussi celles des thèmes religieux, les arabesques sur les bois d'intérieurs. Les palais, les mosquées, c'est sa spécialité.

    O- Entrepreneur à tout faire, inventif, bricoleur ! Et beau mâle..

    S- Tu disais ?

    O- Beau Mâalem, ou bon menuisier, que je devais dire !  

    D- Ebéniste au départ, il aura comme apprentis des poètes, des chanteurs et de futurs acteurs !

    S- Ah, comme ce Taieb Laalej qui vient de débarquer. Oui je sais, il tout estomaqué. Il vient de débarquer dans l’Au-delà. Je veux dire, l'Au-d'ici. Il commence à s'y plaire. Il s’habitue, car il fait craquer de rire tout le monde. Ça les occupe et ça les détend ! Il est en train de composer une chanson encore pour cette grossière chipie de Latefa Raêfate. En jazal, (poésie vernaculaire) pour lui souhaiter la bienvenue, quand elle viendra le rejoindre.

    TL - "  Nhar touil, laêmar qser, wa el akhera dayma, Jity le jena, mrahba bik a lalla, Jity neâljek a khouyi heta hna, Latfi biya naêtef âlik a Latifa, Jity le raefati a khty lalla, Raha el jena dayma. "

    D- M. Tayeb, allez, continuer d'alimenter de vos beaux vers, la noria qui est là bas ! La rivière aux rimes coule sans verdeur, allez lui donner du son et des paroles. Allez la réchauffer de vos mots.

    TL- Neâme a Sidi !  Allah y barek fe âmer Sidi !

    H - Qui m'a appelé Ma Majesté ?

    D- C'est à moi qu'il s'adresse votre ancien sujet ! Allez vous reposer de votre trône ! Majesté ! Mme Student, JEREVIENS 0 VOUS

    S- Merci Maître et suprême Majesté !

    D Je disais que ton homme…

    S-!  Hhaaaa mon Dieu ! Ah mon homme !

    D- Etonnant ! Tu n'as pas fait tellement d'effusions sur les mâles, de ton vivant !

    S- Je ne suis pas si morte ! Enfin, je suis éprise, à présent ! Je ne peux jouer mon rôle comme d'actrice ou d'agent dès lors. Je fais parti de la scène et des jeux réels, je fais du décor et des acteurs impliqués, maintenant. Je sais aujourd'hui ce que j'avais perdu naguère. Mais, c'est sans regrets, puisque j'avais choisi et que je ne l'avais pas vu, hélas !

    D- Sans regret et héla, que dois-je retenir ?

    S- Vous le savez, mon Dieu? Pourquoi me le demandez-Vous ?

    H- Quel culot de parlez à Dieu de cette façon ! Si c'était de mon temps je t'aurais …Je ne sais plus. Il faut que je demande à Basri..

    B- Je suis là, vos Majesté. J'arrive du golf avec ma belgha* jaune. Qu'est-ce qu'on  inaugure aujourd'hui ? Qui dois-je enlever pour le mettre à Taj Mamart ?

    D- Du calme Boby ….Driss !

    B- Mea culpa mon Dieu, si j'ai fauté aussi !

    D- J'ai toute une encyclopédie sur vos manœuvres passées et vos connivences antérieures. Exercice long et nul et souvent méchant.

    B- Pitié, Votre Majesté !

    D- Allez au bain faire vos grandes ablutions et n'arrêtez pas de vous laver. Priez que vos victimes ne vous rencontrent pas. On verra votre compte plus tard ! On a toute l'éternité. Je reviens à toi, ô âme de Student…

    S- Même si je suis comblée par Ton amour mon Dieu et Ton estime, maintenant. Que me faut-il, à mon âme de plus, si j'ai Votre amour et Votre bénédiction en retour ? Mais, si je dois avoir un corps de nouveau, dans cette épreuve terrestre nouvelle, pourquoi mentir à mon corps et à celui qui sait mes tourments et qui espère m'en apaiser sur Terre, demain ?

    D- Jolie tirade, Student ! Bien dit Student avec ta chaleur intime et tes passions retenues.

    S- Je vais la publier !

    O- Berdy âla qalbeqk, daba, a lahbiba !

    D-Ton protégé, finira dans la menuiserie, avant de se tourner vers le mortier et la brique ! Le façonnage des corbeilles en bois pour les frigos, après la petite entreprise. Les temps tournent

    H- wa tajri el miyah bima la tachtahi essoufounou !

    S- Il verra une nuit de Ramadan flamber son atelier de Fès-Jdid !

    - Il ne dure que le royaume de Dieu. Les soufis et les apprentis du Fquih Lyazghi, terminent leur vie dans la mystique et la philosophie musulmane. Ils accèdent à la sérénité et au détachement, matériel, face aux pertes de leurs standings antérieurs. Ces grands hommes de culture, de cette époque, montrent un immense amour envers leur Dieu et accèdent à Sa protection avant de Le rejoindre et de partir.

    H-Les rois aussi, avant de rejoindre le bon Dieu !

    D- Tu as connu Lafqih , Student ?

    S- J'ai vu ses photos chez le Dr Maidoc, avant de venir habiter chez vous !

    D- Son beau fils donc, Othmane, verra une nuit de Ramadan flamber son atelier de Fès-Jdid!

    S- Ah

    O- j'en tremble encore. Rabbi lima sabaqtani ?

    D- J'y peux rien ! Allez vous reposer là-bas! Et il n'y a pas eu mort d'homme. Il avait succédé à son patron Lafqih. Ce sera le tournant pour lui. La fin de son monde. Le maâlem a perdu ses habitudes, ses moyens, son autorité, sa situation, sa prestance et sa notoriété.

    O- Ouiiiii ! Vous savez tout, vous sentez tout.

    D-Le quelqu'un qu'il était, si célèbre et respecté, si aimé dans son quartier, va ternir à Kénitrou. Ahhh, sid el âmil et sid louzir Rebbah, arrangez-nous cette hala !

    S- Oooh ! Mais, la yadoumou ila moulkak, Allah. Je l'éteindrais, ce feu pour l'atteindre. Je l'éteindrais pour l'étreindre. Mon homme ! Je l'ai choisi dans l'au-delà pour aller avec lui en bas! Je le sauverais des flammes ! Celles que je sens pour lui sont plus brulantes encore pour moi. Mais elles seront si chaudes et si tièdes à la fois, pour lui.

    O- A hbasse a lalla ! Rabbi lima sabaqtani ? Dieu sauve-moi des feux de cette vampe ! Dis, mon Dieu, Tu ne m'as pas condamné aux enfers ? A son enfer !  Moi, j'ai les femmes que je veux, et non celles qui me veulent attraper. Elle veut me ferrer, cette jument et m'embraser, alors que je suis venu au paradis, pour me reposer.

    D- Et que feras-tu, Oum Kalthoum, de sa femme, Saadia ?

    S- Et la tradition des harems, mon Dieu ? C'est pour qui, si je deviens musulmane et que Tu la permettes ? Plutôt qu'autres dribbleages ! Et puis, je vais devenir un ange interactif ! Je ne peux pas rester les bras croisés en attendant ton destin, le destin pardon, de se faire à l'encontre de Ton amour et du bien que tu répands, mon Dieu !

    D- C'est ce que Je veux aussi !

    S- Mais, là sur terre, il ne craint rien ! Cet incendie avait sonné avant terme, la fin de son circuit professionnel, moi, Student, je le sauverais de la déprime. Et je luis rendrais sa beauté et sa jeunesse, son estime et ses biens. Je lui rendrais la virilité que pour moi, il mérite de me donner, avant terme !

    D- Je ne sais pas si je fais le bon choix, de l'ange ou de l’ingénue angette* que tu es, en te nommant à la tête de cette mission ?  Mais je suis Dieu ? Je 'ai pas du me tromper. Un retour spatio-temporel, décidé par Dieu pour des adultes, qui devront se comporter en tant que tels…Sans trop troubler le destin…

    S- Oui, pour Vous, mon Dieu. Et pour cette mission, pour lui et les siens, j'accosterai à Port-Lyautey. Kénitra, pour les arrivistes. N'est-ce pas lui, mon maâlem Othman qui avait dit:"Ce n'est que par miracle que je prends mon pied ou que je marche sans commander à ma machine. Mais, au dernier moment on me transportera, sans que je sache où ni par quoi, dans l'un de ces petits "taxis al gharam''. Ces cercueils que je fabrique ! Et qui me réceptionnera et restaurera mes ruines, afin que je me présenter en bel homme devant Dieu…

    O- C'est ça à peu près, mais je l'avais dis en arabe ! 

    D- Comme quoi, les artisans peuvent philosopher, tout en plaisantant !

    S- Simples sarcasmes de moucherons, scatologiques ! Mais, lui il va très profond…Je l'espère…

    O- Compte sur moi, Mamy Student !

    D- Monsieur Othmane calmez-vous ! Pensées Socratiques, Sainte Student ! Socratiques! Et tu resteras platonique ! Amours platoniques!

    S- Je sais que je suis plate. (Je ne veux pas faire de jeux de mots avec la divine rime ironique) !

    D- J'ai entendu ton jeu de mots, ô mortelle, laconique !

    S- Pardon, votre Excellence ! ? Je ne suis plus une mortelle même si je le fus avant de venir chez vous, ici. Pardon votre Majesté ! C'est plus fort que moi. Les mots m'instruisent, leurs jeux de mots intelligents ou scabreux, me plaisent et j'exulte, je vogue sur leurs dérives et leurs glissements sémantiques.

    O- Seulement ?

    D- Je sais ta ''licence'' toute française, Gauloise ! Et ta maîtrise à la fois rhétorique et polémiste… Heureusement qu’il y a un poète derrière-toi…

    S-Où ça Maître ? Je suis nue et je ne sens rien. Je n’ai pas de rétroviseur sur mon châssis !

    D- Coquine !

    S- C’est trop d’honneur d’être traitée de coquine par le maître de l’univers sans enfreindre son  courroux, et en garder ma joie ! Louanges à toi divine Miséricorde ! Nous sommes presque complices. La fourmi que je suis et le Maître de l’univers…

    D- Doucement ! Tu va réveiller les jaloux de la création.

    S-C'est trop d'honneur Votre incommensurable, Majesté majestueuse!  Leur petitesse leur donne du zèle pour s'élever du sol et se moquer un brin d'une vie qu'ils ne connaissent pas. Je parle des humains, Votre Auguste Majesté.

    D- Tu parles des humains et tu ignores ces milliers d'autres espèces et d'êtres que j'ai créés, ailleurs, sur les autres planètes ! Il y a de quoi t'effarer. Tu Ss'ais…

    S- L'été indien….J’ai toujours été subjuguée par le ciel et admirative malgré la petitesse de mes yeux …Et ma foi, mon effarement devant votre puissance, viennent de là !

    D-Oui, c’est merveilleux et beau…Parfois, il y a des hasards et des ratés.

    S- Dommage pour ce qui flanche, des fois, ce monde de mortels, et pardon de le dire !

    D- C’est prévu comme incidents, même ce qui est fragile et immature. Il n’y a d’êtres éternels ni de créature aussi parfaite que Moi !

    S- Louanges à Toi Seigneur, depuis Ton origine et louanges sans jamais de fin ! Louange à toi avant que je naisse et après que je disparaisse….

    D- Tu vas où ?

    O-Soyez témoin de ma prière, Vous-même, pour la comptabiliser dans mes bonnes actions.

    D- Je sens que c’est Maidoc qui m’envoie cet SMS ? A travers toi et tes grâces Student !

    S- Ironiser d'un corps qu'ils utilisent, sans le maîtriser, railler cet esprit qu'ils devinent avoir ou posséder ?C'est en soi, un pari d'aveugle, une bravade, une philosophie…

    D- Un pari gagné ! Et c'est moi qui récompense!  Même sans m'aimer, même s'ils parient pour rien, même s'ils se trompent et même s'ils parient à côté, ils gagnent tous, une place chez moi. Et, ils sont les bienvenus. Puisque c'est de moi qu'ils proviennent et tous ne le savent pas !

    S- Alléluia ! Alléluia !

    D- Un pari gagné ! Puisque je suis Allah et que Je suis là ! Et tu es l’une des témoins de Jehova, Sainte Student…Quel est ton prénom déjà ?

    S-‘’Louanges’’, mon Seigneur. Hamida ou Ahmada, le féminin de Ahmed pour les musulmans !

    D- Tout ce qui est sur terre et dans les cieux cite et le récite pour Le louer Le nom du Seigneur.

    S- ‘’Amenti bi Llaaah..Nour…’’ ! D'autant admirable qu'ils ne savent rien, ni des origines ni du dernier bout de leur vie ou de leur Dieu, Lui-même. Et c’est la symbolique de la foi, sa force…Un pari, un crédo, sans assurance, mais avec certitude et conviction ! La foi, soulève les montagnes…

    D- Ah, heureusement… Lesquelles au juste, et par qui ?

    S- Par Celui en qui on croit ! Toi, Seigneur !

    D- Il faut de l’action quand même, pas le simple fait de croire en Moi ! Je ne suis pas le boy des paresseux ! Le big boss des impuissants.

    S- Oui Seigneur, on y va !

    D- Heureusement Student que tu en as une notion avancée depuis qu'on t'a ramenée ici…

    S- Oui, Excellence ! Merci Votre Majesté ! Louanges à Toi Seigneur. Je sais bien des choses que tu nous as cachées…Maintenant que tu m'as ouvert l'esprit..

    D- Dçara âla Allah, khçara…La familiarité avec Dieu est la pire des impudences ! C’est un péché mortel ! Il n'y a qu’à voir ce que les rois mortels font de leurs sujets effrontés, pour de pareilles vétilles…

    S- J’implore Votre Pardon, mon Dieu ! Mais au fait, qu'est-ce que j'ai dit d'impertinent, Seigneur ?Je pense et je pense malgré moi. Et Tu entends ce que je pense, avant même que j’en soi consciente.

    D- Tu es déconcertante, mais vraie ! Ta façon de tenter d’avoir le dernier mot, même avec Moi, est digne de cette maîtresse de classe que tu fus. Hardiesse et outrecuidance, passion et entêtement, persévérance pour persuader et pour inculquer la vigueur, le sens de l’entreprise aux enfants…

    S- Pardon, mon Dieu ! Vous ne connaissez pas les femmes !

    D- Que Moi-même, M’en préserve !

    S- Je voulais dire les mamans…

    D- Je comprends que ton esprit de citadine des années 1900 de votre Terre, soit une réaction face aux machistes de l’époque. A commencer par les garnements de tes classes de prépa…

    S - Préparatoires, seulement, Sire !

    D- Des ''écuries'' pleines de jeunes arabes, turbulents, qu’il te faillait dominer, maîtriser et faire taire, pour les éduquer calmement…

    S- Je voulais dire que c’est valable pour tous les pays et toutes les puéricultrices. Spécialement quand c'est bourré d'indigènes, de canaques et de ces gosses des périphéries de nos villes…qui n'ont d'espoir que l'école.

    D- Pour les maîtresses chargées de développer la personnalité des enfants, insouciants qu’ils sont, ces insinuations sont graves, partiales, péjoratives, discriminatoires et préconçues…Attention.

    S- Mais réalistes, je m'en excuse en implorant Votre pardon ! Et nous avions des programmes du ministère, forcés que nous étions de les appliquer. Pour la Mission, c'était des ordres qui venaient de Paris et Bordeaux…

    D. Ils méconnaissent tout, sans savoir mesurer le danger et les limites des choses ni celles des réserves ou de la pudeur qu’ils doivent observer envers autrui.

    S- J’aurais voulu être une femme, normale. Loin de toutes ces considérations.

    D- Mais tu es bien constituée, il ne te manque rien.

    S- J’aurais voulu être une femme normale, pour séduire et être aimée. Mais je n’aime que Vous, Seigneur !  Mais, il me manquera toujours, un mari.

    O- Moi, moi, moi, je la prends…Je suis aussi menuisier. Je saurais la tailler sur mesure…Comme les vers en l'arrimant.

    D- Taisez-vous Taieb Laalej. Elle est pour votre patron Si Othmane. Attendez Latefa Raêfate ! Elle ne va pas tarder…Vous pouvez sauter dessus pour agrandir votre harem…votre halqa ! Et puis allez lui préparer quelques poèmes pour ses chants.

    O- Que je la prenne dare, dare, Majesté…Là sous cet arbre d'Adam, si c'est sérieux…Ou qu'on redescende ensemble sur terre. Si vous ne voulez pas pardonner à nos paradisiaques ébats.

    D- Ah ! je m'y attendais! Vos sorties les menuisiers et cette déclaration directe, Student, m’honorent, Dieu que je sois ! Mais elles ne t’emmènent à rien !

    S- je veux seulement plaire au Seigneur en faisant plus que ce qu’il m’a recommandé, par abnégation, par passion et par amour, par delà les besoins du corps, que je n’ai plus, d’ailleurs !

    D- T'inquiète ! Coté caractère, comportement et humeurs, on peut séduire Dieu lui-même et lui plaire, tant sur le plan spirituel que celui de l’amour. L’un n’empêche pas l’autre. En Moi, l’adhésion et l’admiration se complètent.

    S- Si, si !

    D-N’ai-je pas fait Adam et Eve à partir d’un seul modèle, d'un seul être, pour les recombiner ensuite et les compléter, afin qu'ils se reproduisent pour remplir la terre ? Pour moi copulation, fécondation et les amours qui vont avec, sont des formes d’attachements pour servir un but : fructifier, créer ! Le plaisir de le faire est un gadget, un moment de gratifications, fait d’hormones, d'excitations et d'humeurs.

    S- Que soit loué Dieu le Créateur ! Vous êtes un génie !

    D- Non, un peu plus que ça ! C’est Moi qui crée les génies et qui leur inspire d’innover et d’inventer. Indirectement ! Je n’ai pas que ça à faire, en fait ! Je délègue !

    S- Que Ta volonté soit faite, avec nous ou sans nous ! Amen !

    D- Soit ! Demain, tu vas renaître pour descendre sur terre et accomplir ta mission nouvelle. C’est là que tu re-vivras pour suivre de près Othman, ses enfants et son ainé, Maidoc. Tu seras son héroïne et l’inspiratrices de ses (tes) chroniques différées.

    S- Entendu, Maître. Et Sainte que je suis, je prendrais homme.

    D- Ainsi-soit-il ! Prend-le avec toi et repartez !

    S-A la gloire de Dieu !

    D- Lol !

    S- Là où on voit que Seigneur encourage le Twitt et qu'il sait plaisanter. Ça ne va pas encourager l’apprentissage de l’orthographe ni celui de la grammaire à nos métis culturels! D- "Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire viennent aisément"!

    S- A quand la page Facebook, Seigneur ?

    D- Y a pas photo !

    O- C'est la spirale de l'ingénue ! Laissez-la parler, elle ne s'arrêtera jamais, même devant le bon Dieu, himself !

    S- Aurais-je fauté, Seigneur? Et puis j'ignore d'où vous m'appelez ? De quelle planète, de quelle galaxie ou de plus loin encore que la Voie Lactée…De l'extérieur de l'univers ? De cet espace grandissant que vous avez créé et fabriqué ou d'en dedans. C'est pire que lorsque je vivais, j'ignore où Vous êtes et pourtant je Vous parle et mieux, je Vous entends…Et je Vous aime…

    D- Twittutoriel 

    D- Je ne peux pas être à l'intérieur de ce que j'ai créé. A moins que ce ne soit immensément grand. Encore qu'un Dieu qui s'enferme dans un objet qu'Il crée, dans une boîte, ce Monde-ci, ça fait un peu ridicule et étroit, même si ce sont des galaxies. Dieu est au dessus de tout ça ! Il trône sur Sa création

    - Silences…

    D- Allez les amants ! Refaites un tour ! Au boulot.

    S- Le travail, c’est la santé…Même pour les âmes ! Ne rien faire pour elles, c’est rester dans son ignorance et ne pas progresser. Comment je vais dire à Dieu que s'il m'envoie en mission, que j’aurais besoin de flousse, de pèze ? Comment je vais assumer mes déplacements sur terre et subvenir aux frais ? De quoi vivrais-je ? Moi et ce menuisier qui ne pense qu'à raboter les bonnes choses !

    O- Oui ma planche ! On va se la tailler douce !

    D- Silences…

    S- J'aurais besoin de savoir où je vais habiter et quelles ressources me seront appointée et par qui ? Je ne vais pas m'imposer comme ça chez des gens ! Ce n'est pas que je sois calculatrice ou que je devienne matérialiste quand on me demande un service ! Mais depuis que je suis morte, j'ai quelques appréhensions. Je suis devenue moins débrouillarde. Je suis une autre, plus prés des anges que des humains…Je l’espère du moins, et ce n'est pas pour frimer ! Mais, c'est ce que je ressens ! Je me demande s’Il m’écoute.

    D- J'ai entendu ce que tu pensais, Sainte Student ! Dès que tu mettras les pieds sur terre, tu seras pointée chez les sœurs.

    S- Ah, les bonnes sœurs ?

    D- Un ordre naturel de l'Eglise et de la Résidence française au Maroc.

    S - Vous connaissez ce pays, Bon Dieu ?

     (Dieu reste coi. comme sidéré, devant l'ingénue Madame Student)

    S- Mince, j'ai commis une bêtise ! J'y ai séjourné du temps de Lyautey, le maréchal. Et plus longtemps après qu'il soit reparti. J'allais me marier avec lui…Mais, la guerre, la pacification, les problèmes de développement et d'infrastructure ! Ça vous aliène un homme et ça l'éloigne de tout ménage, fut-il un général ! J'y ai séjourné près d'un siècle ! Je le préfère à l'Europe pour ses gens et surtout son climat.

    D- Mais, Je connais tout ça, Sainte Student

    S- Alors, pas besoin de parler?…Même un monologue est de trop avec Dieu ? Et peut-être que les prières sont inutiles ? Il faut juste se concentrer et penser que l'on communique avec Dieu, en le louant, certes. Et qu'il nous écoute et qu'il va de ce fait satisfaire nos vœux et exaucer nos prières.

    D- Hum, votre Sainteté ! C'est au dispensaire de la Goutte De Lait de la place du Batha que tu connaitras Othmane le père du futur Maidoc. Le petit rabougri, né en ce temps de deuxième guerre mondiale, aura besoin de lait. Tu verras. Spontanément tu feras la connaissance du jeune maâllem Othmane dont tu favoriseras les donations et en lait et en riz ! Et tu vivras avec les sœurs.

    S- Chastement, cloitrée….

    D- Pour ne faire que du bien à autrui, en négligeant votre égo, et cela, quelle que soient sa couleur, ses moyens et sa religion.

    S- Sa  t…..Dois-je répondre ou me taire ? Par pudeur et respect ? Par crainte et timidité devant Dieu.

    D- Parle, car je sens ce que tu penses et que tu ressens, mais parle ! Délivre ta conscience des peines du silence et de la pudeur

    S- La sainteté commence par la chasteté…(Dit Student). Ce n'est plus mon cas, puisque j'emporte mon homme, dans mon viatique.

    D- Convenue, contrite et contre gré ? Acceptée et voulue ou simulée ? Ou encore pire, déviée sur les objets et les êtres innocents et sans défenses…Ce n'est pour autant que les religieux restent intouchables ou '' vierges ''. Je n'en veux pas à l'homme de rester homme. S'il développe des freins il garde des instincts et l'odeur de la chair, qui culturelle ou cultivée comme telle, devient tendance pour enivrer et pervertir les plus rigides et les mieux préparés d'entre les religieux et les ecclésiastiques.

    O- Dieu, celle-ci, la Sainte Student, je vous préviens ! Elle promet d'être torride, si  placide et frigide fut-elle, dans sa vie antérieure.  

    S- Je ne saurais répondre à Dieu. On se défoule comme on peut chez les humains. Ce dilemme me dépasse et Dieu connait mes réponses, avant même que je ne les conçoive ou que je ne les prononce

    Kénitra, le 27 avril 2013,

    DR IDRISSI MY AHMED

     

     


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  • SPECTRES ET CAUCHEMARS 

     

     

     

     

     

     SPECTRES ET CAUCHEMARS


    SPECTRES 

    Comme un esprit qui fait la ronde sur le donjon... 
    Comme un spectre déchu, un fantôme de sultan... 
    Qui pour aimer la paix, a refusé de guerroyer, 
    Hante de nuit le phare, faute de trône 
    A ses pieds. 

    Comme une sirène de rafiot au milieu des mers, 
    Les caves pleines d'esclaves, arrachés au désert... 
    Comme un corsaire hissant les voiles et le sabre, 
    Pour libérer les âmes de leurs sinistres enfers, 
    Et sauver les otages des tempêtes 
    Et des fers.... 


    Comme la victime d'une saga épique, 
    Qui ne sait quelle lame saignera son cou... 
    Comme l'épave sur les roches d'une île inconnue, 
    Perdue entre les pôles et les tropiques, 
    J'erre ! 

    Et dans ce rêve de ciné, aux fantasmes en série, 
    Je suis sommé de quitter, nu et fatigué, 
    Le rôle de l'épave que tu semblais 
    Sauver ! 

    Ton opérette me prive de ce rêve-cauchemar, 
    Et brise ce songe odieux qui m'avait hanté? 
    En rendant à ma solitude son humiliante 
    Réalité. 


    CAUCHEMARS 

    Rupture de l'aura, chute de la couronne de soi, 
    De la gloire restante et des lauriers vendus, 
    Parlementaires vauriens, diables et crocodiles.. 

    Marchands de drogues, esclavagistes et apostats 
    Serpents et scorpions entre geckos et araignées ! 
    Reptiles et sauriens, 

    Les hyènes et les hippopotames de ces sables volés 
    De ces forêts arrachées et leurs terres offusquées 
    Les singes faméliques et les lions de pierre 

    Les vautours crochus et les vampires sanglants, 
    Les chiens aux abois et les ânes qui braient : 
    Amen ! 

    Les noirs et les jaunes, vandales de couleur, 
    Les arabes honnis, larrons et paresseux, 
    Même s'ils ont du pétrole les largesses 
    Et l'odeur 

    Les islamistes, terroristes subits, faute d'être armés 
    En modernes soldats , appauvris, exploités 
    Refusent l'exploitation et la honte 
    Des chaînes, 

    Qu'ont-ils dans ce zoo à jouer avec les armes 
    De leurs seigneurs et mâtons congénères ? 
    Les blonds, les doux, les plus beaux des humains 
    De ce monde civilisé ? Les séïdes que j'ai honte 
    De citer... 


    DR IDRISSI MY AHMED, Kénitra, le 03 février 2013


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  • MONDIALISATION , CIVISME, HEREDITE ET LIBERTES

     

     

    MONDIALISATION , CIVISME, HEREDITE ET LIBERTES

     

    Le rôle du hasard et de l’inattendu sur le décours des libertés et de la destinée.

    Effet dynamique des microfacteurs sur les grands événements et les effets programmés .

     

    LE COMMERCE DES PEURS ET DE LA HAINE

     

    Au moment où les ‘’nations civilisées’’ s’étaient liguées pour envahir l’Irak. A leur tête l’Amérique de l’oncle Bush, qui avait agité en son temps le spectre menteur et fallacieux des ADM et grossi le mythique spectre, le bluff des craintes mortelles pour l’existence d’Israël, des truands armés ont saccagé ses musées, l’un des patrimoines de l’humanité. Ce fut une injuste guerre coloniale, une invasion impérialiste

     

    illégitime, qui a démontré la lâcheté et les faiblesses définitives du bloc de l’Est sur ses affidés. Terrible message administré à l’humanité : les plus riches, les plus forts des pays, n’ont aucune morale réelle envers les autres et ne reculent devant aucune stratégie machiavélique. Caricaturés par la culture élitiste de races supérieures, ’’les autres’’, sont vus comme des sauvages, des monstres, quand ils restent jaloux de leurs identités particulières. Voire des animaux, des proies, qu’il leur est licite d’exploiter, de prédater* ou d’exterminer, à la limite des’’ extrémistes’’, convient de liquider.

     

    HISTORIENS, PARLEZ VRAI OU TAISEZ-VOUS !

     

    Malgré leur ostentatoire manipulation des normes démocratiques et laïques et leur usage sélectif et relatif, en interne, de ces critères, au sein des nations avancées, ‘’l’autre’’, ces entités barbares, ne représentent au mieux qu’une parenthèse dans l’histoire, un accident, un cloaque qu’il faut dévaster, une impasse qu’il faut annihiler, pour s’en détourner. La civilisation-leur, financièrement riche, techniquement avancée, sur-militarisée, se veut uniforme pour une seule couleur, celle prépondérante des siens. Les ‘’autres’’, il faut les dépouiller et les gommer ou plus simplement les ignorer. Leurs seuls droits tolérables est de laisser la mondialisation, non pas les normaliser, mais les pousser vers le mieux de ce que l’on peut exploiter d’eux, pour investir et prendre de chez eux, les cultiver à minima, sans les laisser fouler les territoires sanctifiés des puissance richissimes. Quelles soient en crise ou pas !

     

    Plus que le vol des objets millénaires, le dynamitage horrible des mosquées, celui de l’infrastructure, les révulsions de la société, la fracture du pays, ses particularismes internes exacerbés, l’ensemble des crimes, juste après l’odieuse guerre Iran-Irak, ce fut une forfaiture. Mais quels historiens en témoigneront ? Cette invasion, montée de toute pièces pour le pétrole en prime, a tourné à l’effondrement du pays, à la guerre civile, interconfessionnelle la plus odieuse, qui enlève tout reste d’humanité chez les vaincus. Les Bush et Bel Laden ont tué la civilisation musulmane à jamais.

     

    Les historiens, ce qu’ils nous délivrent et décrètent comme ‘’Histoire’’, sensée être l’analyse des faits et la vérité, ne réécrivent à notre intention que les faits notoires, lisibles et élogieux. Les actes intimes, négatifs, confidentiels ou secrets, s’ils ne cèdent à leurs discrétions échappent nécessairement à leur perspicacité. Tout comme les fonctions officielles et de coulisses de ceux qui produisent les actes et soufflent d’écrire autrement le journal. Alimenter le patrimoine local ou universel de véracité, est la fin en soit de l’historien, qui publie a discretio, ce qu’il juge devoir être notre pusillanime intérêt. Des histoires, en fait ! Des historiettes insipides, des contes apologiques. Le rôle du journaliste, fonctionnarisé ou pas, est quasi parallèle à celui des historiographes. Lui-même pioche dans l’histoire pour se repérer, afin d’expliquer le présent et servir d’indicateur et de référence pour l’avenir.

     

    Comment analyser la part des choses dans l’existence sur ces pays de tyrans d’extraction militaire ? Je fais allusion au quintet Saddam, El Assad, Kadhafi, Ben Ali, Sadate, tel qu’il fut grossi par les ténors d’Israël et autres Ben Laden de circonstances. Contexte ‘’guerre froide’’ oblige, ils avaient contenus leurs concitoyens assujettis, par la poigne, dans un état soporifique de terreur. Loin des progrès vécus par les pays développés d’Occident, après leurs deux guerres mondiales et le décours des colonisations.

     

    COLLUSION, ACCOINTANCES ET VERITE’’S’’…

     

    Les guerres, les voyages, les échanges, les héritages, les découvertes, les conflits, les arrangements, les connivences, les concussions et les concupiscences ne laissent pas tous des traces écrites. Rumeurs et folklores défient la logique, la vérité et la transparence, préférant palier aux écrits, de peur de provoquer des bouleversements sociaux incontrôlables. Les visons sécuritaires et despotiques sont aussi des normes de sagesse, inhérentes en soi, qui font figure de bonne gouvernance. On hérite aussi chez les gouvernants des héritages lourds faits de certitudes, rigides, au dessus des soupçons.

     

    Et ce fixisme non ouvert, non évolutif, qui considère de peu les autres, les aliénant, les enchaînant, les marginalisant, fait que ça craque, quand ça ne le doit pas. Ce qui explique la chute de la maison Alawite d’Orient. Une série atroce, qui fait tomber des pays, hier soutenus et puissants, telles des jeux de cartes, qui bouleversent le Croissant Vert, oléicole ou pas, qui retarde encore plus les Arabes, les Musulmans et tous ceux qui combattent dans cette sphère, postcoloniale, pou la liberté, l’égalité et les droits de l’homme au Proche-Orient.

     

    LES AS-SYRIENS

     

    La terre appartient aux occupants, les présidences aussi. Ainsi est le cas des familles, des notables qui se sont succédés, que les pages de l’histoire, ignorent, renient ou falsifient. Les péripéties des chefs et les événements de leurs pays, de leurs hommes sont travestis, faussés avant d’être écrits, lors des évènements, eux-mêmes ! A titre d’exemple, Ce Résidu d’Humanité, quelles que soient les raisons qui l’imposent et qui ont déterminé son existence, toute sa représentativité à la tête de l’actuelle Syrie, après la mort de son père, un félon connu comme usurpateur du pouvoir sur son pays, la Syrie, où il a accédé à la suite d’un coup d’état ! Qui en étaient les instigateurs, à l’origine et pour quels résultats ? La cassure d’un pays !

     

    Après les péripéties pathétiques du nationalisme arabe, maintenant conspué de l’intérieur même de ces états, dits arabes, mais qui ne maîtrisent ni leur unité ni leurs langues, ni leurs justes frontières, voici le dramatique écartèlement, qui fracture le pays ! Droits de l’homme, ADM, la primauté et la sécurité d’Israël, rien de ces tabous ne motivait un bouleversement aussi brutal, une guerre civile ! Il fallait que le pouvoir soit sage, évolutif, or il n’a pas compris.

     

    Le panarabisme, qui a enfanté l’Islamisme barbare liberticide, selon ses détracteurs ou simplement de résistance anticoloniale, est surtout un mouvement de libération. Des militants, poussés à bout et sans alternative démocratique, n’ont aucun autre choix libéral pour se déterminer et manifester leur opposition à ce qu’on a taillé pour eux, sans leur consentement dans leur pays, leurs terres, leur cultures, leurs langues ou leurs religions. Ceci n’est pas une défense ni un accord aveugle, mais un témoignage sincère, objectif et indépendant.

     

    Ce sont bien les descendants des Assyriens ! La Syrie ne représente pourtant pas un danger, même mineur pour l’existence et la primauté d’Israël et la voila empêtrée dans une guerre existentielle géopolitique, ouverte ! Cette ‘’Maison’’ ne peut plus être qu’un artefact, devenu indigne de la lignée des Alides. Un récessus de cette descendance assassinée du gendre du prophète, Ali, et de ses fils, qui ont été ignoblement massacrés par les tenants opportunistes du pouvoir, juste après le décès du prophète Sidna Mohamed, que le salut de Dieu soit sur lui. La succession, plusieurs fois homicide à la Khilafa, est une honte génésique, une tare historique monumentale, qui a marqué au fer rouge l’islam politique et entaché de sang sa civilisation débutante. Le saignement ne tarit pas encore. Preuves en sont les dégâts inhérents et le manque de respect à ces khalifes. Que reste-t-il aujourd’hui comme prestige, comme fierté et comme respect à ces lieux, sinon de les traiter avec le dégât des mots ?

     

    L’affaiblissement de la Syrie et son anéantissement programmé, la guerre civile qui le solde au prix déjà de 35.000 âmes, la fragilisation du front où elle se situait, tant bien que mal, va dans la même logique. Celle complexe du mur de rétention, face à l’expansif Israël et à la férule extrémiste, religieuse, avec en face celle des lobbies sionistes américains, qui veulent carboniser l’Iran. Par peur de ses centrales nucléaires !! Israël sait vendre sa peur aux autres. La ruine de la ‘’Maison’’ arabe en est le tribut.

     

    IMAGE DE L’ENFER DE DANTE, TOURNEE EN SYRIE LE JOUR DE L’AÏD EL KEBIR

    ATOMISTIQUE OU ATOMYSTIQUE*

     

    S’il est impossible de voir en soi, soi-même, la nature nous offre des images et nous pousse à penser. Tels ces rets de lumières que les étoiles envoient briller sur les gouttelettes de pluie, encore accrochées aux fils d’étendage ! L’ignorance de notre corps nous complexe, celle de notre âme nous défie ! Le spectacle de la nature nous rassasie.

    Plus terre à terre, pour revenir au monstre ignare de Syrie, un docteur, Je Kill*…ou c’est peut-être, nous les crétins, les jouets des infos et de la propagande, qui n’avons rien compris !

     

    Vu sous l’angle de la complexité et des actes singuliers, ir-reproductibles*, telles l’âme et la vie unique de chacun, s’il plait à Dieu, si miséricordieux et magnanime, de délivrer cet ‘’homme’’ de l’existence, il faut le brûler dans un réacteur de fission nucléaire ! Je parle du numéro ‘’zéro’’ syrien ! Sans haine, mais seulement par prudence et par prophylaxie ! Annihiler toutes les particules qui le composent. Empêcher celles-ci de retourner sur terre, de revenir se recycler, afin d’éviter de polluer le reste des molécules et des atomes. Ou, celles des choses invisibles qui appartiennent à la création, à Dieu et qui se recyclent pour donner d’autres êtres, d’autres formes de vie, qu’on voudrait non contaminées par le Sot-rien* !

     

    Une fourmi, une mouche, innocemment tuées, par inadvertance, nous laissent en peine, pas nous tous, certes, mais par respect pour la vie, tant elle est chère aux hommes et certainement à Dieu.

    Dans le cas de l’Alawite, de tous les monstres de son acabit, visibles ou masqués, pourquoi faire mention de leur avenir, de leurs droits, de leurs jugements et sanctions dans le futur ? Je parle de l’Au-delà ! Les meurtriers en série et les criminels invétérés, qui par dizaines et milliers ont tué des enfants et des âmes, ont-ils vraiment de l’espoir dans la justice ? Celle des hommes ici-bas ou ailleurs, pour éviter le sort qu’ils ont appliqué aux autres ?

     

    Je veux dire qu’ils doivent disparaître, sans espoir de réincarnation, de retour dans l’Au-delà et même en enfer, pour ne pas le surchauffer ! Et surtout, de ne plus compter retomber sur la terre ou se fondre dans les mers. Pas besoin, non plus, que les insectes avalent leurs restes, ou que leur peste moléculaire aille dans des tombes ou répandre leurs cendres dans les eaux.

     

    TAIRE LA COLERE, OUBLIER LA HAINE

     

    Taire la colère, oublier la haine qui persistent et qui empêchent l’oubli salvateur. Toute personne, tout être, cumule des peurs et des freins, des angoisses de ce genre qui le crispent, le vêtissent, le composent, le structurent, le perturbent et le remplacent. Sinon, au mieux lui donner des leçons pour l’avenir qui lui serviront de garde-fous et d’avertisseurs pour son évolution au cours de sa vie et son adaptation à celle-ci. L’amertume, le stress, l’ambition, la vengeance partent aussi de ce phénomène, d’idées morbides ou bénéfiques, obsédantes, jusqu’à les lever, les oublier et les distancer pour les dépasser afin de se libérer du ténesme qui obnubile et harcèle, sans répit. Taire la colère, oublier la haine permet de court-circuiter leur cercle vicieux, pour dépasser le nœud perfide et retrouver le sommeil, la paix de l’esprit et sa cohérence, pour la poursuite consciente et apaisées de la vie.

     

    EXEMPLES TRASH

     

    Vous êtes diabétique ou prostatique, vous avez vos règles ou un saignement, alarmé vous êtes inquiet et l’insomnie, invincible, malgré la fatigue est là. Vous êtes fumeur, bronchitique chronique ou asthmatique. Vous avez mal à la gorge, les crachats, la perte de sommeil, font que faute de trouver un mouchoir, vous crachez dans la poubelle. Elle est pleine de restes de boites, de tubes de crèmes vides, de papiers etc. La chute du crachat fait un son, un bruit aussi futile, labile que fortuit. Ce bas exemple, sauf votre respect, représente le fait et le hasard. Il est fait d’instabilité et d’unicité, fortuite et relative. Ce sont des faits, mineurs, des instants, des mouvements et des choses, intimement liées les unes aux autres. Des paramètres inattendus et disparates. Tels ces grains de sables, sur ces monticules d’ordures, où poussent des marguerites, des daturas et où paissent des coqs et où pissent des chiens.

     

    DIGRESSIONS

     

    C’est le temps des grèves des Orduristes*. Ces agents municipaux, d’antan, qui étaient préposés à l’hygiène et au ramassage des ordures. Nos cadres, que Dieu leur pardonne, ne savent pas les gérer. Au lieu de faire des économies, ils furent obligés de faire appel à des multinationales et les payer afin de ramasser nos ordures de ville ! C’est le comble du sous-développement postindépendances ! La risée, l’inconscience, l’incapacité, la hchouma* ! A croire que l’on ne méritait pas de sitôt l’indépendance de nos pays.

     

    L’interdépendance unilatérale confirme les zélotes, qui de pères en fils, sont devenus les mercenaires obligés du clientélisme international. Les satrapes deviennent les acolytes et les gestionnaires délégués, des gardes-chiourmes sous l’obédience et le parapluie des parrains. Ceux-ci offrent leurs faveurs et leurs protections contre l’octroi d’agréments et de privilèges stupéfiants. Pour ce faire, les tuteurs agitent à outrance leurs dits-droits d’ingérence. Ils suscitent l’animosité et les actes de belligérances entre les pays riverains. Ceux-là mêmes qu’ils ont au préalable fracturés.

     

    Le concours de la presse métropolitaine, engagée à cet effet, agite par stratagème le prétexte des droits de l’homme, arborant les manquements aux libertés des médias indigènes. Levés comme des stratégies, hissées comme des tactiques de harcèlement, ces remontrances ont pour but d’amadouer les récalcitrants. Ceux des dirigeants qui veulent rester libres et fiers de leurs autonomies mais qui céderont contre-gré aux lubies des parrains. Pour les amadouer et en vue d’apaiser leur agressivité affichée et de faire céder leurs colères, les chefs locaux se font obéissants en concédant aux étrangers ce que les maîtres exigent.

    Ces visions impérialistes ‘’ protectrices’’ ou prédatrices, ont la vie dure, malgré les hypocrites appels pour assurer les libertés et les droits de l’homme dans les anciennes colonies. La découverte du pétrole n’a fait qu’accroître ces pressions et ces liens rétrogrades, faits de féodales assuétudes de la part des conquistadores. Antinomiques et paradoxales, ces relations de maîtres à esclaves, à peine modulées, sont faites d’attirances économiques et de répulsions politiques. Mais, la mondialisation instituée, développe de gré ou de force les partenaires obligés. A l’avantage matériel évident et les progrès soutenus des plus modernistes.

     

    On parlait plus haut, d’ordures ménagères, pas de ceux qui les négligent donc ou les laissent s’accumuler et s’amonceler, par refus de travailler, prétextant des droits refusés et usant de grèves sauvages ! Ces moyens de pression et de contrainte se transforment en vrais actes de sabotages. Leur côté illégitime et débraillé, les nuisances cumulées, font que les usagers ne les soutiennent guère. (A l’instar des profs et des médecins qui font des grèves que les malades et les familles, obligatoirement lésés, n’acceptent pas). Cette floraison de déchets, écologiques, nuisibles aux êtres vivants et aux ressources, cette pollution, ces intoxications aux pesticides et autres poisons et microbes, est nocive tant pour la terre que pour la santé des gens, voire pour les mers et les rivières et peut être pour l’esprit. Et c’est là peut-être, le pire, n’est-ce pas !

     

    SE GRATTER AU BON ENDROIT

     

    L’endroit que tu frottes ou que tu grattes des doigts, les parties intimes que tu pinces, les plaies que tu soignes, les croûtes qui tombent de ta tète, les cellules qui roulent en vermicelles sur ton gant de toilette, les rêves que tu vois, les idées qui en échappent…Futilités ! De quel intérêt donc en parler ? Qu’est ce que tu écris ici ? A quoi ça sert ? A réfléchir, à penser en silence et par écrit ! Ainsi, l’étendue que tu frottes, le sang qui y circule n’est pas le même au bout d’un instant. Même si tu localises son emplacement, ses dessous se transforment. Il est quasi impossible que les cellules sanguines de cet endroit y retournent encore, même si elles se relaient pour réparer, modeler et cicatriser les plaies. Remèdes ou liquides de nettoyage, les humeurs et les hormones, le sang qui coule fabriquent des pensées, des idées, produisant des sentiments et donnant des humeurs. Des souvenirs, des regrets ou des peurs. Les larmes qui tombent ou que tu essuies de ta main, ne sont pas les mêmes et ne reviendront plus jamais aux yeux. C’est inconsistant !?

    Alors, les regrets et les ulcères, au colon, à l’estomac ou ailleurs, comme les croûtes des maladies de peau, les cicatrices que le cerveau imprime sur derme, la conscience qui en souffre, le caractère de la personne qui se fâche, ses réactions bien sûr, sont autant de micro- événements ! Il n’y a que l’idée qui reste, et un moment assez court, encore. Le fait est en lui même est éphémère.

     

    Si les faits partent, restent leurs effets. Leurs souvenirs précaires sont teintés d’humeurs et de sentiments. Mais la main, humide de larmes, les plaies, leurs cicatrices, si ce n’est l’oubli pour les dépasser et la quête de vie, sa poursuite pour aller de l’avant, encombreraient inutilement la mémoire.

     

    La haine, la vindicte, les appréhensions et les peurs deviennent un poids accablant pour celui qui les porte. Nous avons l’intelligence d’oublier, pour aller de l’avant. Raviver non seulement les instants perdus, mais ceux aussi chargés de bonheur, plait bien mieux que les plus lamentables d’entre eux et les haines cumulées.

     

    Les affects blessants, les idées obsédantes, déchirent les méninges sans vouloir en sortir. Ils sont comme un prurit, un fantôme à l’intérieur d’un crâne hanté, une voix et des cris inassouvis qui atteignent de façon insolite la logique. La volonté n’arrive plus à s’en dissuader, à chasser leur imposture opportuniste. Le processus obsessif s’impose avec angoisse, asservissant les pensées qui stressent la volonté et inhibe la dynamique.

     

    LE HASARD ET LA COMPLEXITE

    LE CRACHAT ELOQUENT

     

    Le hasard réside dans la complexité. C’est dans les interfaces de complexité que naissent les situations de hasard et c’est sur leurs interfaces que se font les réactions, les impacts avec la réalité. Les actions inattendues, physiques, chimiques, celles des ondes que l’on maîtrise peu ou pas, celles de l’espace, des eaux et du temps, représentent d’incessants facteurs. Le hasard naît de la multiplicité des facteurs et de leurs réactions et pénétrances.

     

    Une productivité incohérente à première vue, inconsciente, inopportune, se trouve placée par inadvertance ou par accident, mais elle est pourtant réellement présente. Même si ces facteurs impondérables sont infimes, même si ces variables sont invisibles, donc insignifiantes et discrètes, leur opportunité est finalement là. Ils interviennent pour déterminer le sort et les événements de façon surprenante et inattendue. Avérés, ces éléments délivrent un aspect vérifiable dès leur enchaînement.

     

    Une interaction qui devient alors plus claire, consciente et perceptible, pour des évènements irréfléchis, non programmés et inattendus. Ces faits changent les options de la volonté première, comme ils déterminent des suites contraires aux plans prévus et à leurs approximations premières. La décision volontaire devient donc aléatoire, imprécise. Instinctive, par automatisme ou par calcul, elle imprime une charge lourde qui s’inscrit dans les destinées.

     

    PARABOLE : LE ” PRINCIPE DE FUTILITÉ”

     

    La stratégie du hasard et les facteurs aléatoires. Voici une parabole trash pour illustrer le jeu des hasards dans la complexité. Quand un crachat, sauf votre respect, tombe dans une poubelle utilisée en guise de crachoir. Un autre son le suit. Le bruit du premier crachat n’est pas identique au premier. Le bruit qui en sort est différent, car il a rencontré un obstacle sur sa chute, du fait d’un relief différent. Une boite de dentifrices était là, à côté d’un carton de slip.

     

    Les rhumes iatrogènes et les expectorations sont devenus si nombreux, qu’il leur faut des sacs jetables dans la poubelle. Un grand réceptacle pour offrir plus d’espace à la cascade des éléments que les antibiotiques n’ont pas pu juguler. Une poubelle pour recueillir les montagnes de mouchoirs de papier chez un tousseur chronique ! Pourquoi ne pas parler de ces choses si courantes en pneumologie ? La médecine, est-ce répugnant à ce point ? Voici donc que crachat, si peu romanesque, tombe dans le noir. On fait de meilleures choses dans le noir. Il fait nuit, pas besoin d’allumer pour voir le panier où l’on va jeter sa boulette. C’est près du lit, qu’on installe cet attirail. Demandez à tous les vieux et aux malades qui se respectent, ce qu’il en est.

     

    ‘’Aâla “Tango” jayeb m’qas ! We âla kebda, qatel haywliya !’’ ( Pour ouvrir un petit paquet de biscuits, il est obligé le doc, d'utiliser de grands ciseaux !!) Oui, il y a des hasards qui se nourrissent de futilités et des volumes de réflexions inaptes à être lues, sont écrits à ce sujet ! Les exceptions nourrissent les écrivains et leurs imprimeurs ! Editer un livre vaseux, faire une acte de charité à une personne ingrate et inutile, appartiennent à ces actes manqués qui ont des impacts et du succès. Parfois l’inattendu se produit. Le bonhomme change de comportement et le livre suspect de plagiat, plait aux lecteurs. Et mieux encore, il se laisse rééditer.

     

    SÉQUENCES SUR LA SORDITUDE*

     

    Le crachat tombe, comme ce livre lourd de la main. Il renverse la pissotière. Et voici l’urinoir qui inonde le tapis de pieds. Demain la ménagère va gueuler. Ce n’était pas prévu qu’elle fasse ce genre de boulot pour un macchabée. ”Si jeunesse savait et si vieillesse pouvait”. Son employeuse blessée, lui en veut. Habizya* se révolte en retours et claque la porte. Elle s’en va, parce qu’elle a trouvé un gusse comme copain. Le genre de gourou, gonfle l’ego, entre autres parties qu’il vide de leurs complexes ! Il exige de sa dulcinée qu’elle ne fasse plus les travaux d’Hercule chez les gens ! Riches ou chiches, ce n’est pas là le problème. Il tient à ce que sa belle ne continuât plus de travailler dans les maisons. Il la veut chaque jour, entièrement à lui, dans son home à lui !

     

    Tout ça, à cause d’un crachat, d’une pisse déversée par un pied qui a perdu sa sensibilité, à cause aussi d’un livre qui aura chuté d’une main affaiblie ! Voici donc que le crachat du bronchorrhéique cause toute une cascade d’événements, dont vous pouvez imaginer la suite pour faire votre premier roman ! La ménagère ne fera plus le ménage de personne en bas du lit ! La ‘’domestique’’ a trouvé qui domestiquer. Le mariage fut vite conclu. Heureusement, car le ventre de la dame commençait à se faire proéminant. Gros comme le temps, comme les seins et les mensonges pour s’en cacher. Il faut dire que le hijab ne protège plus personne. Les instincts naturels, plus pervers que jamais, en démasquent plus d’une. La nature revient à ses marques premières pour la conservation génésique de l’espèce et des libertés

     

    Et comme il n’y avait pas d’ados chez les employeurs, on aurait fini par tiquer et jacasser. D’autant que la ‘’jeunesse’’ passait les nuits chez sa maitresse. La bonne donc partie, la maîtresse de maison devait relever le manche et ses manches aussi ! Ostéoporotique, celle-ci livrée à elle-même, fait le ménage. D’autant plus encore qu’elle est minutieuse et rigoureuse. Maniaque et tatillonne et qu’elle aime la propreté autant que l’ordre, la religion et l’arithmétique. Énervée, elle se luxe la cheville, au point de sa la fracturer. Juste à côté de cette puTain de corbeille aux crachats, qu’elle vide avec la nausée en plus. Un autre son de cloches ! Saperlipopette, vénales malédictions, des avanies intraduisibles sortent renforcées de la bouche de la Hajja.

     

    Images et compositions inattendues donnent aux situations, des plus futiles aux plus graves, leurs contextes cocasses. Un cachet parfois amusant parfois tragique. Un effet unique, incontournable, mais hasardeux, inconstant, inconsistant, peu reproductible, qui laisse perplexe sur le destin, le hasard et les libertés. Je pensais ce matin que le retard opéré à se reboutonner, par exemple, peut vous faire rencontrer sur votre chemin, un déviant empressé en voiture, qui peut vous causer un accident…Les impondérables encore !

     

    La création et l’évolution des créatures, dont la nôtre, prises comme exemples du hasard et des tentatives de recherches de solutions, de par le nombre exorbitant des êtres mis en scène et en concours, est un champ immense de production de solutions de par le simple fait du hasard et des paramètres variables et impondérables.

     

    La création et l’évolution donc, la sélection des espèces ou les extinctions qui s’en suivent, entrent en réaction, en interaction, avec des éléments fortuits pas spécifiquement établis, installés ou programmés. Le concept d’unicité de ces facteurs, de ces paramètres, futiles, labiles, instables, est leur critère de non reproductibilité. Confusion, irresponsabilité, libertés, forcément réduites, deviennent l’apanage de toute action. Programme, destins, responsabilité et sanction, volonté et libertés, se trouvent en questionnement devant cette théorie du ” principe de futilité”.

     

    EXEMPLES QUOTIDIENS

     

    C’est l’histoire, entre des millions d’autres, que celle de cette dame, qui venant de Paris vers le Maroc, a rencontré son futur mari en avion. Ça fait 35 ans qu’ils s’aiment, depuis et sans relâche. Dès lors leurs enfants, sont-ils le fait d’une prévision, d’un plan, d’un destin ou ce n’est qu’un artefact, un accident inattendu, du au hasard plutôt qu’une préparation programmée.

     

    Imaginez l’impact d’un tsunami, celui des vagues actuelles sur le New Jersey et leurs incidences inattendues sur la préparation des élections, (puis les mots chaleureux du président ?) voire sur le résultat des urnes des présidentielles américaines… Qui sera élu au décours de cet accident climatique inattendu ? Romney ou Obama?

     

    QUI A DIT QUE LES CHIENS N’AVAIENT PAS DE PHILOSOPHIE ?

     

    Journée chargée, sous le soleil ou les pluies, insomnie, faiblesses, douleurs, travail indispensable, exacerbés par les cris des chefs, les problèmes de chacun et voilà les chiens des voisins. Toute la nuit à travailler, à aboyer, en chiens que nous sommes ! Qui a dit que les chiens n’ont pas de philosophie ? Hurler, crier, aboyer, c‘est exister ! C’est montrer qu’on a raison, qu’on sait se défendre, qu’on nous doit du respect et de la crainte, ô vous les humains ! C’est dit dans la bouche des chiens, (comprenez leur gueule et en langue de chiens) et sous la psyché canine.. C’est une sentence, un savoir vivre, un crédo. Ils pensent ” qu’il faut savoir menacer et mordre pour exister”. Ça ne vous rappelle personne ! Qui a dit que les chiens n’avaient pas de philosophie ?

    A quoi pensent les chiens alors, quand ils aboient. Ne le demandez pas aux vétérinaires, ni aux maîtres-bergers ! Les canidés émettent des ondes que les spécialistes ne comprennent pas. Ils aboient en se faisant une mission de signaler qu’ils sont là pour ça ! En aboyant et plus, s’ils sentent la peur, la haine et répulsion ! C’est une question de race. C’est génétique et identitaire. Les Arabes ont peur des chiens, les Musulmans ne les aiment pas non plus et les anges les fuient ! A quoi pensent les chiens quand ils aboient ? Eh bien, ils le font, par instinct, c’est un paradigme ! Sans en savoir le sens ou presque, c’est un effet de copinage et d’échos, de « m’a-tu-vu, je sais aussi aboyer, sinon plus fort que toi et je marque ma présence, ce faisant, alors cesse d’aboyer, et vide mon terrain de chasse » !

     

    Pourquoi le voisin, un quatquateur*, qui ne vient là que pour ses belles heures, (ou ses belles œuvres ?), nous laisse-t-il importuner, nuit et jour, par sa famille de cerbères ? Les chiens ont envahi l’impasse et ravagé le repos et le sommeil des retraités qui y résident. Que faut-il pour que les Municipaux* fassent leur travail d’hygiène ? Cinq ou six chiens en liberté, plus que la nôtre peut-être, livrés aux aléas, sans s’en occuper, sans précautions et sans vaccins antirabiques nécessairement ! Il n’est pas marocain pour rien, diriez-vous. Le comble est qu’hier matin, ils ont osé pénétrer dans le hall de ma maison ! Ils ont tué l’un des quatre jeunes chats qui venaient de perdre leur mère, sous les roues de je ne sais encore quel p …de chauffard de cette ruelle ?

     

    UN PETIT COUP DE CIVISME

     

    Qui plus est comme éthique civique et ciment civilisé, le Prophète de cette nation, a stigmatisé et réprimandé l’arrogance pour appuyer le respect et la dignité du aux gens au sein de la communauté. Il a recommandé le civisme et l’entraide entre voisins, le respect du milieu, celui de l’hygiène, (les ablutions), celui de la végétation, des bêtes, entre autres contingences sociales et écologiques, comme nous le dirions aujourd’hui. Passons à des sphères plus hautes, en attendant que ces arracheurs de grands arbres, ces défonceurs* du macadam, se réveillent de leurs minables erreurs. Ce sont des fauteurs d’artéfacts qui laissent les impondérables se produire.

     

    Des trous surprises, des tranchées béantes dans la chaussée, des regards révulsant leur contenus merdiques, une atmosphères nauséabonde, des lampes publiques éteinte ou allumées de jour, des chiens qui vagabondent, tels ces centaines de fous et milliers de mendiants, qui vous harcellent même sur les carrefours dangereux, des trottoirs occupés de voyeurs aux isotopes otiques, qui vous scannent de manières ostentatoires et déshabillent hommes et femmes, insolemment, des feux de croisement inopérants, dix fois plus de voitures dans des rues étroites, qu’elles n’en peuvent supporter. Je ne parle pas des services publics, ni des relents de corruption. Ce n’est pas l’objet de ces réflexions-ci. Mais, ce sont-là autant de pièges et de créneaux ouverts aux événements instables, aux incidents indéterminés, aux accidents fortuits, qui sont le sujet que notre présente réflexion. Encore que nous ayons fait d’incroyables progrès, à l’instar de bien des pays qui n’ont pas de pétrole. Et ce malgré les compères d’Ali Baba ! Il nous reste tant de choses à perfectionner, qu’on est consternés des retards et des barrières ! Ce n’est pas là non plus l’objet de nos réflexions. Infrastructures mentales et physiques se disputent la prééminence sur les hommes et les choses !

     

    DIVINATION

     

    Que disent les nuages de lait sur le marc de café ? Que disent les bouts de paille qui trainent dans les yeux ? Et ceux des marres d’eau de pluies sales, qui empêchent d’accéder aux trottoirs ? Que les moutons seront égorgés demain ! Que les Syriens, pour commencer, le seront autant ! Leur amir al mouminine, Bachar El Assad, léonin qu’il est et plus qu’humain, sacrifiera bien une petite centaine de syriens, malgré la trêve! L’arrêt des belligérances, prévu pour l’Aïd El Kébir aura fait saigner des musulmans! Les Américains, occupés par Israël, leurs élections et l’Iran, comme les Européens, les Arabes et les Musulmans ne peuvent rien pour la Syrie, qui est tombée dans le piège du printemps, à cause des fidélités passionnelles Russes et du véto Chinois !

     

    Que disent les hennissements quand ils sont chargés d’hormones ? Les ronds des images sur le café, le scintillement des phares sur le pare-brise mouillé, les gouttes qui irise la lumière et les volutes des fumées enivrantes ? Ou toxiques de ceux qui fument kif et tabac ? Sont-ce des langages incompréhensibles ou des artefacts inutiles. Des signes sur lesquels je vous laisse pousser la réflexion et divaguer peut-être. Je ne vous en voudrais pas si vous restez perplexes.

     

    Pour ma part, questions chiens, je n’entends point les images portées, qu’ils tentent d’envoyer ni aucun sens en dehors de leurs agaçants bruits. Le cerveau ne sait pas interpréter ces perceptions pour lesquels je n’ai pas d’organe approprié. Le cerveau ne peut pas les interpréter à l’intérieur des cinq organes des sens connus, qu’il sait plus ou moins exploiter. D’autant que je ne sais si des chercheurs tentent de découvrir d’autres techniques pour les réceptionner. Pourtant j’entends ces sons, si désagréables soient-ils ! Si les facultés innées de nos méninges ne sont pas confectionnées pour cet exercice et cet apprentissage des langues étrangères animales, qu’attend-on pour faire des recherches là-dessus ? Les Russes, les Indous, les Chinois, les Américains, sont-ils sur cette piste ?

     

    SUR LE MONT ARAFAT

     

    Que disent les pleurs en silence et les prières à haute voix ? Ces millions de pèlerins sur le Mont Arafat, leurs images à la télé, leurs hontes, leur ires, leurs espoirs, leurs pleurs, leurs prières, un effarement grandiose, une extase, devant notre place infime et incongrue, inutile probablement, dans cet immense univers. Nous sommes dérisoires. Et cette image de centaines de moutons, aux dos ronds et blancs, des tchamires*, des linceuls ou des kamisses* blancs, des chemises longues d’histoire, immaculées, innocence et sacrifices, rédemption sur l’autel où il faut verser du sang…Sacrifiés aux sens forts du terme ! Un rite galvanisé au point de devenir conditionnel et caractéristique de l’islam, identitaire et spécifique, aussi incontournable que les piliers du credo. Mais Arafat est un lieu sacré pour les musulmans. Il qui canalise les aspirations, les prières et les louanges et comme un tronc vivant, une élévation des âmes, un pipe vers Allah. Un cyclone ascendant vers le ciel, chargé des rêves et des vœux de milliards d’êtres humains, qui aspirent aux bontés et à la miséricorde du Créateur.

     

    EN BAS, TOUTES

     

    Plus bas chez nous, le ciel est sillonné de traits, de vapeurs et des fumées d’avions à réactions qui se fondent et s’étalent au dessus des nuages qui se délitent et se transforment. Images sans sens, images libres inattendues, aléatoires sans déterminismes directs, ni interpénétrations potentielles, sous la férule fluctuante des vents et de la giration de la terre, de la composition de l’atmosphère, de ses gaz et des rayons cosmiques et solaires. Savez-vous lire les méandres des courbes, des couleurs et des formes des nuages ? Savez-vous lire les lignes de la main ? Savez-vous lire en vous, compter vos molécules et vos cellules et commander leurs fonctions ? Autres sens ou artefact inutiles ?

    Il a plu cette nuit et je dois à la toux, à ces crachats, aux rêves matinaux oubliés, ces bribes insatisfaisantes de philosophie, puérilité et artisanale, que je tente de colliger et de présenter, malgré la veille tardive de ce soir. J’ai un conflit avec le sommeil ! C’est une perte de temps que le sommeil ! On aura toute l’éternité pour dormir. Si au moins je savais rêver et profiter de ces rêves, que je perds et que j’oublie, sans répit ni espoir de les retrouver.

     

    Ces traces d’avions, ce ne sont pas celles du Boeing qui a ramené SM le Roi Mohammed VI de son périple fantastique au Moyen-Orient. Celui d’une course contre la montre, admirablement remplie et positive. Une mission auprès des monarchies, pétrolières, fidèles aux africains, qui font front aux agitateurs des républiques et qui vivent avec bienveillance contrite, les velléités belliqueuses d’Israël. La base indomptable et arrogante, l’avatar des states, le fantôme spectral des pères sémites, le fantasque et fanatique goule, l’hologramme du despote et potentat mondial américain ! Folklore politique, impérial, dont rêvent les Césars du Far West, aussi imbus soient-t-ils de leur démocratie affairiste !

     

    LE ROI DU GOLFE,

    DE L’AID A DIEU

     

    Déplacement courageux donc, visite au site médical et humanitaire, qui fait face au champ de guerre civile syrien. Expédition qu’il se devait de terminer avant de procéder au rituel de la symbolique prière de l’Aïd. Mais aussi pour contrer les insuffisances d’un budget gouvernemental, engagé mais endetté, qui manque de liquidités et qui besoin de vendre les plus beaux fleurons de nos sociétés d’état, de notre patrimoine pour honorer nos dettes, de continuer de développer nos infrastructures, afin de garantir l’emploi et forcer le progrès et le développement humain. Pas facile d’assumer, une union et une intégrité territoriale, dont on est le défenseur et le garant depuis des siècles, pour cette monarchie progressiste et tenace, qui se veut assurément, citoyenne et démocratique, malgré les velléités bellicistes et haineuses des sécessions, les jalousies et des tentatives de déstabilisations. Des frères, de leurs cousins et de leurs anciens parrains !

    Le roi, alaouite local est le chef des armées du pays et l’émir des croyants, il fête avec son Peuple, selon les us, le sacrifice symbolique du mouton. Fête sémitique, qui dans la foulée lance les visites familiales, les victuailles de l’aïd et leurs nécessaires donations civiques et oblations morales.

     

    La religion pousse l’homme à accéder à Dieu, en passant par la morale. Et qu’est ce que la morale, cette faculté archaïque est vue comme une partie de la religion, par erreur certes, et dont les modernistes laïques se méfient ? Qu’est ce que la morale, sinon donc une forme de citoyenneté universelle ? Et de civisme mystique ou religieux, aussi ! Un code de vie communautaire fait de règles, de conduites simplement. Des qualités de respect, de dignité et d’ouverture sur autrui, développées avant que l’homme ne connaissance les vertus démocratiques et libérales de la laïcité et ne bénéficie des moyens de communications modernes, de commerce libéral et d’échanges, que le brassage pacifiste des cultures actuels, facilite aussi.

     

    IL EST MAINTENANT 7 HEURE.

     

    En face, les fenêtres des immeubles du Baar Leev sont toutes closes ! Sont-ils en vacances de l’aïd déjà, nos RME ? Tous retraités, les TME ? Ou tous retournés abriter leurs vieux jours, là où ils ont laissé leur santé de travailleurs émigrés ? Par ici, sur la terrasse d’une villa, située au premier plan du site voisin, les hurlements perçants du chien du camionneur, ne vous laissent nul répit, en vous assénant sans relâche, les coups de couteaux assassins et stridents de ses aboyantes canines ! Et cet enfer se renouvelle tous les soirs. Alors ce sont des insomnies qui se surajoutent aux faiblesses et exacerbent les douleurs. Il n’y a nulle pudeur à dire les sentiments des malades et à décrier ceux qui les exaspèrent. C’est pour leur défense et leur compréhension qu’on fait médecine par exemple.

     

    Pour m’habiller, j’ouvre la porte du balcon qui donne sur l’ouest, là d’où vient le vent et d’où proviennent les nuages. Pas de nuées menaçantes, que les cris graves et arrogants d’un féroce cerbère, qui bouscule les éléments et fait vibrer l’atmosphère. L’air en tremble. Oui, il faut s’habiller vite pour quitter la maison et aller se reposer, au travail (!). A 68 berges, avec en sus bien des maladies en gestion et des souffrances en cours. Quitter le quartier domiciliaire des chiens, aller en ville ? Là d’où l’on a chassé les chiens errants des rues, à l’occasion bénie de la visite royale. Fuir de chez soi, à cause des chiens, c’est cynique ! Se sauver et se résigner, se réfugier du moins, loin de cette usine de bruits et d’aboiements, dont l’incivisme aveugle crève l’esprit et les oreilles avec ! Faut-il critiquer les voisins ou en vouloir aux chiens? Et vice versa ! Lever les mains au ciel…Embêter le Roi et le bon Dieu à cause d’infâmes animaux ? Ils ont d’autres chats à fouetter, nos Seigneurs !

     

    CONFESSION OU CONFIDENCES ?

     

    Pire, des calvaires douloureux de la nuque et la moitié haute du corps, épaule bras et avant-bras confondus, me font un mal, troublant, en non stop. Névralgies ou cœur ? Je ne veux pas quitter mon bureau sans prendre notes de ces humeurs assombries et troublées, afin d’élaguer, le problème véreux et stupide, qui me harcèle et qui parasite mes idées, en perçant, en vrillant, en tournant la vis perverse à l’obsession ! Chemin de croix, calvaire né du travail mal rétribué, au service d’un couple d’ennemis-mortel. De mauvais patients, qui maladifs et revanchards s’entredéchiraient avec assez de haines pour m’éclabousser de leurs sordides retentissements. Plus qu’un transfert de paranoïaque hystérique et procédurière, une revanche, une vendetta ! Cas aggravé par l’ignorance crade de faux -confrères, venus donner leur soutien imbécile et anti confraternel au couple-déchiré de la mégère non-apprivoisée.

    Des couteaux dans le dos, on en a l’habitude dans ce métier, vue la ‘’finesse et l’élégance’’ de ces grossiers gladiateurs, dont on nous entoure tant ! Aimer encore ce travail, si peu compensatoire est une dépendance, une addiction dont il est difficile de sortir pour se relancer vers un ailleurs, jamais préparé.

     

    VOCIFÉRATIONS

     

    L’écho des cris est amplifié par l’espace qui sépare ma maison de ce tas d’immeubles collés côte à côte. Un terrain vague m’en sépare mais il sert de caverne d’amplification de tous les bruits. Les chiens sont pires qu’une meute. Les bruits et les aboiements sont plus que gênants, oppressants, à couper le souffle. Ils vous font perdre le cours de vos pensées, de vos idées et vos tentatives de concentration. Ils perturbent le repos, la prière, la mémoire, vous irritent durant les repas et vous font oublier votre prise de médicaments.

     

    Vos imprécations ne servent à rien. Inutile d’appeler Dieu au secours. C’est impudent les jurons. Car, Il n’aime pas répondre aux anathèmes et aux malédictions ! Appeler alors la police? Pas question pour ce genre de troubles, car ils ne se dérangeront pas ! Finalement, les chiens, leurs aboiements, vous volent vos pensées, vos écrits, votre production, votre santé, vos vertus, votre retenue, votre contenance et votre temps. Les voisins, c’est une catastrophe inutile. Je par des chiens. Les voisins, humains, se sont habitués à ces bruits, qui les sécurisent, les rassurent et les protègent.

     

    Bruits de saison, bruits de raison ! Ils doivent dormir saouls ou en être drogués ? Conditionnés seulement ! S’ils n’entendent pas crier ou aboyer, ils déchantent et perdent le sommeil. Il leur manque seulement ce côté quiétude nécessaire d’autrui qu’il faut respecter, mais dont ils ne s’inquiètent pas. On ne peut pas leur enlever leur juste quête de sécurité et leurs chiens, chéris. Même s’ils ne s’en chargent pas, ils en deviendraient plus malades et plus peureux encore ! Ils en mourraient. Alors, ils se vengeraient sur la police et feraient des manifs printanières ou des révolutions…Rendez-nous nos chiens, ce sont nos protecteurs ! On ne veut pas d’autres. Ce sont nos frères ! A bas …Les slogans, c’est facile d’en inventer, pourvu qu’on soit motivés, impudiques ou simplement blessés…

     

    Quelques voitures commencent à tressauter sur les dos-d’ânes qui entravent la route. La preuve que le jour se lève aussi ! On n’entend pas encore les bêlements des moutons de l’Aïd El Kbir. Ne serait-ce que pour changer de musique. On n’entend ni les bruits du tonnerre, des orages, des éclairs pour calmer la sinistre orchestration des mordeurs ! Sont-ce des vampires, mis en 4×4, des extra-terrestres. Nous sommes à 3 jours de l’aïd qui tombe ce vendredi. Après un périple déjà bien fatiguant, trois millions de fidèles ou plus, vont s’adresser en chœur à Allah, sur le mont Arafat.

     

    Cette foule, dans le simple vêtement qu’’ils portent, les mains levées au ciel, autour d’une stèle installée sur le mont, semblent canaliser leurs vœux pour les hisser haut et les envoyer loin. Le groupement, qui pour un moment enlève les différences de classe, de sexe et autres distinctions. Image saisissante et spectaculaire, de la résurrection de par le nombre. Le nombre, la déambulation quasi fantomatique, les statures étiques et monolithique, leurs processions spectrales, leurs attentes mystiques. Image du jour’’ j-1 ’’ après l’Apocalypse, image de la Résurrection opérée et du Jugement en cours, que tous attendent, pour qu’il soit cour et plein de miséricorde, pour tous les humains…

    Encore faut-il être et rester humain ou le devenir, sur le retour enfin, pour que le miracle opère ! Que l’on soit, riche prince arabe, ministre en fonction ou simple quidam, ayant eu la chance d’être élu, choisi par cette Koraâ*, ce tirage au sort, implacable et sans sentiments, dont doit bénéficier l’impétrant au Hadj ! Une sélection cruelle pour les plus vieux et les malades ! Une sélection, afin de ne pas noyer l’Arabie, heureuse, sous cinq fois plus de bons et pieux musulmans ! C’est pour cela que beaucoup de personnes, qui ont les moyens, devenus onéreux, espèrent retourner pour prier et se laver, se purifier de leurs erreurs, en espérant le pardon et la Miséricorde d’Allah. Il faut dire Amen!

    Amen à toutes les prières. Dieu n’accorde aucune attention à ceux qui souhaitent le malheur à leur prochain. Et, il ne saurait donner réponse aux insultes ! Acquiescer à ceux qui profèrent des injures à l’encontre de leurs adversaires. Ceux qui aspirer à leur fin d’urgence, à leur sanction immédiate, déjà sur terre et de leur vivant. Les sanctions, les malédictions, est-ce utile ? S’activer au lieu d’invectiver ! Se venger, faire justice soi même, quand on peut ? Ou laisser à Dieu, en toute confiance de rendre Sa Justice ? Sans besoin de le Lui rappeler !

    Mais Dieu, dit-on chez-nous, Dieu aime bien les adorateurs insistants ! Alors, demandons-Lui, Justice aussi sur Terre, sans attendre les urnes ou la barre de l’Au-delà ! Car, Il pourrait faire miséricorde, même aux plus méchants, sachant que Dieu est toute miséricorde. Que Dieu nous protège des malheurs des gens malpolis et injustes, comme des chiens. Fussent-ils élus, ceux-là, et qu’ils marchent encore sur deux pattes ou qu’ils rampent seulement !

     

    Kénitra, le 4 Novembre 2012,

     

    IN LES CHRONIQUES DIFFÉRÉES DE MADAME STUDENT

    ” Insomnies littéraires ou joute textuelle” en primeur à nos lecteurs

    Sous correction encore , avec mes compliments au forum

    Dr Idrissi My Ahmed


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  • PROSODIE LIBERTAIRE : LES IMPAIRS MYSTIQUES


    http://idrissi.blogspot.com/


    Comment diantre, Thame,

    Fais-tu pour conjuguer à tord,

    Le verbe aimer, châtier et conjurer à mort

    Pour me jeter un sort,

    En te référant à Dieu ?







    TOUT EST A TOI



    Tout est à Toi

    L’incommensurable

    La démesure, le miracle,

    L’univers, le temps,

    Ce qui est avant,

    L’éternité, le par-delà…

    Et moi-même !



    Te montreras-Tu

    A mon humble soupir ?

    Un jour de miracle,

    En mon laps de temps ?

    Privilège rare des prophètes

    Des fous et des incompris.



    Oublier ses songes,

    Oublier ses craintes,

    Voir plus loin,

    Voir de plus près,

    En son fort intérieur.

    Les prodiges ?

    Une routine divine !



    Ne pas s’empêcher de rêver

    Et si c’est là la clé, faire l'amour,

    En adepte inconditionnel des actions

    De grâce et de communion !



    On fait ce qu'on peut,

    Par les temps qui courent :

    Parce qu'il faut créer

    Afin de perpétuer cette race.

    Tant décriée hélas !



    Du berceau-éprouvette,

    La Terre, folle sphère,

    Du fond du cercueil,

    Trou noir, à ciel ouvert,

    Où vont ces débris

    En mal d’âme ou d’esprit?



    De cet être inopportun, inconscient,

    Qui devient amnésie, puis, plus rien !

    En dehors de l'âme, cet espoir viatique,

    Pour faire face au vide universel

    Et au néant aveugle et sans cœur.



    Et dire et qui est le propriétaire de ce moi

    Et qu'il me commande et me guide

    Me conduit comme son vélo ou ses pas

    Sans que je ne le vois...



    REVES DE SONGES



    Inutile de rêver, vous !

    Vous n’avez ni l’opportunité,

    Ni le souvenir ni l'heur de le faire.

    Inutile de rêver, non !

    Vous n’avez pas le look,

    Le style, ni la texture

    L'espoir, le mérite,

    Les moyens non plus

    Ni même le besoin !







    Demandez aux riches, on en a des modèles,

    Demandez aux rois, ils m'entendent !

    Les malheureux, n'ont pas ce qu'ils veulent

    S'ils ne savent pas rêver,

    C'est qu'ils vivent pour de vrai, leurs rêves.

    Et ceux des autres, ils les croient réalisés !



    Non, inutile de rêver, pauvres hères !

    Vous, cendres et poussières de la terre,

    Diables sans feu, séraphins sans ailes,

    Inutiles regrets, larmes de repentirs.

    Faites votre repentir : inutile de rêver !



    CAUCHEMAR DEMONIAQUE



    Vous n’avez ni la nationalité, ni la couleur,

    Ni la religion de l'étroite communauté !

    Vous n’en avez ni le fric ni la grandeur,

    Ni l'arrogance superbe et sa morgue sournoise.



    Vous n’avez ni le teint ni clan ni l'or de la tribu

    Vous n'avez pas souffert le déni génocidaire.

    Pas de souffrances à vendre comme monnaie,

    Ni de contritions sonnantes comme alibis.

    Ceux des civilisés en mal de repentances

    Afin de dompter l'Urs et ses cités volées.



    Vous êtes une hypothèse, un délit

    Une hypothèque, à fonds perdus,

    Un larcin sur terre, de fange et de boues,

    Le linceul gras d'un sombre créature !



    Dents avariées, molaires crochues,

    Faites pour boire le sang et tuer

    Ronger les os de nobles tribus.

    Diable ! Vous êtes le démon, Satan

    Laisse moi me réveiller et va t'en!



    Regarde les fidèles qui se tuent,

    Avec véhémence et suprême idiotie.

    Les jours de fêtes dans leurs mosquées !

    Leurs semblables et leurs frères,

    Gisent, courbés, calcinés, épars, en priant !



    Homme, qui est le diable, là-dedans ?

    Heureux d'injurier leur Dieu,

    Le même, Le seul, pour ces abrutis...



    Hélas, j'appartiens à ce sombre festin

    Esclave de naissance, idiot et incompris,

    Je n'ai rien fait pour changer les destins.



    Excroissances d'égos insatisfaits,

    Bornés dans leurs étroites suprématies,

    Leurs ennemis, heureux de leurs excès,

    Les voient s'annihiler avec succès.



    Tout est à ceux qui se tapissent à l’ombre

    Tissent les liens et les ficelles de la toile

    De quoi mouvoir les marionnettes

    Ave, en guise de baguette du chef

    D'orchestre, les tisonniers de l'enfer !



    Inutile de parler, de crier, de médire.

    Muets, vous avez le droit de vous taire !

    Peuple battu de serfs, de matons, de mercenaires

    Escrocs, corrompus jusqu'aux viscères !



    Fieffés délateurs, brigands menteurs,

    Pavés troués, gossiers arnaqueurs,

    Collusions fourbes, frasques narquoises,

    Divergences, négligences,

    Laisser-aller, corruption et pire encore !



    Perfides, sordides, sournois, pervers,

    Peuple veule, frigide, immobile de peur,

    Peuple de receleurs et de fiers dictateurs,

    Fieffés menteurs, tyrans assoiffés

    De l'or et des âmes, de toute la terre :

    Mon beau colon, mon chef, mon frère !



    LES MISERES 30 06 09



    Faute de rêves, je voyage dans l'errance,

    Les dépits spoliés et je raconte nos misères

    Et mes ratés, espérant t'intéresser,

    Mon Dieu, Toi qui embrasse tout l'univers.



    Je me livre sur la toile, nu, sur le papier,

    Je ne sais comment te prier ni te parler,

    Avec plus de convictions, d'espoir

    De convictions fortes et de respect

    Avant de me livrer à Toi, en Todd Ao,

    En cinémascope, en couleurs, en 3D,



    Je raconte mes déboires et mes doutes

    Mes questions pour raffermir mon crédo.

    Sinon développer utilement mon être,

    Ses réflexions intérieures, sa philosophie

    Et stimuler mon moi et mon imagination



    Faute d’excitants ou de drogues,

    Pour fantasmer, éclairer l'esprit ou le doper

    (Je n’ai pas à rendre les trafiquants plus riches),

    J’exploite mes douleurs et mes rêves avortés.

    Je souffre pour rêver, je souffre pou écrire

    Et Tu le sais. Illumine-moi de Tes clartés !



    L’ICONE DU CHRIST 30 06 09



    Faute de corps à adorer,

    Un dieu-icône, une image pour me repérer,

    Un dieu en train de boire, sans jamais de satiété

    Une fourche aux mains, un éclair sur l'Olympe,

    Prêtresses de paradis, harem de déesses,

    La luxure bacchanale, aimantes et lascives...





    De sordides caniveaux, trash à humer,

    Des riches à soudoyer, un roi à tutoyer,

    Et pour plaire, j’exploite ma vie,

    En raclant les jours, les douleurs et les nuits.

    Et je vis pour souffrir, à la place d'autrui.

    C'est lui ô Juge, que Tu dois inquiéter ...



    J’ai laissé Jésus sur la croix, sans y croire,

    Les tablettes de Moise en consigne chez Sion,

    La Résurrection, le Jugement après l'Apocalypse

    Pour un autre temps, sur une autre planète

    Je tiens à garder entière, celle appelée, Terre .



    J’ai failli être Jésus , sans être dieu encore !

    J’ai failli être Jésus pour apprendre à souffrir.

    J’ai failli être Jésus pour apprendre à aimer.

    J’ai failli être Jésus pour apprendre à aider.

    J’ai failli être Jésus pour montrer à Dieu l’amour :

    L’amour de Dieu pour Ses propres créatures



    J’ai failli être Jésus pour apprendre de Dieu,

    J’ai failli être Jésus pour montrer à Dieu,

    J’ai failli être Jésus pour apprendre à Dieu

    Ce qu'est souffrir, souffrir d'amour à en mourir,

    Pour éteindre les enfers et ne point sanctionner,

    Chez les hommes, les libertés et l’amour !



    Pour aimer Dieu, faut-il encore souffrir ?

    Dieu prend en pitié les destinées, le futur,

    Il ne voit pas la souffrance et n'y prend pas plaisir.

    Souffrance, angoisses, peurs et mort,

    Le néant est à côté de la vie,

    C'est le lot des êtres sur cette terre mineure.



    Et les portes du ciel sont plus proches encore,

    Que les sept cieux, là où tu sais t'abandonner.

    Des portes pour aller à Lui, offertes aux âmes,

    Qui ne supportent guère nos humaines misères



    J’ai délaissé mes ailes et ma queue avant de naître,

    J’ai laissé mes ailes et ma queue aux êtres supérieurs.

    Je suis né homme, minéral, de sang et de chair,

    Et je me complais dans mes instincts inférieurs

    Avec cette conscience qui dépasse le savoir

    L’avenir de certains, l'instinct et l'imaginaire !



    SAIS-TU LE NOMBRE DES ETOILES



    Sais-tu le nombre des étoiles ?

    Leurs distances et leurs noms ,

    Et les choses qu'il y a dedans !



    LA JESUADE



    Avait-il besoin de descendre sur Terre

    Pour savoir ses souffrances et ses calvaires

    Avait-il besoin de découvrir l’homme

    Pour connaître son caractère et l'univers

    Ses tares et ses misères et son magistère



    Avait t-il besoin de souffrir, Lui

    Dans son être lumineux ou dans sa chair,

    Pour sentir, comprendre et pardonner



    Avait t-il besoin d’autrui,

    Pour parler de Lui aux hommes ?

    Avait t-il besoin d’autrui,

    D’un prophète ou d’un illuminé

    Pour lancer un message, un mot ?

    Celui simple, de l’adorer, de l’admirer

    De le courtiser ou simplement de l’aimer.



    Et plus que cela, encore,

    Avait t-il besoin d’autrui, Lui

    Pour l'aimer, l'admirer pour ce qu'il est ?

    A non pas seulement, pour ce qu'il donne !



    Les gens et les anges, Abraham et Jésus,

    Moïse, Bouddha ou Mohammed,

    A-t-il besoin de hérauts pour ces êtres

    Si futiles et si faibles, si frêles et inférieurs,

    Au lieu de nous éclairer directement la scène ?



    Certes, pour se poser cette question,

    Il faut bien prendre en exemple

    Ces êtres illustres et surnaturels,

    Les anges de l'éther azuré, nos supérieurs,

    Nobles et précieux et si proches de Dieu.



    Nos défauts de créatures communes,

    Nées d'argile pour y évoluer, sublime pari,

    Est un paradoxe entre la terre et les cieux.



    Les talents, le métier de Dieu lui imprime

    De nous connaître, de prévoir nos besoins,

    Sans l'aide d’autres créatures, les anges

    Pour nous surveiller et le lui rapporter

    Ou du diable maudit, pour nous dévier !



    Nous sommes innocents du pari de Satan,

    Le démon, de ses défis et de son parjure !



    Non, il ne fallait pas nous sortir de l’Eden

    Et nous assigner, ici bas sur terre,

    Pour envoyer des messagers,

    Jésus à leur tête.



    Humilier les saints, renier les prophètes,

    Les prêtres scélérats, jaloux de leurs offices,

    De leurs pouvoirs absolus sur les êtres,

    Négateurs de dieu, déicides, apostats,

    Ont sacrifié Jésus, comme une obole à César

    Et lapidé ses apôtres en créant les guerres !



    Voire, nous fabriquer d’argiles

    Et rendre le démon de lumière ou de feu

    Plus narquois et plus fier et nous immoler

    A son courroux comme tribu et comme chair !



    KADHEM SAHER



    Amoureux de la vie et puérils,

    Qu'est-ce qu'ils ont les acteurs,

    Les artistes, les poètes à mourir ?



    Qu'est-ce qu'ils ont les chanteurs à partir ?

    Prophètes, magiciens, sorciers, éclaireurs,

    A nous rendre si tristes et si fragiles,

    En quittant les planches, le chant et la scène.



    Nostalgiques des couches stériles,

    Emus, aptes à sombrer dans les pleurs

    A remplir des lacs verts de spleen,

    De romances frêles et de vagues les mers !



    Arrête-toi, ô Lune ! Et cesse de fuir !

    Voile-toi de nuages, faute d'amours.

    Et toi Soleil tourne et cesse de luire !

    Noie tes rondeurs sous la tente opaque,

    Des burqas aux ténébreuses couleurs.







    Faute de lui offrir un paradis sur terre,

    Un lit de paille, un foyer, une voiture,

    Un rêve éveillé, une invention pure,

    Une livre d'or, un contrat, une peinture

    Respecte son Eden, sa foi et cesse de gémir !



    Fusse celui des femmes, ô Mère,

    On ne quitte pas un amour eternel,

    Du jour au lendemain, sans peine,

    Pour le perdre, sans plainte et sans pâlir.





    Ce sont les lâches qui cultivent la haine.

    Sans dépit, les braves aiment, sincères,

    Et loyaux et du fond du cœur,

    Saluant la volonté; la liberté de leurs pairs



    LE LIVRE DES SOUFFRANCES

    ou

    LA CLE DES SOUFFRANCES INUTILES

    26 01 13



    Je mange les aigreurs, quiconque a la nausée

    Me fait remonter le cœur violemment

    Je vis avec une marâtre comme belle sœur

    Cendrillon n'a pas de carrosse qui l'attend

    Fusse à minuit avec un attirail de rats



    Ciel étoiles et nuages, vous retenez

    La clé de voûte de mon ignorance

    Ma vue de gnome ne me permet

    Ni de vous connaître ni de vous interpréter.



    Je suis comme cette fourmi enfiévrée

    Qui s’agite et court, d’instinct, sans le savoir..

    Si, elle sait où elle va, moi, je ne le sais pas !

    L'abeille suit son chemin et s’y retrouve !



    Le chien, sa conscience qu'il sait montrer

    Sa volonté, son orgueil et ses sentiments

    Qu'il aboie pour se manifester.

    A quelque chose près, je suis de ceux-là !



    Inspirations et rêves, le réel est à l’Ouest,

    Prières et quête d’esprit se pointent à l’Est

    Mon intellect s’inquiète, mon esprit m’inspecte !

    Et quand je tente de m’expliquer l’Au-delà,

    Il s'insurge à mes questions et me suspecte !





    Je ne domine même pas ce métier-mien,

    Celui qui consiste à guérir les hommes

    Et non plus le vôtre, vous là-bas !

    Le bien, pire que le mal n'a pas de fin,

    Pour soigner les peurs et les bas instincts



    ODEURS DE MUSIQUE



    Corpuscules de parfums qui s'achèvent,

    Chimie intime que j'ai appris à respirer,

    Se décomposent, comme cette écorce

    D'arbre qui brise la flèche qui cèle nos cœurs.



    Eve, tu fais couler en larmes ta passion,

    Ne jette plus de fleurs sur ce visage de sève.

    Tes joues sont rassasiées de doutes

    Et je ne veux plus de cadeaux

    Sous forme de regrets ou d'émotions ou de pomme

    Par peur du bon Dieu, de Caïn et des hommes.

    Car mon destin est serti à la naissance

    Ta rencontre n'a fait que découvrir

    Ce qui nous attend et que ton aura détermine.



    Malgré les libertés rares qui me sont allouées

    J'en ai marre de ces amours ventriloques,

    Qui se dégonflent comme un accordéon,

    Au son des fêtes lunaires et des ramadans.



    Balloté par la fièvre et les délires,

    Les désirs rares, les joies et les plaisirs,

    L’ambition de surpasser ton incompréhension,

    Celles des faiblesses qui frappent,

    Comme des maladies d'amour, les bêtes !



    Les plus bêtes de parmi les hommes,

    En ces jours d'Eros et de repentirs

    Pour avoir quelque jours, osé jouir,

    J'ai hâte de ton retour et de ta rédemption !


    Circée dans sa caverne,

    Lionne dans son aire de béliers,

    Maweoûde de Fayrouz* au pas des guitares

    292

    De l'orgue, des tambours et des violons.

    Magicienne, fantasque et capricieuse,

    Fantasmes au rythme des instants,

    Tu es la musique qui s'est faite

    Au gré des brumes et des vents.



    Aqbala layle* sur les terres du Nil !

    266

    Quel bonheur de ne plus sentir de loin,

    Les odeurs de tes parfums évanescents,

    Mêlés d'encens et de santal incandescent !

    Mais de les boire en musique, à mon appel,

    Avec Oum Kalthoum, à chaque instant.



    Dans cette vie, ce laps de temps,

    Exilé, échoué seul sur ton île,

    A qui, dis à quoi, t'ai-je été utile ?

    A te connaître ? Ah, si je n'avais jamais vu

    De prêtresse aussi belle que pieuse

    Hors de sa burqa et dans sa tendresse !



    Sans mémoire de mes délires, déjà sur terre,

    De quoi serais-je comptable, demain ?



    Comment serais-je de mes erreurs,

    De mes péchés, de mes peines, de mes peurs,

    De mes haines, de mes douleurs, le garant ?

    Anéanti, une fois ressuscité au Paradis

    Quel vague souvenir m'attend ?

    ô Hourie de l'Eden qu'on m'a prédit !

    ô toi qui me largues et qui m'entends de nuit,

    Comme des vagues fantômes !



    Sans cacher que le ciel me hante,

    De ses étoiles et pas seulement de tes sphères,

    Voyager, aller partout, tout apprendre,

    Tout savoir, tout connaître...de Toi !

    Construire, procréer,

    Être dieu, ou son commis sur terre,

    Voilà ce que j’aurais voulu être,

    Pour me rassasier... de Toi !



    Sur combien de vies puis-je compter ?

    Dieu, c’est peu ! Me suffiront-elles ?

    L’éternité est en avance sur moi.

    Je voulais voyager hors du temps !

    Aussi, si Tu permets, je vais revenir

    Au printemps !

    En hiver, il fait trop froid, loin de Toi !



    Pour voir l’invisible de plein pied,

    L’adorer par delà les ténèbres,

    Le complimenter pour Son ouvrage

    Sa formidable création, Toi !



    LE CYCLE DES ELEMENTS 

    29 06 09



    Quand les muscles fondent et s'éclipsent

    Et que les tendons jaunissent sur les os et se fendent,

    Que les plis persistent sur la peau devenue fine,

    Que reste t-il du corps et des bras qui t'ont serrée ?



    Que reste-t-il à l’homme,

    Si roi, si prodigieux soit-il ?

    Les os, le squelette calcaire,

    Le plus proche du minéral

    Qui a peuplé et coloré la Terre

    Cette belle et triste tortue !



    Où sont partis ces emprunts

    Ces vols, ces recels, ces chairs ?



    Où sont partis ces yeux, et ce qu’ils ont vu ?

    Ces oreilles et ce qu’ils ont entendu ?

    Où sont partis ce cœur et ces sentiments,

    Ces humeurs effervescentes, ces esbroufes,

    Ce sang versé et ses chants partagés,

    Ces boniments, leur nostalgie et leurs poèmes ?



    Où est passée sa mémoire ? Où est son histoire ?

    On vivra de son souvenir, le temps d’un deuil,

    Le temps de vie d’un témoin, d'un aïeul, d’un ami.



    ASPARAGUS



    Folioles d'asparagus, vertes et fragiles,

    Comme des épines de pin, mais plus fines,

    Il aura beau édifier des monuments, des murs,

    S'agripper aux arbres comme un lierre,

    Eternelle hauteur pour y mourir seulement !



    Il aura beau édifier des murs, des monuments,

    Y pousser comme des arbres sur les créneaux

    Des vieux murs du cimetière ou du Mellah,

    Des figuiers stériles ou des muscades de noix !



    Consolider ses comptes,

    De préférence, gros

    Chez les vautours

    Elever des tours,

    Construire des barrages...

    Ecrire des bibliothèques,

    Remplir la toile d’échos

    Editer maints ouvrages…

    Tout passe, tout casse,

    Rien ne Te remplace

    Comme trésor, vraiment !







    ô Caïn, depuis la nuit des temps,

    L’homme mange l’homme directement,

    Si ce n’est en tuant et en le trompant,

    J'ai honte, jaloux et cruel fratricide

    Que tu soies mon ancêtre !



    Luxure de boyaux et de fientes,

    Valse des origines, cycle des orgies,

    C’est à travers la chimie des éléments,

    Qu’autrui, vermine ou plante,

    Reptiles, mammifère ou insecte,

    Le digère et s’alimente,

    Et légifère pour soi, religieusement,

    Face aux hommes de son temps !



    Et où est l’âme dans tout cela ?

    Quand on doit à travers sa propre vie,

    A la déchéance des corps d’autrui,

    Ça ne peut être que lui, la cause, Caïn !





    QUE LA FETE CONTINUE !



    La fête est marque d’indifférence,

    De dédain et de défiance

    Face à la vieillesse, à la maladie , à la souffrance !

    Faut-il que ceux qui sont sains

    Deviennent ou soient volontiers tristes

    Pour composer avec les amoindris ?



    L’opulence me nargue, me manque et me ment !

    Elle est marque dispendieuse d’hospitalité.

    Elle crée la liesse, là où il n’y a pas de joie,

    Pour conjurer la maladie, le destin et le sort,

    Rappeler qu’on est unis face à la mort,

    Et dire aux morts qu’on est vivant, encore !



    Ceux qui souffrent sont exclus, punis, oubliés.

    On les met en marge, dans leur solitude.

    L’incompréhension devient une habitude !

    Sorditude*, j'ai déjà inventé ce nom !



    Le délire, une nature, une dépendance,

    Une frénésie mystique,

    Une certitude, un refrain, une manie !

    Alors, je n’ai pas besoin de m’excuser

    Ni de vous dire bonne fête, par rectitude !



    Je ne participerais plus guère

    A vos querelles de mots, à vos cris,

    A vos joies, à vos jeux, à vos chants

    Costumé, ni à la bouffe de vos bêtes,

    Aux orgies culturelles avec le proscrit

    Ce doit être, le clone, l'avatar de Caïn !



    Et pourtant, je m’en souviens encore,

    J’ai aimé cela, avant, de mon vivant,

    Les victuailles, les boissons, la musique,

    Tous les biens, l’amour et ses parfums,

    Ma culture antique !



    Las, ô vagues, ô Soleil, ô Lune,

    Vous l’avez rongée, la Terre, épuisée, incendiée !

    Le Pays, vous l’avez donné, pris et volé !

    La maison, vous l’avez confisquée,

    Le patrimoine, subterfuges, s'est volatilisé

    La rue, est noyées sous vos immondices,

    Ses trous sont de venus des précipices,

    Et vous les gardiens des barreaux.



    La chambre est seule, opaque et vide,

    Le lit, stérile, en quête de malades

    Il faut l’évacuer pour placer le berceau

    Et ce corps ? Il n’est plus à moi !



    Je l’ai quitté ! On a vendu les pièces !

    Je l’ai emprunté, seulement un peu usé,

    Parfois comme un profane, je l’ai utilisé…

    Je ne savais pas chez qui aller

    Ni qui remercier pour le remplacer !



    HYMNE DES ETOILES DANS LE NOIR



    Sais-tu le nombre des étoiles ?

    Leurs tailles, leurs distances

    Leurs noms et leurs places ?



    Le nombre des pétales des roses,

    Celui des feuilles de la forêt,

    Des marguerites effeuillées

    Et des amants consternés,

    Qui ont oublié de te dire, je t'aime,

    Ma belle, mon âme, mon Dieu ?



    Sais-tu le nombre des gouttes

    De ce nuage qui voyage et qui passe

    Comme s’il allait sur le mont

    Pour skier ou l'enneiger?



    Sais-tu la langue de la pluie,

    Quand elle parle aux feuilles ?

    L’odeur de sa musique,

    La danse, qu’elle exécute,

    Les notes qu’elle dégage

    Comme des parfums de vie ?



    Vois-tu les lumières qui coulent

    Les cacades de pensées,

    Qu’elles t’envoient et inoculent,

    A ma place en ce moment ?





    Il n’y a que des preuves de Ta création,

    Je ne vois rien d'autre de peur d'être ébloui.

    Je ferme les yeux au soleil

    Qui me manque cette nuit !



    Et j'attends avec ferveur de savoir un jour

    Ce qui Te reste à faire dans le destin

    Et toutes ces libertés à la chaîne,

    Servies, si rares, dans Ta création !



    S’il est vrai que l’homme Te prie,

    Pour se rapprocher de Toi,

    Est-ce que Tu l’entends Seigneur

    Et que Tu l’exauces des fois ?



    Si Tu réagis lors de la communion

    Fais-le lui savoir, il le veut, dans sa prière,

    Et qu'il le sache, en toute discrétion,

    De par ta magnanime commisération.

    Dieu fait-Il des miracles, directement

    Quand l’homme ne sait pas

    Ce Qu'Il est, ce qu'Il veut

    Et ce que sont Ses propres instruments ?



    Ma prière et ce que je Lui demande

    Est d’agir pour mon bien, certes !

    Quand fils, amis et femmes sont las,

    Et qu’il ne reste que Lui !



    Lui, comme lumière et espoir ultime,

    Par delà l'azur lascif de tes courbes tropiques,

    Sous l'universel et divin toit du firmament.



    Et moi, Sa créature infirme,

    La preuve de Sa Création,

    Comme eternel et mystique amant.











    Comment diantre, Thame,

    Fais-tu pour conjuguer à tord,

    Le verbe aimer, châtier et conjurer à mort

    Pour me jeter un sort,

    En te référant à Dieu ?






    DR IDRISSI MY AHMED KENITRA

    PREMIERE EPREUVE 

    LE 30 JUIN 2009, REPRIS LE 23-27 JANVIER 2013

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